x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le samedi 8 novembre 2014 |

ADDR/Quelques réactions au terme de la journée de ‘visites’ de terrain à Bouaké

© Par JB
ADDR: visites sur les sites d`accueil des ex-combattants à Bouaké
Jeudi 06 novembre 2014. Abidjan. Le Directeur général de l’Autorité pour le désarment, la démobilisation et la réintégration (ADDR), ,l’ONUCI, le PNUD et plusieurs partenaires du projet effectuent des visites sur les sites d`accueil des ex-combattants.
Bouaké. La journée de ‘visites’ de terrain sur le désarmement, la resocialisation et la formation, à Bouaké, qui a sanctionné le séminaire de l’ADDR ayant pour thème ; «Désarmement, Démobilisation et Réintégration des Ex-combattants, expérience de la Côte d’Ivoire : bilan, enjeux et perspectives», a pris fin cet après-midi (ndr: vendredi 06 novembre). Ci-dessous, les réactions de quelques invités et acteurs.

S.E.M. l’Ambassadeur de France : «Nous avons été très impressionnés par ce que nous avons vu. Je retiens un sentiment de grand respect à l’endroit des ex-combattants. Vous avez fait un grand effort pour redevenir de bons citoyens. Ce que j’ai aussi constaté, c’est que vous pris la pleine mesure de votre propre dignité. Je souhaite à vous tous bonne chance et bon retour dans vos familles et dans la vie civile».

Mme Aichatou Mindaoudou, Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) : «Nous partageons avec l’Ambassadeur de France toute cette fierté. Nous sommes tous fiers des résultats constatés sur le terrain. Les témoignages des Ex-combattants rencontrés sur les différents sites nous confortent dans l’idée qu’ils seront de bons citoyens une fois retournés chez eux. Je voudrais dire ma disponibilité personnelle à l’endroit de l’ADDR dans ce processus. Redoublons d’effort, car mon souhait, c’est qu’en juin 2015, cette question du DDR soit définitivement réglée, afin qu’ils prennent part au développement du pays».

S.E.M. Vusi SINDANE (Ambassadeur d’Afrique du Sud) : «Je voudrais remercier l’ADDR de m’avoir donné l’opportunité de cette visite. Le travail effectué ici à Bouaké est semblable à celui effectué en Afrique du Sud, au sortir de ce que nous y avons vécu. A la seule différence qu’ici, vous êtes parvenus au même résultat avec très peu de moyens. Je voudrais féliciter l’ADDR pour le travail abattu».

S.E.M. l’Ambassadeur d’Allemagne : «Je suis fortement impressionné par les résultats obtenus et je voudrais pour cela féliciter personnellement M. Sarasoro, le Directeur de l’ADDR. Je souhaite une intégration réussie pour tous les ex-combattants».

M. Fidèle Sarasoro (Directeur de l’ADDR) : «Nous avons conçu un système pour le suivi post-resocialisation qui coûte beaucoup d’argent. Nous disposons d’une base de données exhaustive de tous ceux qui ont été réinsérés et réintégrés. L’ADDR est à la tâche. Nous souhaiterions solliciter l’appui de nos partenaires pour travailler sur cet aspect».

Sawadogo Noufou (Ex-combattant-Disciplinekro) : «J’ai pris les armes pour combattre. Avant, je ne pouvais pas courir plus de 2 kms. Aujourd’hui, grâce à l’ADDR et aux formations qui nous sont offertes, j’ai arrêté la consommation de la drogue et de l’alcool, je peux maintenant courir toute une journée».

Touré Dramane (Ex-combattant-Disciplinekro) : «Dans la vie, chacun de nous doit exercer un petit métier pour survivre. Ce que j’ai appris dans ce camp en plus de tout, c’est que désormais, je peux pourvoir géré ma petite affaire, garder mon argent à la banque comme les autres et vivre comme un vrai homme. L’ADDR m’a vraiment ouvert les yeux».

Touré Zakaria (Ex-combattant-Disciplinekro) : «Je me sens aujourd’hui libéré de beaucoup de péchés. Au sortir d’ici, je jure de ne plus jamais manquer mes semblables».

Togba Raphael (Ex-combattant-Disciplinekro) : «Les notions de Droits de l’Homme que nous avons apprises ici sont un ensemble d’instruments juridiques qui me protègeront dans la société. Avant, avec mon titre de militaire, je me permettais tout ce que je voulais. Désormais, je n’ai plus droit à l’erreur».

Yao Nguessan (Ex-combattant-Disciplinekro) : «Avant, avec mon treillis de combattant, j’entrais partout sans respect aucun. Aujourd’hui, je comprend que tout homme a des droits».

Coulibaly Daouda (Ex-combattant-Disciplinekro) : «Nous qui avons transporté nos amis blessés pendant les combats, et abusé sexuellement de certaines filles sans protection, nous sommes aujourd’hui mieux informés, à travers les cours sur le Vih-Sida, sur les risques que nous courions. Au sortir d’ici j’irai faire mon test et ma femme en fera de même».

Gnawé (Ex-combattant-Disciplinekro) : «Il était nécessaire de rentrer dans ce camp pour comprendre la valeur de l’homme et la valeur de la vie de demain. Ici, on m’a appris à accepter et à aimer ceux qui ont tué mes parents hier».

Berté Amara (Ex-combattant-Disciplinekro) : «J’ai pris une part active dans la guerre. Après, j’ai été confronté à un gros problème ; comment changer pour m’assurer un devenir professionnel. L’ADDR a donné une réponse à ma préoccupation grâce à ces camps. Je lui dis merci».
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ