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Société Publié le mardi 18 novembre 2014 | AFP

Côte d’Ivoire: manifestations de militaires à Abidjan et dans tout le pays (sources concordantes)

© AFP
Attaques d`assaillants contre les Forces républicaines: la cité de Dabou après les combats de jeudi
Jeudi 16 août 2012. Dabou. La patrouille de troupes des FRCI à Dabou après l’attaque des hommes armés contre une base militaire, une prison et des postes de police.
Abidjan - Des militaires réclamant de l’avancement et de meilleures soldes manifestaient mardi en Côte d’Ivoire, à Abidjan et dans les principales villes, a-t-on appris de sources concordantes.

Des soldats ont tiré en l’air dans les villes de Bondoukou et d’Abengourou, dans l’est du pays en signe de colère, ont déclaré plusieurs d’entre eux à l’AFP, ce qui n’a pu être confirmé.

"La colère a gagné partout dans les casernes, notamment le camp d’Akouédo", le plus important de la capitale économique ivoirienne, qui avait été l’objet d’une attaque début septembre, a expliqué un officier, sous couvert d’anonymat, à l’AFP.

L’état-major est en discussion avec les protestataires, qui "réclament de l’avancement et de meilleures soldes", a ajouté cette source.

Le mouvement de grogne a démarré à Bouaké, la deuxième ville ivoirienne, où des barricades ont été posées par plusieurs groupes de dizaines de soldats, selon un correspondant de l’AFP.

Il s’est ensuite étendu au reste du pays, d’après une source militaire.

Quelques dizaines de sapeurs-pompiers et de militaires entravaient le trafic aux abords du Plateau, le quartier administratif et d’affaires d’Abidjan, a constaté un photographe de l’AFP.

"Nous manifestons pour réclamer nos droits. Durant deux jours nous allons paralyser les principales villes de l’intérieur. Si nous n’avons pas gain de cause, le troisième jour nous allons nous attaquer aux institutions bancaires", a menacé un officier basé à Abidjan.

Les militaires réclament l’avancement de milliers d’entre eux, entériné lors de l’accord de paix de Ouagadougou signé en 2007, affirment-ils, mais qui n’a pas été suivi d’effets.

Cet accord visait à ramener la paix en Cote d’Ivoire et à réunifier le pays, coupé en deux depuis 2002, le sud étant tenu par les partisans du président Laurent Gbagbo et le nord contrôlé par la rébellion des "Forces Nouvelles" dirigée par Guillaume Soro.

"Nous voulons notre argent, le rappel de trois ans d’arriérés de primes", a déclaré à l’AFP un soldat de Bondoukou, où les drapeaux ont été mis en berne.

"S’il n’y a pas une bonne suite, nous ne cesserons pas cette manifestation", a-t-il ajouté.

Les militaires ayant fait carrière sous le régime Gbagbo se plaignent d’être défavorisés par rapport aux anciens rebelles intégrés dans l’armée depuis l’arrivée d’Alassane Ouattara au pouvoir en 2011.

"Nous avons accordé au président de la République un temps pour qu’il constate de lui-même les irrégularités administratives. Mais le général Bakayoko (Soumaïla Bakayoko, le chef d’état-major des armées ivoiriennes) est encore dans la peau d’un chef rebelle", a dénoncé un officier.

De fortes tensions opposent anciens rebelles pro-Ouattara et militaires de carrière au sein de l’armée.

Mi-septembre, le camp d’Akouédo avait été attaqué par une douzaine d’assaillants, tous arrêtés, dont les motivations n’ont pas été rendues publiques. Le ministère de la Défense n’a jamais souhaité communiquer sur cet incident.

str-ck-jf/de
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