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Société Publié le samedi 11 octobre 2014 | AIP

Anne Ouloto exhorte la communauté à la protection et à la promotion des droits de la jeune fille

© AIP Par Atapointe
Education féminine: Anne Ouloto préside la rentrée solennelle des IFEF
La ministre Anne Ouloto en charge de la Solidarité, de la famille, de la femme et de l`enfant a présidé la rentrée solennelle des Institutions de Formation et d’Education Féminine (IFEF ) le 9 octobre au Centre pilote dans la commune de Port-Bouet à Abidjan
Abidjan - La ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Anne Désirée Ouloto, exhorte la communauté à protéger les filles et à promouvoir leurs droits.

Elle a lancé cet appel, vendredi, à la veille de la commémoration de la Journée internationale de la jeune fille qui vise à sensibiliser sur les souffrances qu’elle endure.

« Dans certaines sociétés, celle-ci est parfois mal acceptée ou rejetée, car la préférence va souvent à l’enfant de sexe masculin. En revanche, la fille bénéficie d’un traitement discriminatoire qui la confine à des tâches de reproduction », a-t-elle déploré.

Mme ouloto a souligné en outre que la jeune fille est confrontée à toutes sortes de violences et de pratiques néfastes que sont les mutilations génitales féminines, les mariages précoces ou forcés, le difficile accès à une alimentation équilibrée, aux soins de santé et à la scolarisation, de multiples exploitations y compris le trafic à des fins de prostitution.

En Côte d’Ivoire, souligne-t-elle, l’enquête démographique et de santé réalisée en 2011-2012 montre que 20,7% d’adolescentes de 15 à 19 ans sont déjà mariées ou vivent en union, 36% des femmes mariées ou en union ont moins de 18 ans et 12% n’avaient que 15 ans lors de leur mariage.

La même source révèle que 31% des adolescentes sont excisées. En outre, pour l’année scolaire 2012-2013, le ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique a comptabilisé 5076 cas de grossesses en milieu scolaire. En ce qui concerne les violences sexuelles, les adolescentes sont les plus exposées et la tranche d’âge des 10-14 ans est la plus affectée avec environ 30% de ces dernières qui sont victimes de viol en 2014.

Face à ces des situations « inadmissibles », où les jeunes filles « sont souvent victimes de traitements injustes, de discriminations et de violences de tout genre imposés par des adultes, des communautés et malheureusement quelquefois même par leur famille », le gouvernement, souligne-t-elle, a tenu à mettre l’accent sur la responsabilité parentale dans les violences faites aux filles.

L’Etat invite par l’entremise de la ministre, chacun à son niveau à prendre la pleine mesure des responsabilités dans la protection des filles contre toutes les formes de violences et de discrimination qui minent leur chemin vers un développement durable et égalitaire.

Le gouvernement ivoirien, à travers le ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, et en partenariat avec l’UNFPA, a élaboré en novembre 2013 un « Plan accéléré de lutte contre le mariage des enfants » ciblant directement les communautés, dans une synergie d’actions multisectorielles avec d’autres intervenants.

Cette activité a permis aux leaders communautaires et aux guides religieux de rédiger une déclaration solennelle d’engagement. Dans la même veine, un plan accéléré de lutte contre les grossesses en milieu scolaire a été élaboré par le ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique.

Le thème international de la 3ème édition 2014 de la Journée internationale de la fille est « Autonomiser les adolescentes : mettre fin au cycle de violence ». Sur le plan national, on retient la « Responsabilité des parents dans la lutte contre les violences faites aux filles ».

(AIP)
amak/cmas
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