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Société Publié le vendredi 19 septembre 2014 | AIP

Une liste "unique et fiable" bientôt élaborée pour pouvoir indemniser les victimes de guerre

Abidjan - En marge de la quinzaine de la solidarité qui prend fin ce vendredi, un atelier de réflexion sur "les mécanismes d’harmonisation des listes des victimes de guerre" s’est ouvert à Abidjan, en vue d’élaborer une liste "unique et fiable" des victimes de guerre en Côte d’Ivoire, pour une réparation des préjudices subis.

A l’initiative du ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, en collaboration avec la Confédération des organisations de victimes de guerre de la crise ivoirienne (COVICI), cet atelier a pour objectifs de définir et d’adopter un mécanisme d’harmonisation des listes des personnes victimes de la guerre en Côte d’Ivoire, au niveau des structures étatiques, des associations et ONG chargées de la prise en charge des victimes de guerre.

Il vise aussi à créer une plate-forme de collaboration entre les structures étatiques, les ONG et le systèmes des Nations unies sur la thématique des victimes de guerre, et de définir les moyens humains, matériels et financiers pour la confection du listing définitif, fiable et consensuel des victimes de guerre.

A l’ouverture des travaux, la ministre Anne Désirée Ouloto a souhaité que ceux-ci contribuent à déterminer "qui est victime de guerre et qui ne l’est pas", en vue d’aboutir à une liste unique représentative de toutes les victimes et acceptée de tous, pour le respect des droits de celles-ci.

Mme Ouloto a souligné, d’ailleurs, que la question de liste est très importante, car étant l’élément de base de toute stratégie de réparation. Elle a ajouté que le gouvernement compte apporter une réponse appropriée à la problématique de victimes de guerre, par la mise à disposition d’un fonds.

Pour le responsable de la COVICI, Soumahoro Drissa, et le représentant de l’ONUCI, Mindorera Eugène, ces travaux de réflexion arrivent à point nommé, car, ont-ils souligné, "on ne peut parler de réparation sans connaître le nombre exact des victimes".

La crise politico-militaire de septembre 2002 et la crise postélectorale de 2010 ont eu des conséquences désastreuses sur la situation des personnes et de leurs biens, indique-t-on.

A côté des personnes décédées dont le nombre est estimé à plus de 3.000 pour la seule période de décembre 2010 à mai 2011, plusieurs milliers de personnes sont aujourd’hui mutilées, blessées ou traumatisées.

A ce jour, l’Etat ivoirien ne dispose pas encore de données fiables et consensuelles sur le nombre et l’identité des victimes. Ce qui rend difficile la mise en place d’une politique de réparation des préjudices subis.

C’est pour corriger cette défaillance que se tient cet atelier.

Amak/kkp/dm/kp
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