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Région Publié le mardi 19 août 2014 | Le Monde d`Abidjan

Des travailleurs licenciés de UOC/SIKENSI à Alassane Ouattara : « Marwan Al-Anis dit qu’il a des entrées à la présidence »

Près d’une quarantaine de travailleurs dont 6 délégués de l’entreprise de l’UOC ont été licenciés depuis le 4 août dernier à Sikensi suite à une grève . Ces travailleurs ont dans une lettre ouverte dont nous avons reçu copie interpellent le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Selon eux le DG Marwan Al-Anis soutient qu’il a la justice avec lui et qu’il peut faire tout ce qu’il veut. Ci-dessous l’intégralité de leurs cris de cœur.
A son excellence M. Alassane Ouattara
Monsieur le Président de la République, nous sommes 32 travailleurs dont 6 délégués qui ont été licenciés par la direction générale de l’Unité Oil Company (UOC) de Sikensi depuis le 4 août 2014.
Après une grève de 48h (29-30 juillet 2014) que nous avons observés pour réclamer une amélioration de nos conditions de vie, nous avons été surpris par la décision de monsieur Marwan Al-Anis de nous renvoyer. En effet, nous avons demandé au directeur général le changement de catégories des travailleurs, l’octroi par l’entreprise des tenues de service, la prime de salissure, la regularisation des travailleurs présents dans l’entreprise depuis plus de trois ans et la prime de transport. Voici monsieur le Président, le crime que nous avons commis.
Nous nous attendions à la satisfaction de nos doléances quand Monsieur Marwan Al-Anis, directeur général de l’UOC a convoyé des éléments des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) pour nous bastonner. Une répression qui a fait plusieurs blessés parmi les travailleurs. Le directeur général ne s’est pas arrêté là. Après la répression, les menaces de tous genre ont suivi : « Je suis Consul honoraire de Jordanie en Côte d’Ivoire. J’ai la police et la Justice avec moi. A la présidence, j’ai des entrées. Allez où vous voulez. C’est peine perdue si vous empruntez la voie de la justice. Je ne veux plus vous voir dans mon entreprise », a-t-il fait entendre à l’ensemble des employés. Monsieur le Président de la république, ce sont des chefs de familles qui sollicitent votre intervention face à quelqu’un qui depuis longtemps piétine nos droits les plus élémentaires. Nous n’avons pas de force face à un Consul qui prétend avoir l’administration judiciaire ivoirienne dans sa poche. Venez à notre secours pour décourager à travers le cas Marwan Al-Anis, tous les négriers qui se font passer pour des opérateurs économiques en violant les lois ivoiriennes et ternissant l’aspect social de votre vision du pays. De fait, de telles pratiques d’opérateurs économiques peuvent devenir des freins dans votre quête d’un pays émergent à l’horizon 2020. La Côte d’Ivoire qui se donne les moyens de devenir émergent d’ici 2020 ne peut faire l’économie du respect des droits des travailleurs. C’est pourquoi nous ne perdons pas espoir tant que vous n’êtes pas saisi de cette injustice. Votre rigueur dans la défense des droits de la classe ouvrière en pareille circonstance où elle est méprisée par certains opérateurs économiques nous laisse une lueur d’espoir. Nous sommes sûrs d’avoir frappé à la bonne et ultime porte. Nous sommes convaincus que vous serez informé de cette affaire et que vous trancherez avec justice pour que nous soyons rétablis dans nos droits et nos fonctions.

Le Collectif des travailleurs licenciés de l’UOC de Sikensi
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