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Politique Publié le lundi 20 octobre 2014 | AFP

Côte d’Ivoire: pas de procès de Simone Gbagbo avant au moins deux semaines (avocat)

© AFP Par SEYLLOU DIALLO
L`ancienne Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo
Abidjan - Le procès de 83 personnalités pro-Gbagbo, dont l’ancienne Première dame ivoirienne Simone Gbagbo, censé s’ouvrir mercredi, ne pourra pas débuter avant deux semaines, a déclaré lundi à l’AFP l’un des avocats de la défense.

"Sur le plan procédural ce n’est pas possible. Nous sommes encore en train d’accomplir les actes préliminaires", a estimé Mathurin Dirabou, le doyen des avocats d’Abidjan, qui défend Gilbert Aké N’Gbo, ex-Premier ministre du président Laurent Gbagbo.

Une audience de confirmation des identités des 24 prévenus en liberté provisoire est ainsi prévue mardi, a indiqué Me Dirabou, pour qui cette audience "peut se faire en une journée".

"Si cette phase est bouclée, il faut un délai de deux semaines avant l’ouverture des assises", a-t-il affirmé, observant que le tribunal n’est "pas matériellement prêt".

Selon des sources judiciaires, ce délai pourrait même être de trois semaines. Interrogé par l’AFP, le ministère de la Justice a indiqué que le procès était encore "en phase préparatoire".

En début de semaine dernière, plusieurs avocats avaient expliqué à l’AFP que leurs clients étaient convoqués mercredi 22 octobre devant la cour d’assises d’Abidjan.

Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), le parti créé par Laurent Gbagbo, a dénoncé lundi un procès "politique" visant à "museler l’opposition" avant la présidentielle de 2015.

Surnommée la "Dame de fer", Simone Gbagbo, 65 ans, est accusée par la Cour pénale internationale (CPI) de "crimes contre l’humanité" commis durant la crise postélectorale de 2010-2011 et par la justice ivoirienne de "génocide".

Les "crimes de sang" ne seront toutefois pas couverts par le procès à venir, strictement consacré aux faits d’"atteinte à la défense nationale" ou encore d’"attentat ou complot contre l’autorité de l’Etat".

Le régime veut "décapiter et museler l’opposition à l’approche des échéances électorales de 2015", a accusé le président du FPI, pour qui cette procèdure constitue "le pendant national" du procès de Laurent Gbagbo devant la CPI, qui le poursuit pour "crimes contre l’humanité".

Le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin
présidentiel de décembre 2010 face à Alassane Ouattara avait embrasé le pays.
Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois.

Le pouvoir ivoirien refuse de transférer son épouse Simone vers La Haye,
estimant être en mesure de lui organiser un procès équitable en Côte d’Ivoire.

Sur les 89 personnes initialement poursuivies, cinq ont bénéficié d’un
non-lieu et une est décédée durant son incarcération, a relevé le FPI.

ck/jf/tmo
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