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Politique Publié le mardi 25 novembre 2014 | Le Patriote

Interview/ Dah Sansan Tilkouété (Président RJR): “Notre mission, la réélection du Président Ouattara”

© Le Patriote Par J. B.
Présidence du RJR: le candidat Dah Sansan lance officiellement sa campagne
Mardi 09 septembre 2014. Abidjan. Le candidat Dah Sansan (photo) pour la présidence du Rassemblement des Jeunes Républicains (RJR) lance officiellement sa campagne en présence de plusieurs centaines de ses partisans.
Depuis quelques mois, Dah Sansan Tilkouété est le nouveau président du RJR. Dans cette interview exclusive que le député de Bouna nous a accordée, il revient sur les conditions de son élection et indique la place qu’il compte accorder à la jeunesse pour la réélection du président de la République. Se considérant en mission, il invite tous les militants de son parti et tous les Ivoiriens, particulièrement les jeunes, à œuvrer pour que le chef de l’Etat soit réélu en 2015 avec au moins 81% du suffrage exprimé. Entretien.

Le Patriote : Votre bureau a finalement été rendu public à la mi-novembre. Pourquoi avez-vous mis plus d’un mois, après la fin du 3eme congrès qui a vu votre élection à la tête du RJR, pour le former ?

Dah Sansan Tilkouété : Vous savez que nous avons enregistré au total 29 candidats lors du congrès. Au cours des tractations d’avant congrès, certains ont rallié le candidat Sansan. Au regard de toutes ces tractations, quatre clans ont été formés. Dans le but de rassembler toute la jeunesse, j’ai jugé nécessaire de prendre le temps qu’il fallait pour pouvoir constituer une équipe dans laquelle se retrouvent toutes les régions de la Côte d’Ivoire. C’est ce que nous avons fait.

LP : Vous évoquiez l’équilibre au niveau de la représentativité des régions. En est-il de même pour les candidats ?

DST : C’est effectivement un bureau inclusif. Nous avons tenu compte de toutes les tendances. Diané Ibrahim, qui est arrivé en 3e position, est vice-président. Charles Gnaoré, deuxième, a préféré continuer avec son mouvement (Force 2015), mais il a désigné l’un de ses proches pour faire partie du bureau national. Le quatrième, Diarrassouba Yaya, est secrétaire à la mobilisation. Les candidats qui se sont ralliés à nous, font également partie du bureau exécutif national. C’est un BEN complet qui tient compte de toutes les aspirations. Au-delà de toutes ces considérations, il fallait aussi prendre en compte l’aspect géopolitique. Le président Alassane Ouattara, dans sa politique de développement, n’a exclu aucune région de la Côte d’Ivoire. En nous inspirant de son exemple, nous ne pouvions pas former un bureau national des jeunes du RDR sans tenir compte de cette dimension capitale à nos yeux. C’est ce nous que avons fait. Presque toutes les régions sont représentées dans ce bureau.

LP : Des communes comme Yopougon et Abobo ont deux représentants dans votre bureau quand d’autres régions se disent lésées. Comment expliquez-vous cela ?

DST : En dehors d’Abobo et de Yopougon, comme vous le dites, qui ont deux représentants, il est difficile de trouver d’autres régions qui ont exclusivement deux représentants. Si cela arrive, c’est que le concerné vit dans le Lôh Djiboua, mais est originaire d’Odienné par exemple. Il y a des cas pareils. Mais, il ne s’agit pas par ces choix, de favoriser une région. Ce sont des réalités qui font partie de notre quotidien.

LP : Comment expliquez vous la présence de deux militants d’Abobo et de Yopougon dans votre bureau ?

DST : Abobo et Yopougon constituent des zones essentielles en termes de mobilisation. Nous n’excluons pas les autres villes, mais nous estimons qu’il y a beaucoup de choses qui peuvent se faire à Abobo et à Yopougon. Ces actions, une fois menées dans ces deux zones, peuvent être facilement relayées sur l’ensemble du territoire national.

LP : Quelles sont vos priorités à la tête du RJR ?

DST : Déjà nous sommes sur le terrain. Nous tenons présentement des réunions avec les présidents régionaux. Nous avons déjà fait les étapes de Grand-Bassam et d’Abobo. En ce qui concerne notre calendrier de travail, nous aurons dans un premier temps un séminaire de cadrage. Au cours de ce séminaire, le bureau exécutif va définir le rôle de chaque secrétariat. Ensuite, nous nous retrouverons en assemblée générale en décembre pour mettre tous les responsables départementaux, régionaux, sous-préfectoraux, communaux, bref toutes les sections en ordre de bataille avec un seul mot d’ordre : la réélection du président de la République en octobre 2015.

LP : Avec quels moyens ?

DST : Avec les moyens que le RDR mettra à notre disposition. N’oubliez pas que notre structure a pour rôle de faire la mobilisation. Nous allons donc mobiliser les jeunes pour assurer la victoire du président de la République avec un score confortable. Pour atteindre cet objectif, nous allons nous évertuer à sensibiliser nos camarades et à leur dire que le travail que le chef de l’Etat abat, il le fait dans leur propre intérêt. Surtout qu’il sait mieux que
quiconque la place de la jeunesse dans un pays qui se veut émergent.

LP : Revenons au congrès qui vous a conduit à la tête des jeunes du RJR dans la nuit du 20 au 21 septembre dernier. Comment avez-vous vécu votre victoire ?

DST : Ma volonté de briguer la présidence du RJR est certes une ambition personnelle, mais au-delà, nous avons estimé que les jeunes devaient s’imposer l’obligation de n’avoir qu’un objectif : celui de travailler dans le sens du président de la République, qui est un modèle pour nous. Le président de la République est une véritable opportunité pour les jeunes. Et nous ne voulons pas manquer ce rendez-vous auquel il nous invite. C’est la raison pour laquelle juste après mon élection, j’ai senti cette joie de pouvoir participer au rayonnement du RDR, de toutes les décisions qui seront prises au niveau du parti et communiquer sur tous les actes posés par le président de la République. Le président Alassane Ouattara a posé de nombreux actes. Aujourd’hui, il nous revient d’inculquer les valeurs qu’il incarne aux jeunes que nous sommes, mais aussi aux générations futures. C’est une mission. Et nous tâcherons, dans la mesure de nos possibilités et humblement, de contribuer à sa réalisation.

LP : Vous étiez 29 candidats en lice. Selon vous, qu’est-ce qui a fait la différence entre vous et les autres candidats ?

DST : Je suis tenté de dire que c’est la détermination. Tous les candidats avaient à cœur de participer activement à la réélection du chef de l’Etat. Moi, j’estime particulièrement que notre jeunesse aujourd’hui a besoin d’un nouveau souffle. Elle était la jeunesse d’un parti de l’opposition. Aujourd’hui, nous sommes la jeunesse d’un parti au pouvoir. Nous devons avoir les marques du président Alassane Ouattara. Nous devons tout faire pour être comme lui.

LP : On a dit que vous étiez le candidat de la direction ? Et que c’est elle qui vous a permis de gagner cette élection ?

DST : C’était l’élection la plus démocratique. L’une des rares élections où les bulletins ont été soulevés les uns après les autres. Les choses étaient transparentes. Parler donc de soutien de la direction n’est pas juste. Il suffit de voir le comportement de la direction tout au long du congrès pour se convaincre de ce qu’elle n’a soutenu personne. Tous les candidats sont des enfants du parti. Nous sommes partis à un congrès. Le parti n’avait pas de raison de soutenir un candidat et de délaisser les autres.

LP : Pourtant, on a évoqué une pression de la direction du parti sur les autres candidats afin qu’ils se rallient à vous…

DST : Le ralliement que vous avez constaté autour de ma modeste personne n’est pas du fait de la direction mais plutôt le fruit de notre lobbying.

LP : On parle aussi de fortes sommes d’argent qui auraient circulé. Est-ce vrai ?

DST : L’argent est le nerf de la guerre. Mais contrairement à ce qui se racontait, nous n’avons pas acheté nos camarades. Le faire serait leur faire injure. Nous avons échangé avec les uns et les autres. Et en toute responsabilité, ils ont décidé de faire chemin avec nous.

LP : Deux mois après le congrès, quels sont vos rapports avec vos anciens adversaires ?

DST : J’ai de très bons rapports avec eux. Certains sont dans mon bureau. Et je suis toujours en contact avec les autres. Ils sont tous disponibles pour d’éventuelles missions. Comme chacun de nous voulait apporter sa pierre à l’édification de notre parti, il n’y a pas de raison qu’ils soient exclus. Nous sommes en parfaite harmonie. Nous devons tous travailler en symbiose surtout que nous sommes à la veille d ‘une année électorale. Nous devons travailler à ce que notre mentor soit non seulement élu, mais aussi qu’il le soit avec un pourcentage très important pour lui montrer que les jeunes de Côte d’Ivoire savent ce qu’il a fait pour la Côte d’Ivoire et qu’ils sont contents. Pour cela, le taux de participation doit être élevé. Ce sont les jeunes qui doivent faire faire réélire le président Alassane Ouattara avec au moins 81% du suffrage exprimé.

LP : Avec vous, le RDR a renouvelé le RFR, le RER et les secrétaires départementaux. Quels commentaires faites-vous de toutes ces restructurations ? Et quel message pouvez-vous lancer aux cadres du parti après ces élections quand on sait que ces consultations laissent toujours des traces ?

DST : : En son bureau politique du 30 mai dernier, le RDR a décidé du renouvellement de toutes ses structures y compris sa direction. A chacun, la direction a confié une mission. Pour nous, c’est une mission extrêmement importante surtout que nous sommes à la veille d’une année électorale. Concernant ceux qui ont perdu, je pense qu’en principe, on ne devrait pas se faire prier. La question m’a été posée avant l’élection, concernant l’attitude que j’adopterais si je n’étais pas élu. J’ai répondu que quelle que soit l’issue du scrutin, je ne serai jamais battu. Parce que pour moi, c’est le RDR qui va toujours gagner. C’est le RDR qui a gagné. Pour moi, quel que soit le résultat, chacun de nous doit se mettre au service du parti. Ce n’est pas une question de personne mais de parti. Et quand on aime son parti, on ne pose pas d’actes contraires à l’orientation du parti pour une question de personne. J’exhorte tous ceux qui auraient voulu servir le parti à un premier plan et qui malheureusement n’ont pu le faire parce que les élections sont passées par là, à se mettre dans les rangs. Pour que le travail puisse être accompli avec tout le monde. C’est une équipe. C’est un parti politique organisé. Et en toute circonstance, le parti peut avoir besoin de nous. Il faut donc former une équipe solide, se mettre ensemble pour faire le travail.

LP : En tant que président des jeunes républicains, pensez-vous que les jeunes Ivoiriens sont satisfaits du bilan du chef de l’Etat ?

DST : Sans hésitation aucune, je dirai oui. Les jeunes sont satisfaits du bilan du président de la République. En même temps, il faut savoir que les attentes sont tellement grandes qu’on a l’impression qu’il y a une petite place pour l’insatisfaction. Sinon en général nous avons tourné, nous avons reçu des jeunes. Nous avons échangé avec eux. L’esprit est très positif. Seulement que les jeunes demandent qu’on fasse plus.

LP : Notamment la création d’emplois à eux promis et qui tarde à se concrétiser ?

DST : Tout le monde a encore en mémoire ce que le président de la République a fait pour le pays. Fort de ce qui a été fait, tous savent qu’il y a une lueur d’espoir. Ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. Les jeunes n’ont plus de raison de se décourager. Il leur faut juste être patient. Si le parti a décidé de restructurer ses instances, c’est justement pour pouvoir répondre aux attentes de la jeunesse. Nous, au niveau du RJR, nous allons nous efforcer à trouver les moyens pour que les jeunes puissent se sentir au mieux dans le parti, mais également dans le pays. Je demande aux jeunes de faire confiance au chef de l’Etat.

LP : Vous dites que les jeunes sont contents et fiers de leur président. Pourtant, plusieurs d’entre eux, des caporaux, ont manifesté récemment pour dénoncer leur condition de vie de travail. Comment expliquez-vous leur attitude?

DST : Ces questions relèvent d’une certaine considération. Vous verrez qu’il s’agit tout juste d’une corporation. Dans une corporation, il y a toujours des problèmes qui ne peuvent être partagés par tout le monde. Ceci étant, vous remarquerez que la crise a été dénouée dans une ferveur totale. Reçus par le chef de l’Etat en personne, ces derniers ont regretté leur geste et assuré le président de la République de leur admiration. Mieux, ils ont dit que ce n’était pas à eux de freiner tout ce beau travail qui est en train d’être réalisé sous leurs yeux. Ils ont même appelé le chef de l’Etat, papa. Parce qu’il a entendu leur message et immédiatement proposé des solutions que les jeunes militaires ont saluées. C’est la preuve qu’entre le président de la République et sa jeunesse, il n’y a pas de problème.

LP : L’actualité nationale est également marquée par l’Appel de Daoukro. En tant que jeune, quelle est l’importance de cet appel pour vous ?

DST : De notre point de vue, cet appel tend vers un consensus national. Il y a lieu de le saluer comme l’a fait le RDR, notre parti. Une forte délégation du RDR s’est rendue à Daoukro pour féliciter le président du PDCI pour ce geste de haute portée. Pour nous, en tant que jeunes du RDR, c’est à nous de nous mettre d’abord en avant. C’est à nous de nous approprier d’abord notre combat et ne pas compter uniquement sur les autres.

LP : Est-ce qu’on peut dire qu’à partir de cet appel tout est gagné?

DST : Même si nous avons la certitude que tout est déjà fait pour qu’ Alassane
Ouattara soit le candidat unique du RHDP et qu’il remportera l’élection présidentielle à venir, nous ne pensons pas qu’il faille pour autant baisser les bras. Nous, notre combat, c’est de faire en sorte que le taux de participation soit très élevé. C’est en réalité le défi que nous attend. Chacun de nous doit travailler à cela. Le chef de l’Etat a fait beaucoup d’effort pour le bonheur des populations ivoiriennes. Il faut qu’à l’occasion de l’élection présidentielle, de par un fort taux de participation, le peuple de Côte d’Ivoire puisse lui dire : « Nous avons été satisfaits de vos réalisations. Voilà pourquoi nous sommes sortis à plus de 80% pour vous accorder un second mandat ».

LP : Vous êtes députés, président du RJR et consultant juridique. N’est-ce pas trop pour vous ?

DST : Non. Ce n’est pas trop. En tant que député, je suis un homme de terrain. Le président du RJR est aussi un homme de terrain. Vous voyez que c’est le même travail que je suis en train de faire. Ce n’est donc pas trop. Il suffit de s’organiser. En plus, le RJR ne se limite pas à ma seule personne. C’est une équipe. Et très bientôt, après notre séminaire d’orientation, chacun saura quoi faire.

LP : En face du RDR, vous avez les partis de l’opposition, notamment le FPI qui ne manquera pas de s’attaquer au chef d’Etat. Comment comptez-vous réagir à ces attaques ?

DST : C’est vrai que nous sommes dans un régime démocratique où les attaques de tous genres de manqueront pas. Nous, nous sommes un parti au pouvoir. Nous allons répondre à toutes les attaques en toute responsabilité. Mais en même temps, si les attaques se font de façon gratuites et insensés, nous réagirons de façon appropriée. De façon responsable, nous allons réagir en tenant compte des aspirations de notre parti.

LP : La Côte d’Ivoire a connu une crise postélectorale qui a causé beaucoup de meurtrissures au niveau des jeunes. Malheureusement, ces derniers, issus, surtout de votre parti, se sentent oubliés. Comment comptez-vous les réconforter un tant soit peu ?

DST : Cela a fait l’objet de l’un de mes engagements de campagne. Nous avons décidé de tout faire pour que dans quelques mois, nous puissions avoir une idée nette des jeunes qui ont souffert dans la crise et qui sont encore dans des situations peu reluisantes. Nous allons entrer en contact avec eux pour voir véritablement leurs aspirations et ce que le RDR peut faire pour répondre à leurs attentes. Ils ne seront pas oubliés. Le RJR va s’occuper de ces personnes pour les accompagner à se réinsérer dans la société, avec l’aide des différentes structures que le président de la République a mises en place.

LP : Dans votre combat pour la réélection du chef de l’Etat, quelle est la place des autres structures de jeunesse du RHDP?

DST : C’est au RJR de prendre le devant des choses. J’ai déjà appelé le responsable de la jeunesse du PDCI. Je suis en contact avec ceux du MFA et de l’UDPCI. Bientôt, nous allons nous retrouver pour réfléchir sur la situation des jeunes en Côte d’Ivoire et voir comment ils peuvent se mobiliser pour donner un score sans appel au président de la République à l’élection de 2015. Le Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix (RJDP) qui regroupe l’UDPCI, le RDR, le PDCI et le MFA va être redynamisé pour pouvoir faire face aux différents problèmes des jeunes.

LP : Quand et où comptez-vous organiser votre tout premier meeting en tant que président du RJR?

DST : S’agissant de mon premier meeting souffrez que je n’en dise rien. Je dois tout arrêter avec le bureau exécutif national. C’est vrai que j’ai ma petite idée. Mais je ne veux pas trahir le secret.

Thiery Latt
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