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Art et Culture Publié le mercredi 8 octobre 2014 |

1er atelier et chantier-école régionaux sur la gestion des constructions et des réhabilitations dans les villes du patrimoine mondial : le discours du Gouverneur Mambé

© Par DR
Atelier pour la gestion des constructions et réhabilitations dans les villes du patrimoine mondial
Mardi 07 octobre 2014. La salle de conférence de la Maison du patrimoine et de la culture de Grand-Bassam a abrité le premier atelier et chantier-école pour la « gestion des constructions et réhabilitations dans les villes du patrimoine mondial » qui s’inscrit dans le cadre du programme AfriCAP 2016. Ph: Beugré Mambé. Gouverneur du District d`Abidjan
Nous vous proposons l’intégralité du discours du Président Robert Beugré Mambé, Gouverneur du District Autonome d’Abidjan, par ailleurs, Premier Vice-Président de l’Association Internationale des Maires Francophones. C’était lors de l’ouverture du 1er atelier et chantier-école régionaux sur la gestion des constructions et des réhabilitations dans les villes du patrimoine mondial, à la Salle de Conférence de la Maison du Patrimoine et de la Culture de Grand-Bassam.

Madame le Sous-Préfet, représentant le Préfet du département,
Monsieur le Représentant du Ministre de la Culture et de la Francophonie,
Monsieur le Maire de la commune de Grand-Bassam qui nous reçoit si fraternellement,
Monsieur le Premier Vice-Président de l’Uvicoci,
Madame Rakotomamonjy Bakonirina, Chef de projet,
Madame la Représentante de l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire,
Monsieur le Premier Vice-Président du Conseil Régional, représentant le Président du Conseil Régional du Sud-Comoé,
Sa Majesté Nanan Amon Tanoe, Roi des N’zima Kotoko de Grand-Bassam,
Honorables Chefs traditionnels,
Chers amis venus de tous les pays africains dont le Sénégal, le Cameroun, la Guinée, le Mali, Madagascar, le Bénin et de la Côte d’Ivoire,
Distingués séminaristes.
Je voudrais avant tout propos vous prier de faire un ban spécial à Sa Majesté nanan Amon Tanoe, un diplomate de haut rang, pétri de la connaissance de la Côte d’Ivoire, mais surtout amoureux de la tradition africaine, qui a accepté d’assurer la haute fonction de Roi des N’zima Kotoko de Grand-Bassam. Il mérite notre admiration.

Distingués séminaristes, je voudrais vous exprimer toute la joie qui est la nôtre de vous recevoir, au nom de l’Association Internationale des Maires Francophones en terre ivoirienne, et au nom de Madame Anne Hidalgo, Présidente de l’AIMF, qui a bien voulu me faire l’honneur de me demander de la représenter, ici à Grand- Bassam, à l’occasion de cet important atelier dont l’importance du thème constitue un défi humain intellectuel et économique à maints égards. La Côte d’Ivoire est heureuse de vous accueillir, et au nom des Autorités ivoiriennes, je réitère mon ‘’Akwaba’’, c’est-à-dire bienvenue en Côte d’Ivoire.

Le thème qui nous réunit ce jour, porte en lui-même plusieurs défis.
D’abord, le défi humain, qui interroge les hommes sur leur capacité à fédérer leurs énergies face aux exigences contingentes.
Puis, le défi social, qui appelle à structurer l’articulation des actions pour le bénéfice du plus grand nombre.
Enfin, le défi économique qui souligne qu’il faut rendre attractif ce qui, en première analyse n’emporte forcement pas l’adhésion des acteurs économiques ancrés dans la dynamique du marché commandé par la loi de l’offre et de la demande.
Quelle réponse à tous ces défis ?
La première réside dans notre rapport à la culture. A mon sens, loin d’être la dernière roue de la charrue économique, la culture est la première de toutes les richesses d’une nation, parce qu’elle structure la pensée, commande à la parole et encadre l’action pour la rendre conforme aux exigences de l’environnement visible et invisible.
Elle est le moteur de l’action humaine, parce qu’elle la soutient et lui donne une fondation solide. C’est un allié du temps et de l’espace.
La deuxième réponse nous suggère d’assurer un mariage harmonieux entre la culture et le tourisme, la première nourrissant le second et le second valorisant la première. Les deux aident à lutter contre la précarité sociale.
La troisième réponse appelle à une conjonction de la volonté politique et de l’intérêt économique. La culture porte en elle même ses valeurs structurelles et économiques. Il revient donc à l’homme politique de détecter les affinités subtiles qui existent entre la culture et l’économie. C’est là aussi un défi.
La quatrième réponse conduit à la solidarité humaine. Les collectivités, qui ont su donner les meilleures réponses aux défis, ouvrent aux autres collectivités des perspectives nouvelles et bénéfiques.
La cinquième réponse consiste à densifier les ressources humaines, tant en quantité qu’en qualité. Que ces ressources humaines soient capables de créer la symbiose de toutes les réponses précédemment citées et leur mise en œuvre cohérente et efficace.

C’est tout l’intérêt de notre rencontre à Grand- Bassam. Ville historique, première capitale de la Côte d’Ivoire, chargée d’histoires et surtout, porteuse d’une grande espérance. Grand-Bassam sera le Nice de la Côte d’Ivoire.
Je voudrais terminer en promenant nos regards sur les monuments du passé.
Les monuments du passé retracent, en général, le génie de nos anciens, appellent au respect, conjuguent le présent par le passé et conjuguent le futur par le passé aussi. Il n’y a donc pas d’antagonisme quand la culture a droit de cité. Loin s’en faut.
Regardez et observez les pyramides d’Egypte. Notre siècle a appris, malgré les technologies avancées, que le passé pouvait lui faire un pied de nez. Et comment ?
Les pyramides défient le temps et l’intelligence humaine. Le décryptage de leurs secrets n’est pas pour demain.
Le Grand Art au banquet duquel nous sommes conviés est de faire un heureux mariage entre la culture et l’économie, entre le passé et le présent, entre l’immédiat et le lointain. Le vrai défi est de découvrir la beauté cachée dans ce qui nous paraît ordinaire.

C’est pourquoi, je voudrais remercier les organisateurs d’AFRICAP 2016 soutenu par le programme ACP-UE, le CRATerre, l’EPA, et l’AIMF, ainsi que les villes de Grand- Bassam en Côte d’Ivoire, Nikki au Bénin, Télimélé en Guinée-Conakry et les villes sœurs patrimoines de l’humanité, pour la contribution éminemment importante de chacune de ces entités au succès de cette rencontre de très haut niveau.

En souhaitant plein succès à nos travaux, je déclare, au nom de Madame Anne Hidalgo, la Présidente de l’AIMF dont nous saluons le pragmatisme, l’humilité et l’esprit de partage. Sur ce, je déclare ouvert l’Atelier Régional sur la gestion des constructions et des réhabilitations dans les villes du patrimoine mondial.

Je vous remercie.

Robert Beugré Mambé
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