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Économie Publié le jeudi 16 octobre 2014 | Cote d’Ivoire Economie

Accès aux financements: Une initiative pour soutenir les femmes africaines

© Cote d’Ivoire Economie Par PIUS UTOMI EKPEI
24è Forum économique mondial pour l`Afrique à Abuja
Abuja, le 08 mai 2014. Le 24è Forum économique mondial est ouvert depuis ce matin dans les salles de l’Hôtel Transcorp Hilton. Photo : Donald Kaberuka, Président de la Banque Africaine de Devoloppement.
Sur le continent africain, l’accès au financement des projets entrepreneuriaux revêt une importance cruciale. Et les femmes sont en première ligne dans cette problématique. Fort heureusement, l’initiative menée par la fondation New Faces New Voices vient ouvrir de bonnes perspectives.

Dans l’élan de l’émergence, les femmes africaines ne veulent plus rester en marge du développement économique et entendent occuper toute leur place. Malgré le fait qu’elles représentent environ 50% de la population continentale et occupent près de 61% de la population active, elles sont confrontées à de nombreuses difficultés, notamment culturelles, sociales et économiques. Il faut trouver de nouveaux ressorts ! Ce qui a amené Mme Mme Graça Machel à créer la fondation New Faces New Voices en 2009. Tous les deux ans, un sommet de haut niveau est organisé par cette organisation, avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD). Le but est de valoriser les capacités féminines africaines et de rechercher des financements. Pour y participer, les femmes sont invitées à soumettre des projets novateurs et viables qui puissent dégager de la valeur ajoutée et qui soient pourvoyeurs d’emplois. À l’issue d’une sélection rigoureuse, ces dernières sont invitées à soumettre leurs projets d’entreprise ou de développement communautaire.

Des bailleurs de fonds et institutions internationales interviennent pour porter un regard critique sur les projets, en vue d’apporter leurs financements à la fin du processus. Après Nairobi et Lagos, le troisième Sommet économique des femmes africaines s’est tenu en juillet dernier à Lusaka, en Zambie. Avec un thème fort éloquent : «Les femmes africaines réalisent le potentiel économique de l’Afrique». Plus de 200 femmes ont honoré ce rendez-vous d’affaires, et une vingtaine d’entre elles ont directement soumis leurs projets à financement. «Nous sommes venus vendre nos projets aux investisseurs internationaux», a ainsi expliqué Mme Joëlle Bilé Schetter, vice-présidente de la Commission nationale des femmes entrepreneures de la RD Congo. Cette année, la Côte d’Ivoire y a pris part. Sa seule représentante, Mme Sara Ollo Adico, a soumis un projet ayant trait à la création d’une d’école Montessori bilingue à Abidjan. Une pédagogie active qui, en plus de l’instruction de base, éduque les enfants selon des principes qui ont fait leurs preuves, les oriente et les place au centre de la vie scolaire. Ses besoins de financement ont été estimés à 150 millions FCFA.

La BAD (ré) affirme son engagement

Lors du sommet du Lusaka, le président de la BAD, le Dr Donald Kaberuka, n’a pas manqué de réaffirmer sa motivation à soutenir les initiatives des femmes sur le continent africain. «Il faut aller de l’avant pour avoir le réindépendance économique (…) avec les femmes. Elles doivent avoir des habiletés, des valeurs morales et le courage d’aller jusqu’au bout», a-t-il déclaré. Cette institution financière internationale marque ainsi un réel engagement à soutenir la gent féminine. En effet, les assises de Lusaka ont permis à ces femmes de mutualiser les efforts et s’adresser directement à des institutions internationales. Disons que ce sommet a la particularité d’offrir aux femmes un accès plus facile à des financements et services financiers. Raison pour laquelle des investisseurs internationaux comme le GIZ, l’Alliance pour le financement des femmes, le Consul international pour les femmes leaders, l’Organisation des Nations unies pour les femmes, et le Pacte global ont dépêché leurs représentants à Lusaka pour entendre ces femmes entrepreneures.

Toutefois, l’on se rend compte que la représentativité des pays francophones reste encore timide. D’où l’appel lancé aux femmes ivoiriennes à s’approprier cette plateforme New Faces New Voices, qui favorise l’accès à des financements bien structurés. Une fois de plus, la question du genre demeure au cœur des débats économiques pour un vrai décollage de l’Afrique.

ASSANE DE YAPY
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