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Politique Publié le mercredi 3 septembre 2014 | AFP

Côte d’Ivoire / crise : les confrontations victimes-bourreaux remises à la semaine prochaine (presse)

© AFP Par Marc Innocent
Réconciliation:Cérémonie d`ouverture solennelle des audiences publiques de la commission dialogue vérité et réconciliation
Le mercredi, 27 Aout 2014 à l`Ivoire golf club. Le président de la CDVR Mr Charles Konan Banny inaugure le site devant abriter les audiences publiques.Cette cérémonie qui marque le début des audiences a vu la présence de la grande chancelière, du président de la cour constitutionnelle et de plusieurs autres autorités
Abidjan - Les audiences publiques devant confronter bourreaux et victimes de deux décennies de crise politique en Côte d'Ivoire ont été reportées une deuxième fois et débuteront lundi prochain à Abidjan, a rapporté mercredi le quotidien public Fraternité matin.

En charge du processus, la Commission justice, vérité et réconciliation
(CDVR), très critiquée pour sa désorganisation, avait déjà annoncé l'ouverture
des auditions pour lundi puis ce mercredi.

Contactée à plusieurs reprises par l'AFP, la commission n'a pas voulu
s'exprimer.

Ce nouveau report illustre les difficultés de la CDVR à mener à bien sa
mission depuis sa création il y a trois ans. La commission n'a jamais réussi à
s'imposer au coeur du jeu politique ivoirien.

Ces auditions, qualifiées de cruciales pour la réconciliation nationale,
sont organisées à la dernière minute: le mandat de la CDVR, déjà prolongé d'un
an, s'achève le 28 septembre prochain.

"Les audiences se feront à huis-clos, à l'issue desquelles un point-presse
sera organisé", affirme Fraternité-matin, la Commission n'ayant pas voulu
suivre l'exemple de l'Afrique du sud, où elles étaient retransmises en direct
à la télévision et à la radio.

Créée en 2011, la CDVR, qui s'inspire du modèle sud-africain, devait être
un pilier de la pacification des esprits dans un pays ayant connu une longue
crise politico-militaire marquée par une décennie de partition de son
territoire.

Ses dirigeants ont choisi de couvrir la période 1990-2011, et pas seulement
la crise postélectorale de 2010-2011, qui en fut son épilogue le plus sanglant
avec plus de 3.000 morts en moins de cinq mois.

La Côte d'Ivoire, désorientée par la mort en 1993 du "père" de son
indépendance, Félix Houphouët-Boigny, a connu sept années de tâtonnement
jusqu'au renversement du président Henri Konan Bédié par un coup d'Etat le
jour de Noël 1999.

L'élection en octobre 2000 de son successeur Laurent Gbagbo fut marquée par
la découverte d'un premier charnier. Les violences se poursuivirent les dix
années suivantes. La Côte d'Ivoire s'est même retrouvée coupée en deux après
une tentative de putsch à l'automne 2002, seul le Sud du pays demeurant sous
contrôle de l'Etat.

En 1995, le dispositif mis en place par Nelson Mandela avait permis aux
victimes de l'apartheid de pardonner à leurs bourreaux, quand ceux-ci
reconnaissaient leurs crimes à haute voix.

Cette justice, qui n'était pas rendue dans des tribunaux mais dans des
gymnases et des écoles, est considérée comme l'un des principaux facteurs
ayant évité une implosion de l'Afrique du sud.
jf/jlb/tmo
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