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Société Publié le mardi 18 novembre 2014 | Primature

Consultations nationales sur le dividende démographique: intervention de son excellence monsieur Daniel Kablan Duncan, Premier Ministre, Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget

© Primature Par DR
Cérémonie d’ouverture de la 1ère édition des Consultations Nationales sur le Dividende Démographique (CNDD)
Mardi 18 novembre 2014. Abidjan. Cérémonie d’ouverture de la 1ère édition des Consultations Nationales sur le Dividende Démographique (CNDD) à l’Espace CRRAE-UMOA, au Plateau.
• Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre du Plan et du Développement ;
• Mesdames et Messieurs les Ministres ;
• Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Membres du Corps diplomatique ;
• Mesdames et Messieurs les Représentants des Institutions internationales ;
• Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux et Centraux de l’Administration ;
• Mesdames et Messieurs les représentants du Secteur Privé ;
• Mesdames et Messieurs les représentants de la Société Civile ;
• Mesdames et Messieurs les représentants des Institutions de recherche ;
• Honorables Rois et Chefs coutumiers ;
• Eminents Guides Religieux ;
• Honorables Invités ;
• Chers amis des médias ;
• Mesdames et Messieurs ;


C’est avec un réel plaisir et un vif intérêt que je préside la cérémonie de lancement des consultations nationales sur le dividende démographique.

Je voudrais, avant tout propos, souhaiter à mon tour, à l’ensemble des honorables invités ici présents, le traditionnel Akwaba, c’est-à-dire la cordiale bienvenue dans cette salle de Conférence de l’espace CRRAE-UEMOA du Plateau qui nous accueille.

Je voudrais me réjouir et saluer la tenue de ces consultations, qui traduisent le ferme engagement du Président de la République, SEM Alassane OUATTARA et du Gouvernement, à relever le défi du développement durable de notre pays, en s’appropriant les outils et instruments pertinents susceptibles de valoriser au mieux les énormes potentialités de la Côte d’Ivoire.


• Excellences Mesdames et Messieurs,

Notre rencontre de ce jour porte sur un sujet fort pertinent, qui s’inscrit parfaitement dans les priorités de notre pays, dont les efforts visent principalement à créer les meilleures conditions pour un développement économique et social inclusif au bénéfice de l’ensemble de nos concitoyens.

C’est ce qui explique que le Gouvernement, sous la haute égide du Président de la République SEM Alassane OUATTARA ait engagé dès 2011, des actions fortes notamment, à travers d’importantes réformes structurelles et sectorielles pour améliorer l’environnement des affaires et la compétitivité du pays, avec pour principaux objectifs suivants :

- accroitre et faciliter les investissements privés (locaux et internationaux) en vue de « faire du secteur privé le principal moteur de la croissance économique » ;
- générer une croissance économique forte, durable et inclusive avec la création de nombreux emplois en faveur notamment des jeunes et des femmes et la réduction de moitié de la pauvreté en 2015.

Sous l’effet conjugué de bonnes politiques économiques et de la gouvernance mis en œuvre à la sortie de la crise post-électorale, notre pays a rejoint en 2012, le cercle des économies à forte croissance en Afrique et dans le Monde (en moyenne 9% l’an) avec un PIB de 9,8% en 2O12, 9,1% en 2013 et 10% envisagé pour 2014/2015.

Cependant, force est de constater que ce dynamisme observé n’a pas encore suffisamment entraîné une hausse importante du PIB par habitant (654 800 FCFA/habitants en 2013), ni une amélioration totale du niveau et de la qualité de vie des ménages, principalement du fait d’une structure par âge de la population défavorable.

En effet, à l’instar de la plupart des pays au Sud du Sahara, la dynamique démographique de la Côte d’Ivoire reste marquée par un fort taux de fécondité (de 05 enfants par femme en 2012), une proportion élevée de population des moins de 15 ans et un fort taux de dépendance.

Ce contexte engendre des exigences budgétaires énormes pour la satisfaction des besoins sociaux sans cesse croissants ; Ce qui laisse peu de ressources disponibles pour le développement économique et le bien-être familial.

Ainsi, les dépenses pro-pauvres dans notre pays représentaient, 1.080 milliards de F CFA en 2012, 1.337 milliards de F CFA en 2013, soit une augmentation de 23,8 %, et plus de 1.500 milliards FCFA en 2014.

Dans un tel contexte, un des défis pour l’émergence de notre pays, que le Gouvernement se doit de relever est sans contexte, celui de la transformation de la structure par âge de notre population en réduisant de façon significative le taux de dépendance démographique et le taux de dépendance réel.

L’objectif recherché est de favoriser l’augmentation de l’épargne et de l’investissement et stimuler ainsi la croissance économique ainsi que, l’amélioration des conditions de vie afin d’installer le développement et le mieux-être dans la durée.

Excellences Mesdames et Messieurs,

Dans cette dynamique, le dividende démographique qui s’entend comme la croissance économique résultant de l’évolution de la pyramide des âges de la population d'un pays, devient un élément clé dans la stratégie du Gouvernement pour atteindre l’émergence à l’horizon 2020.

En effet, Il y a dividende démographique lorsque la baisse du taux de natalité entraîne des changements dans la distribution par âge d'une population.

Ceci voudrait dire qu’il faut moins d'investissements pour répondre aux besoins des groupes les plus jeunes et que les adultes sont relativement plus nombreux dans la population des personnes actives.

Issue de la baisse de la mortalité et de la fécondité, ce phénomène de changement de la pyramide des âges crée une opportunité de croissance économique et de développement humain plus rapide pour un pays.

Ainsi, la modification démographique se transformera en dividende démographique par le fait que la population en âge de travailler sera éduquée, qu’elle pourra trouver un emploi et mènera une longue carrière productive, avant qu'elle ne devienne à son tour âgée et dépendante.

Les exemples des Tigres d’Asie, (Corée du Sud, Taïwan, Hong Kong, Singapour) permettent d’illustrer cette situation.

Alors que ces pays affichaient le même profil et les mêmes statuts démographiques que ceux de nombreux pays subsahariens africains aujourd'hui, la voie du dividende démographique leur ont permis de sortir leurs populations de leur état de pauvreté, en investissant massivement et durablement dans l'éducation et le planning familial.

Le dividende démographique, dois-je l’indiquer, n'est pas seulement subordonné aux taux de natalité, il exige également des politiques sociales et économiques, audacieuses notamment des investissements dans le capital humain, l'éducation et la santé publique.

En effet, si un pays parvient à planifier et à effectuer les investissements nécessaires dans les jeunes pendant la transition démographique, il peut créer un cercle vertueux se traduisant par l’amélioration de l’éducation, du capital humain et de la productivité économique.

C’est donc en raison de ces avantages, que le Gouvernement sous la haute égide du Président Alassane OUATTARA a fait le choix d’investir massivement et durablement dans la santé, l'éducation, la création d'emplois et la prévention des mariages précoces.

L’objectif poursuivi est de faire du capital humain un intrant determinant pour une croissance inclusive et soutenue, car comme le disait le philosophe Jean Bodin « il n’est de richesse que des hommes ».

A cet effet, nos acquis devront être amplifiés à travers des politiques actuelles, actives et soutenues au niveau de la nutrition maternelle et infantile, de la santé reproductive, de la planification familiale, de l’égalité des sexes, de la prévalence du VIH – SIDA, de la scolarisation de la jeune fille, de la lutte contre le chômage et de la maîtrise de la migration.

Des actions vigoureuses devront également être menées pour influencer les décisions individuelles et collectives relatives à la procréation, à l’âge du 1er mariage, aux croyances religieuses et culturelles qui influent sur l’évolution du ratio de dépendance.

• Excellences Mesdames et Messieurs,

Je note avec un vif intérêt que toutes ces problématiques seront abordées au cours de ces consultations nationales, avec les contributions d’experts venus d’horizons divers.
Je tiens donc à souligner et à saluer l’appui inestimable de nos partenaires dans la conduite de ce processus dans notre pays. Il s’agit notamment :

- du Fonds des Nations Unies pour la Population,
- de l’Agence Française de Développement ;
- et de la Banque Mondiale.

Le Gouvernement ivoirien se félicite de vous savoir toujours aux côtés de la Côte d’Ivoire et il tient à vous rassurer de sa ferme volonté à poursuivre la réalisation des investissements nécessaires pour l’atteinte du Dividende Démographique.

Mes mots de remerciements vont également à l’endroit de vous tous, chers participants, pour votre présence et votre disponibilité à accompagner le Gouvernement dans sa quête pour la mise en place de conditions optimales à la conduite de son processus d’émergence.
Les conclusions et recommandations de vos travaux devront permettre, et j’en suis persuadé, de dégager des orientations claires pour répondre aux objectifs susmentionnés et éclairer l’action gouvernementale ainsi que le prochain Plan National de Développement (2016-2020) qui constitue la boussole de l’émergence de notre pays.

En vous souhaitant de fructueux échanges, je déclare, au nom de SEM Alassane OUATTARA, Président de la République, ouverte la première édition des Consultations Nationales sur le Dividende Démographique.

Je vous remercie de votre aimable attention.
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