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Afrique Publié le vendredi 31 octobre 2014 | AIP

L’Afrique Centrale marque un pas déterminant vers la création d’une économie verte

Abidjan – Les ministres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ont adopté, jeudi à Kinshasa (RDC), le texte portant création du Fonds pour l’Economie Verte en Afrique Centrale lors d’une conférence sur le Fonds pour l’Economie Verte en Afrique Centrale et la transformation structurelle de l’Economie des ressources naturelles.

A l’ouverture de cette conférence, le vice-Premier ministre, ministre de la Défense et des Anciens combattants de la République Démocratique du Congo (RDC), Tambo Loaba, a annoncé une contribution de trois millions de dollars (1,5 milliard FCFA) de son pays pour le démarrage du Fonds pour l’Economie Verte en Afrique Centrale (FEVAC).

Cette décision représente un premier pas vers la mise en route effective d’une restructuration globale de l’économie de l’Afrique Centrale, autour du système de l’économie verte et en particulier de l’économie du bois.

«L’Afrique Centrale parvient aujourd’hui, pour la première fois, à faire entrer l’environnement dans la structure économique même des pays de la région», a souligné le Dr. Honoré Tabuna, Expert Valorisation biodiversité et Economie de l'Environnement, et coordonnateur de l’organisation de la Conférence.

« Nous arrivons enfin aux étapes de conclusion et de mise en application pratique d’un processus entamé à Rio en 1992. Il nous faut désormais parler d’économie pour pouvoir mettre en place un nouvel équilibre de développement durable appuyé sur le système de l’économie verte en Afrique Centrale», a-t-il ajouté.

La conférence a réuni, du 27 au 30 octobre, à Kinshasa, les ministres des Finances, des Affaires étrangères et des Forêts d'Afrique Centrale ainsi que de nombreux experts spécialistes de l’économie verte et de l’économie du bois.

Elle se tient sous l’égide de la CEEAC, dans le cadre du programme Ecosystèmes Fragilisés d’Afrique Centrale (ECOFAC) né d’une collaboration avec l’Union Européenne, qui apporte son soutien financier dans le cadre du Plan d’Action de l’UE sur l’application de la législation forestière, la gouvernance et les échanges commerciaux (FLEGT).

Les Accords de partenariat volontaires (APV) sont des accords commerciaux bilatéraux entre l’UE et un pays exportateur de bois. L’élément essentiel de l’APV est l’élaboration et la mise en place par le pays partenaire d’un régime d’autorisation relatif au bois. Toutes les exportations de bois vers l’UE doivent être conformes aux exigences de ce régime. De plus, chaque pays de l’UE a la responsabilité d’empêcher la mise sur le marché́ de bois non accompagné d’une autorisation.

« L’objectif est de donner une voix plus audible aux ministres de l’environnement qui, jusqu’ici, n’obtiennent que la portion congrue des budgets, loin derrière les ministres en charge du Commerce ou de l’Energie qui peuvent faire état de revenus générés par leurs activités. Il faut démontrer que les ressources naturelles vertes rapportent bien plus », a précisé pour sa part, Aimé Nianogo, directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest de l’UICN.

Le texte adopté à Kinshasa sera présenté à la conférence de Ndjamena, au Tchad, où les chefs d’Etat pourront s’engager sur les mesures précises et concrètes qu’il contient.

cmas
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