x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le mardi 18 novembre 2014 | AFP

Côte d’Ivoire: des militaires manifestent, signe d’une armée toujours fragile

© AFP Par PRISCA
Formation militaire: sortie de la 27ème promotion de militaires à Akouédo, baptisé promotion Roger N`Guessan en présence du ministre délégué à la défense Paul Koffi Koffi et de plusieurs personnalités
Vendredi 10 mai 2013. Akouédo
Bouaké - Des centaines de militaires réclamant de l’avancement et de meilleures soldes ont manifesté mardi dans plusieurs villes de Côte d’Ivoire, un signe de la fragilité persistante de l’armée ivoirienne trois ans après la fin de la longue crise politico-militaire qui embrasa le pays, selon des observateurs.

La vague de protestation est partie de Bouaké, deuxième ville de Côte
d’Ivoire, puis s’est étendue à Abidjan, la capitale économique, Ferkéssédougou et Khorogo, deux villes du nord, ainsi que Bondoukou et Abengourou, dans l’est.

Le ministre de la Défense Paul Koffi Koffi est intervenu dans la journée à la télévision pour répondre aux militaires mécontents, annonçant une série de mesures et leur demandant "de regagner leurs postes". Son allocution est passée en boucle toute l’après-midi à la télévision publique.

Mardi soir, le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko a annoncé lui aussi des mesures allant dans le sens des revendications des militaires.

Un groupe de 575 militaires, intégrés dans l’armée en 2011, et un autre
groupe de 8.400 caporaux demandaient la prise en compte d’arriérés de soldes à partir de 2009, a déclaré M. Bakayoko. "La réponse est positive", a affirmé le ministre, venu selon ses dire "rassurer tout les jeunes pour dire que leur message a été entendu".

"Vous vous êtes exprimés, le président a compris. Il a donné des instructions au gouvernement pour régler vos problèmes", a lancé Hamed
Bakayoko lors d’une intervention à la télévision publique

Des cris de joie et un concert de klaxon ont ensuite été entendus à Bouaké, où plusieurs militaires démontaient dans la nuit les barrages de fortune installés le matin même sur l’un des principaux axes de la ville, a constaté un journaliste de l’AFP.

"Nous sommes satisfaits. Dès (mercredi), nous mettons fin aux manifestations", s’est réjoui un officier basé à Abidjan. "J’ai tellement crié
de joie que j’ai perdu la voix", a souri un militaire, d’une voix à peine audible, tout en surveillant des commerces à Bouaké.

Cette vague de protestations inquiète toutefois à moins d’un an du scrutin présidentiel d’octobre 2015. Fausses rumeurs et appels inquiets se sont multipliés mardi au sein de la population ivoirienne.

"On est toujours dans le syndrome d’une révolte possible, après 10 ans de crise", a observé une source sécuritaire, dénonçant la "complotite" sévissant en Côte d’Ivoire.

- Bouaké ’la rebelle’ -
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ