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Région Publié le dimanche 19 octobre 2014 | AIP

Vers la professionnalisation de la filière mangue en Côte d’Ivoire (FIRCA)

Le directeur exécutif du Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (FIRCA), Dr Angniman Ackah Pierre, conscient des difficultés qui plombent l’essor de la filière mangue notamment dans le Nord ivoirien, annonce une série de mesures prises pour y remédier.

Il l’a fait savoir samedi à Korhogo, à l’entame d’une visite conduite par le ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly, à la société coopérative Gninnangnon de Korhogo à son siège situé à la Chambre régionale des métiers du Nord.

Le patron du FIRCA a expliqué que selon le constat qu’il avait fait en 2003 à la mise en place de sa structure, cette filière qui constitue l’une des principales dans le Nord ivoirien était confrontée à cinq difficultés majeures dont l’inorganisation, la forte pression parasitaire (mouche des fruits), le manque d’homologation des produits, le problème de commercialisation.

Ainsi, au regard des potentialités de la filière mangue, la FIRCA, appuyé notamment par l’ANADER et le ministère de l’Agriculture, a mené des réflexions et des missions en vue de la relance du secteur. Celles-ci ont eu pour résultat, entre autres, la mise en place de six coopératives récemment transformées en société coopératives (selon une directive OHADA), l’installation prochaine de trois unités de séchage de mangue, la valorisation des sous-produits (composte, beurre cosmétique, aliment de bétail).

De son côté, le président du conseil d’administration (PCA) de la société coopérative Gninnangnon, Coulibaly Mamadou, s’est appesanti sur l’apport de la filière mangue dans l’économie nationale. La mangue est le 3ème fruit exporté après l’ananas et la banane, pour une production de 100.000 à 150 000 tonnes annuelles représentant un chiffre d’affaires de 10 milliards FCFA. La filière crée plus de 4 000 emplois durant la campagne de trois mois, et implique plusieurs organisations professionnelles agricoles.

Au dire du PCA, pour arriver à l’émergence en 2020, ambition si chère au Président de la République Alassane Ouattara, il faut que chacune des filières de l’agriculture puisse s’organiser pour relever les défis auxquels elle est confrontée.

Au niveau de cette filière, a-t-il noté, seulement 10% de la production est vendu sur le marché européen, le reste étant acheminé vers les grands centres urbains, surtout Abidjan et San Pedro. Rendre les sociétés coopératives autonomes financièrement pour leur permettre d’injecter des revenus dans le développement sociocommunautaire fait aussi partie des actions à mener pour booster la filière.

L’inorganisation de la filière mangue qui ne favorise pas son expansion, l’inexistence d’une interprofession, le manque de solution devant les maladies de la mangue et l’absence d’un cadre officiel de fixation du prix sont autant de défis à relever, a énuméré le PCA qui a par ailleurs appelé les acteurs à la professionnalisation à travers les meilleures pratiques agricoles.

En termes de doléances au ministre de l’Agriculture, il a souhaité notamment la création d’un cadre officiel de fixation du prix, la facilitation de crédits auprès des établissements financiers, la construction d’une unité de séchage et de transformation de la mangue, l’appui des sociétés coopératives. « La filière mangue est prête aujourd’hui pour l’émergence à l’horizon 2020 », a-t-il conclu.

Pour sa part, le ministre Mamadou Sangafowa Coulibaly a rappelé que le seul problème de fond concerne la commercialisation qui a connu une rupture de la chaîne en 2002 avec la partition du pays, étant donné que la mangue est cultivée dans l’ex-zone de conflit. L’autre problème, a-t-il relevé, concerne la maladie surtout la mouche de la mangue.

Le ministre qui a annoncé une audience avec les acteurs dans la soirée même, a toutefois requis leur participation au Salon international de l’agriculture et des ressources halieutiques (SARA 2015) prévu en avril prochain, et qui devrait régler le problème de débouchés (commercialisation), du financement depuis le champ et de la disponibilité en qualité et quantité du produit.
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