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Société Publié le mardi 28 octobre 2014 | AIP

Abidjan abrite une conférence de haut niveau sur les enquêtes et poursuites des crimes de la crise postélectorale

Abidjan - Une conférence de haut niveau visant à débattre des progrès en matière d’enquêtes et de poursuites des crimes graves commis en Côte d’Ivoire durant la crise postélectorale, de décembre 2010 à avril 2011, s’est ouverte mardi à Abidjan.

Selon la directrice adjointe des programmes du Centre international pour la justice transitionnelle (ICTJ), Anna Myriam Roccatello, les crimes graves qu’a connus la Côte d’Ivoire, commandent que les plus hauts représentants de la communauté judiciaire s’y penchent pour faire le point des avancées, en vue d’arriver à des résultats.

"Le but est d’avoir les plus hauts représentants de la communauté judiciaire pour reconnaître où on est, ce qui reste à faire et pour faire si possible un plan pour obtenir des résultats, tout en démontrant que la justice est une des priorités, pour le futur du pays", a-t-elle indiqué.

S’exprimant sur l’ouverture prochaine, par la Cour d’assise, du procès contre Simone Gbagbo et des dizaines d’autres proches de l’ancien régime, pour des faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat, la directrice adjointe des programmes d’ICTJ, soutient que l’audition sur le fond de l’affaire atteste de certains progrès, mais soulève par la même occasion, certaines problématiques.

Une affaire avec autant de co-accusés pose des problèmes pratiques et risque de soulever des difficultés juridiques, a-t-elle poursuivi, ajoutant, "ce qui importe, ce n’est pas seulement que le procès ait lieu, il faut que la qualité des procédures, et le résultat du procès, donnent confiance à l’ensemble du système judiciaire".

Le procureur de la République, Adou Richard Christophe, par ailleurs responsable de la cellule spéciale d’enquête et d’instruction, s’est pour sa part félicité de la tenue de cette conférence, qui selon lui, permettra une confrontation des expériences.

" Il appartient aux magistrats ivoiriens de confronter leurs expériences avec celles de différents acteurs qui ont sillonné plusieurs pays. De la confrontation de ces expériences, ont pourra avoir des éléments nous permettant d’avancer sûrement et de pouvoir aboutir à la manifestation de la vérité dans le cadre de nos procédures", a-t-il exprimé.

Adou Richard a par ailleurs indiqué que le défi de la justice est de retrouver ceux qui ont commis des infractions et les traduire devant les juridictions, afin qu’ils puissent répondre de leurs actes, s’insurgeant contre ce que l’on appelle la "justice des vainqueurs".

" J’ai toujours été surpris par cette question, étant donné que le juge ne pose pas la question à celui qui est amené devant lui, d’où viens-tu, de quel parti, de quel bord es-tu. La justice ne fait pas ce genre de comptabilité ...)", a fait savoir le procureur de la République.

Cette conférence organisée en collaboration avec l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) portae sur le thème "La Justice ivoirienne face à ses défis".

Elle a été initiée par le centre international pour la justice transitionnelle (ICTJ) qui a bénéficié de l'appui du Ministère ivoirien de la Justice.

gak/ask
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