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International Publié le mercredi 6 août 2014 | AIP

Un sérum expérimental administré aux deux américains contaminés par le virus Ebola (CNN)

Abidjan - Les deux personnels de santé américains Kent Brantly et Nancy Writebol, ayant contracté le virus au Liberia et rapatriés aux Etats-Unis ont bénéficié d'un sérum expérimental qui aurait permis de traiter efficacement les symptômes de la maladie, rapporte la chaîne CNN.

Kent Brantly, médecin bénévole, et Nancy Writebol, coordinatrice du personnel, travaillaient au Liberia pour l'organisation caritative chrétienne Samaritan's Purse lorsqu’ils ont contracté le virus. Leur rapatriement sur le sol américain avait fait grand bruit le week-end dernier (2 et 3 août).

Toujours selon CNN qui cite une "source familière" de l’affaire, trois fioles de ce sérum expérimental appelé Zmapp et mis au point par la société de biotechnologie Mapp Biopharmaceutical (Californie), ont été envoyées le 31 juillet au Liberia sur proposition d'un responsable des autorités sanitaires américaines.

D’après le dernier bilan publié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS,) lundi, 1.603 personnes ont été infectées par le virus Ebola dans quatre pays (Guinée, Sierra Leone, Liberia, Nigeria) depuis le début de l'épidémie en janvier, et 887 d'entre elles sont mortes. La souche du virus présente donc à l'heure actuelle un taux de mortalité de 55%.

Devant les proportions que prend l'épidémie, les gouvernements multiplient les mesures drastiques : fermeture des frontières et des écoles au Liberia, des bars et restaurants en Sierra Leone...

Le système immunitaire de l'homme ne réagit que modérément au virus Ebola. Aussi, le Zmapp est-il élaboré à partir d'anticorps produits par des souris infectés par le virus. Humanisés et répliqués en laboratoire, ces anticorps produits par les systèmes immunitaires des souris sont injectés chez l'homme.

Selon le site de la société Mapp Biopharmaceutical, le sérum résulte d’une collaboration entre la société susdite, le gouvernement américain et les autorités sanitaires canadiennes. La société précise que le sérum n’est disponible qu’en très faible quantité, sans rien préciser de plus.

Le sérum qui a été administré à Kent Brantly et Nancy Writebol n’avait été testé que sur huit macaques avant d’être envoyé au Liberia. Il avait montré une efficacité d’autant plus importante qu’il était administré précocement aux singes infectés.

Ainsi, les quatre singes qui avaient reçu le sérum moins de 24 heures après leur infection avaient survécu. Et sur les quatre autres l’ayant reçu dans les 48 heures, deux seulement avaient pu survivre. Un neuvième singe qui n’avait pas reçu de sérum était mort cinq jours après avoir été infecté.

Préalablement informés, les deux membres de l’ONG ont néanmoins accepté le traitement. Celui-ci aurait eu un effet bénéfique immédiat (une heure) sur le Dr Brantly dont l’état s’était rapidement aggravé. Un effet positif moins flagrant aurait également été observé chez Nancy Writebol.

En principe, l'utilisation d'un médicament qui ne bénéficie pas d'une autorisation de mise sur le marché est interdite. C'est le cas du Zmapp. Pourtant en cas d'extrême urgence, certaines dérogations peuvent être accordées.

On apprenait, lundi, que des virologues américains prévoient de tester un vaccin sur l'homme à partir du mois de septembre.
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