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Économie Publié le jeudi 25 septembre 2014 | AFP

Pêche : Greenpeace appelle à "un partage équitable des ressources" de poisson en Afrique

© AFP Par D.A
Port de pêche: le gouvernement exprime sa compassion aux opérateurs économiques après un incendie
Mardi 08 juillet 2014. Abidjan. Les ministres Kouassi Adjoumani, Jean claude Brou et Gaoussou Touré ont témoigné la compassion du gouvernement aux responsables de la société Pêche et Froid de CI, victime d`un incendie qui a ravagé l`entrepôt 15 de la société.
Abidjan, L’organisation écologiste Greenpeace a appelé à un "partage plus équitable des ressources" halieutiques d’Afrique, jeudi depuis la Côte d’Ivoire, le troisième exportateur de thon du continent, qui importe pourtant d’énormes quantités de poissons pour nourrir sa population.

"Le poisson pêché de manière industrielle n’atterrit pas dans les marchés
locaux", a regretté François Chartier, chargé de campagne océan pour
Greenpeace, dans une interview avec l’AFP, dénonçant une "économie de
prédation".

Les accords de pêche signés entre armateurs et Etats côtiers ne rémunèrent pas "de manière significative" ces derniers, observe-t-il, demandant des rapports plus équilibrés entre "secteur industriel" et "artisans pêcheurs" locaux.

La Côte d’Ivoire importe environ 400.000 tonnes de poisson pour satisfaire ses besoins, tandis que 270.000 t de thon transitent par ses conserveries, avant d’être exportées, a expliqué à l’AFP le ministre de la Pêche, Kobenan Kouassi Adjoumani.

Le coût de ces importations avait été évalué mi-juin à 169 milliards de
francs CFA (258 millions d’euros) par le Premier ministre ivoirien, Daniel
Kablan Duncan.

Seules 55.000 tonnes de poisson sont pêchées localement, malgré 500
kilomètres de côtes et des eaux poissonneuses, selon M. Adjoumani, qui a
attribué cette faiblesse à la "flottille vieillissante" ivoirienne.

Les Ivoiriens ne consomment pas de thon, lui préférant des poissons "moins nobles", a-t-il ajouté.

Pour François Chartier, il faut que les acteurs locaux s’impliquent davantage dans la pêche au thon.

L’expert de Greenpeace cite ainsi l’exemple des Maldives, où des centaines de pêcheurs à la canne, professionnels et au fort rendement, ont remplacé les thoniers industriels.

"Cela crée des emplois. Il vaut mieux une telle pêche qui fait vivre cent
personnes, qu’une pêche industrielle qui en fait vivre dix par tonne", a-t-il
observé.

Greenpeace est présent à Abidjan pour promouvoir une pêche durable dans l’Atlantique, où les stocks de thon albacore ont diminué de 40 à 70%, selon M. Chartier.

La Côte d’Ivoire doit renforcer son économie, fragilisée par une décennie
de crise politico-militaire, dont les violences post-électorales de 2010-2011
qui firent plus de 3.000 morts constituèrent l’épilogue.

Le pays connaît depuis la fin de la crise mi-2011 une croissance annuelle
avoisinant les 9%.

En 2008, la Côte d’Ivoire avait été secouée par des émeutes de la faim, en
raison d’une flambée des prix des biens de consommation dont le riz, le lait, la viande et le poisson, alors importés à plus de 50%.

jf/de
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