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Politique Publié le vendredi 24 octobre 2014 | Assemblée Nationale

Discours du Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Kigbafori Soro

© Assemblée Nationale Par Atapointe
Claude Bartolone, président de l`assemblée nationale française devant les députés ivoiriens
Abidjan le 24 Octobre 2014. Claude Bartolone, président de l`assemblée nationale française en visite en Côte d`ivoire s`est rendu à l`hémicycle. Il s`est entretenu avec son homologue ivoirien Guillaume Soro
(…) Chers Collègues Députés,
Mesdames et Messieurs,

Comme annoncé, nous recevons ce jour une forte et importante délégation de l’Assemblée nationale française conduite par mon frère aîné, Claude BARTOLONE, Président de l’Assemblée nationale.

La journée d’aujourd’hui restera longtemps gravée dans nos mémoires de parlementaires, car aussi loin que puissent remonter nos souvenirs, c’est bien la première fois que s’offre à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, l’occasion de recevoir une personnalité parlementaire française de si haut rang ; chose qui peut paraître étonnante et paradoxale, quand on sait la qualité et l’excellence des liens qui unissent la Côte d’Ivoire à la France et quand on a suivi les différents passages en Côte d’Ivoire, de la quasi-totalité des Présidents la Cinquième République française.

Cela en ajoute à notre honneur car cette visite est l’éloquente manifestation de ce que notre assemblée, l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, compte au nombre des amies de l’Assemblée nationale française, et notre fierté s’en trouve légitimement rehaussée, car la personnalité qui nous fait l’amitié de nous visiter ce jour est le Président de l’une des plus vieilles, de l’une des plus anciennes institutions parlementaires au monde.

Chers invités, Mesdames et Messieurs les Députés, je voudrais donc en votre nom à tous et en mon nom propre, souhaiter la bienvenue à Mon frère aîné Claude BARTOLONE, Président de l’Assemblée nationale Française.

Monsieur le Président,

Je me permets d’utiliser le groupe qualificatif de « frère aîné » en souvenir de cette terre hospitalière de Tunisie qui vous a vu naitre et où vous avez dû apprendre, dès votre tendre enfance qu’en Afrique, nous avons la solidarité et la fraternité en partage.

Vous comprenez donc la joie qui est mienne de vous savoir de retour sur vos terres.
AKWABA donc chez vous Monsieur le Président.

AKWABA en Côte d’Ivoire, à vous et à chacun des membres de l’importante délégation qui vous accompagne et dont je tiens, à nouveau, à présenter ici les principaux membres. Je vous invite à saluer avec moi :
- Mme Patricia Adam, Présidente de la Commission de la Défense, dont j’ai pu constater qu’elle est aussi une doyenne de la politique française ;
- M. Pascal Terrasse, Président du Groupe d’Amitié France-Côte d’Ivoire, mon ami Secrétaire Général Parlementaire de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie ;
- M. Alain MARSAUD, Député
- Mme Corinne Luquiens, Secrétaire Générale de l’Assemblée nationale et de la Présidence, une amie du Parlement ivoirien qu’elle a eu à visiter dès la fin de la crise post-électorale dans le cadre d’une mission d’évaluation de nos besoins urgents ;
- M. Mathias Ott, Chef de Cabinet ;
- Mme Maria Wadjinny, Conseillère Diplomatique ;
- Mme Anaïs Lançon, Conseillère en charge de la communication et de la presse.

Chers Collègues députés,

Avant d’aller plus loin, permettez-moi d’adresser en votre nom à tous, mes vifs remerciements aux distinguées personnalités qui nous honorent de leur présence, en l’occurrence, le Premier Ministre Monsieur Daniel Kablan DUNCAN et les membres du Gouvernement qui l’accompagnent, mes pairs Présidents d’Institution ainsi que Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Missions Diplomatiques.

Distingués invités,
Honorables Députés,

L’hôte de ce jour qui, et je tiens à le souligner, m’a ouvert les portes de son institution dès les premiers moments de son accession au perchoir, précisément le 2 juillet 2012, jouit de grandes qualités que révèlent sa brillante carrière politique qu’il nous été permis de découvrir.

Maire, Ministre, mais surtout député depuis 1981, ce brillant mathématicien et non moins brillant tribun est un parlementaire aguerri qui a occupé de hautes fonctions dans l’institution qu’il dirige aujourd’hui.

Monsieur Claude Bartolone est, je puis l’affirmer, un africain au moins de naissance, car né le 29 juillet 1951 à Tunis, donc en terre africaine.

Diplômé en mathématiques et cadre dans l’industrie pharmaceutique, Monsieur BARTOLONE adhère au Parti Socialiste français en 1974. S’ensuit un long cheminement politique et surtout une carrière d’élu, où Monsieur BARTOLONE bénéficie à plusieurs reprises des suffrages et donc, de la confiance renouvelée des populations, faisant de lui un homme d’Etat à l’expérience politique avérée.

En 1981, il est élu Député de la circonscription de Pré-Saint-Gervais, les Lilas, Pantin et Bagnolet, dans la région parisienne. Depuis cette date, il est réélu sans discontinuer dans la circonscription de la Seine-Saint-Denis, et cela jusqu’aux dernières élections législatives du 17 juin 2012, consacrant la XIVe législature (2012-2017) de l’Assemblée nationale française.
Monsieur le Président, le renouvellement ininterrompu, depuis 33 ans, de votre mandat de

Député me donne l’occasion de rappeler à l’ensemble de mes collègues ici présents qu’ « un bon Député est un Député réélu ». Monsieur le Président, vous êtes un bon député !
Pour être complet sur la présentation de notre illustre hôte, il convient de faire noter que le Président Claude BARTOLONE est d’abord connu comme un élu de proximité du Pré-Saint-Gervais, dont il sera successivement conseiller municipal, maire-adjoint, puis maire ; jusqu’à son entrée au gouvernement du Premier Ministre Lionel JOSPIN en qualité de Ministre délégué à la ville auprès du Ministre de l’Emploi et de la Solidarité de 1998 à 2002.

Parlementaire aguerri, Monsieur Claude Bartolone a assumé les fonctions de Vice-président de l’Assemblée nationale du 02 avril 1992 au 1er avril1993, puis celles de Président de la Commission des Affaires Culturelles, Familiales et Sociales du 17 juin 1997 au 1er avril 1998.

Entre juin et décembre 2011, Claude Bartolone préside la Commission d’Enquête Parlementaire sur les emprunts et produits à risque, souscrits par les Collectivités Territoriales et les acteurs publics locaux, créée à son initiative et adoptée à l’unanimité de l’Assemblée nationale. Son rapport est également adopté à l’unanimité des membres de la commission d’enquête.

Le 21 juin 2012, il est désigné candidat à la présidence de l’Assemblée par ses pairs socialistes.

Le 26 juin 2012, lors de la session inaugurale de la XIVe législature au Palais Bourbon, Monsieur Claude BARTOLONE est élu Président de l’Assemblée nationale, dès le premier tour de scrutin, face au président sortant de l’Assemblée, Monsieur Bernard ACCOYER, candidat de l’UMP.

Par cette élection, il devient le quatrième personnage de l’État français, et le douzième homme titulaire de ce poste sous la Ve République.

C’est ce grand Homme d’Etat, mais remplit d’humilité qui, par sa présence dans cet hémicycle nous offre l’agréable occasion de célébrer, avec un brin de nostalgie pour nos illustres devanciers, la riche histoire multiséculaire qui unit nos deux pays.

Cher Collègue Bartolone,

Votre voyage se situe, en effet, dans le droit fil des relations aussi étroites qu’excellentes qu’entretiennent la Côte d’Ivoire et la France ; relations qui ont été jalonnées de visites officielles de nombreux Présidents de la République, à commencer par le Général de Gaulle en 1958, jusqu’à la toute récente visite du Président François Hollande en juillet 2014, en passant par Georges Pompidou en 1971, Valéry Giscard d’Estaing en 1978 et François Mitterrand en 1982.

Pourtant, je me plais à souligner que la visite officielle que vous effectuez aujourd’hui, au nom du peuple Français et en votre qualité de Président de l’Assemblée nationale française, constitue une grande première pour notre institution.

Votre présence à nos côtés, vous le devinez, véhicule dans cet hémicycle une lourde charge de symbole et d’émotion qui nous offre le prétexte idéal pour renouveler notre gratitude au Peuple Français et particulièrement à l’institution que vous dirigez, pour le soutien constant dont la Représentation nationale ivoirienne est l’objet.

Nous voulons gager que l’accord de coopération interparlementaire que nous venons de signer ce matin, va ouvrir une autre ère de coopération avec votre parlement, car Monsieur le Président, notre volonté de faire de notre Assemblée, une institution moderne et modèle, reste vivace et, les apports d’une Assemblée d’expérience, comme celle que vous dirigez, nous serons toujours utiles, qu’ils s’expriment en termes d’équipements, de formations ou de renforcement de capacités, aussi bien pour les Députés que pour notre personnel administratif.

Monsieur le Président,
L’occasion vous est offerte ici de communiquer au Peuple de Côte d’Ivoire votre message, celui de la France.

Cette France dont vous êtes un illustre représentant et qui a tant contribué de façon indéniable et inoubliable à la construction de l’humanité et de l’histoire parlementaire depuis cette année 1789, année de la révolution dont les valeurs promues sont devenues un patrimoine commun et universel. Ces valeurs résumées dans le triptyque liberté, égalité et fraternité, rappelle l’idéal de vie du vaillant Peuple Français qui, dans la douleur mais avec héroïsme, a conquis le pouvoir de décider pour lui-même, par lui-même :
La liberté, idée chérie par les peuples et les individus opprimés ;
L’égalité, notion au cœur de toutes les revendications, qu’elles soient politiques ou sociales ;
La fraternité, dont le sens commun en France est celui de l’ouverture à l’autre, aux autres peuples.

Ces trois mots qui reflètent l’âme française véhiculent une philosophie de la vie, de la politique, résumée dans la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen dont les principes servent de fondement aux démocraties modernes.

« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ».

Pour nous autres, parlementaires, qui donnons corps à la loi, quelle meilleure expression que celle produite dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, en 1789, par les représentants du peuple français assemblés et qui engage à une réflexion constante sur notre pouvoir.

Faire la loi sans oublier de protéger la liberté ;
Faire la loi sans faire le lit des inégalités ;
Faire la loi en considérant que le droit doit être toujours et partout au service de la liberté, de l’égalité, de la fraternité.

Honorables Députés,
Nous sommes bien placés en tant que parlementaires pour comprendre ces exigences républicaines qui permettent aux peuples du monde entier de s’éveiller à la conscience citoyenne, ces valeurs qui constituent le socle solide comme un roc sur lequel peuvent être édifiées, avec patience et obstination, nos démocraties en émergence.

C’est pourquoi je suis heureux de partager avec vous cette conviction que l’émergence démocratique dont il est ici question est le socle inusable sur lequel se bâtit l’émergence économique et sociale à laquelle le gouvernement ivoirien s’engage sous le contrôle rigoureux et sans complaisance du Législateur ivoirien.

En cela, Monsieur le Président Claude BARTOLONE, les Députés membres de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, qui sont heureux de vous accueillir au sein de cet hémicycle, haut lieu du débat démocratique, sont impatients de vous voir partager avec eux l’expérience française.

C’est pourquoi et sans plus attendre, je voudrais, Monsieur le Président, vous inviter à la tribune.

Je vous remercie !
Guillaume Kigbafori SORO
Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire
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