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Editorial Publié le mardi 22 juillet 2014 | L’Inter

Sans passion : du bruit, puis plus rien

C'est une coutume vieille comme le monde en Côte d'Ivoire. On crée des structures avec beaucoup de communication et après, on ne voit plus rien. Le ministère dirigé par Allah Kouadio Rémi avait mis en son temps sur pied une structure chargée de lutter contre la pollution sonore. Un numéro vert défilait même à cette époque sur le petit écran de la télévision nationale pour inviter les victimes à se plaindre. La structure, dans ses attributions, devait faire en sorte qu'on dorme mieux dans nos communes et quartiers. Plus d'un an après, quel est le bilan ? Pas grand chose, pour ne pas dire rien. Nos communes sont toutes presque invivables, à l'exception de quelques quartiers cossus où roupillent ceux qui doivent régler nos problèmes. Trop de bruits. On installe les maquis et autres boîtes de nuit au mépris du droit à la quiétude des populations. Il suffit d'avoir ''un peu'', de connaître le maire, le commissaire ou un fonctionnaire au Palais de justice pour que tu fasses ce que tu veux. Le président de la République, Alassane Ouattara se bat pour casser les trafics d'influence. Mais les vieilles habitudes ont la peau dure sous nos cieux. Lui-même est tellement préoccupé par l'émergence de la Côte d'Ivoire qu'il oublie qu'un esprit qui réfléchit bien s'est d'abord bien reposé. Il est difficile, par exemple, de vivre dans la quiétude dans une commune comme Treichville. La commune ''N'zassa'' est en train de se clochardiser. C'est aujourd'hui un grand marché à ciel ouvert. Petites baraques de fortune servant d'atelier de couture, de lieu de beuverie ou de magasins de stockage par-ci, étales de fortune sur la chaussée par-là. Les lieux de culte foisonnent comme de petits pains. Ce qui devait assagir beaucoup plus leurs animateurs. Malheureusement, ils sont devenus, pour certains, de véritables ''trouble-sommeil''. Si les rues ne sont pas abusivement barrées par des musulmans pour des rencontres sans importance, ce sont des habitants d'immeubles abritant au rez-de-chaussé une église qui souffrent. Les riverains n'ont aucun moyen de recours. Ils s'en remettent à Dieu, dans l'espoir qu'un jour, Il oriente les dirigeants sur leurs problèmes. Quant au ministre Allah Kouadio, ne lui demandez pas des comptes. Il ne dort pas dans nos communes polluées. Lui et la majorité de nos maires dorment à poings fermés dans les quartiers résidentiels.

Y.DOUMBIA
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