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Société Publié le mardi 25 novembre 2014 | Ministères

Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes: le message de la présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme de Côte d’Ivoire(CNDHCI)

© Ministères Par DR
Droits de l`homme: l’ONUCI forme les commissaires et le personnel d’appui du CNDHCI
Mardi 24 septembre 2013. Abidjan. La présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDHCI), Paulette Ezouehu Badjo a ouvert un atelier de formation des commissaires et du personnel d’appui de l’institution qu’elle dirige. Ph: Paulette Ezouheu Badjo, présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDHCI).
Le monde entier célèbre, ce 25 novembre 2014, la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.
La Commission Nationale des Droits de l'Homme de Côte d'Ivoire (CNDHCI) se joint à cette célébration et voudrait inviter chaque acteur de la société à s’engager résolument dans la lutte contre toutes les formes de violences à l’égard des femmes.
Cette journée est d’autant plus importante qu’elle marque le début des 16 jours d’activisme contre la violence sexiste, jusqu’au 10 décembre, date de la célébration de la Journée internationale des Droits de l’Homme. Elle est donc, pour les gouvernements, les Institutions de droits de l’homme, les organisations internationales et nationales, une occasion d’éveiller les consciences sur le phénomène des violences faites aux femmes.
Aujourd'hui, force est de reconnaître que de nombreux efforts, en faveur de l’élimination de la violence à l’égard de la femme, ont été consentis, aussi bien par la communauté internationale que par les Etats, à travers l’adoption et la ratification de conventions.
La Côte d’Ivoire s’est inscrite dans ce vaste mouvement, par la ratification de la plupart des conventions visant l’élimination de ce phénomène. Elle a progressivement mis en place une législation et des institutions pour prévenir et réprimer les violences à l’égard des femmes et des enfants. Ainsi ont été adoptées certaines dispositions, tel l’article 354 du code pénal de 1981 réprimant le viol; la loi n° 98/757 du 23 décembre 1998 réprimant les mutilations génitales assimilées à une forme de violences à l’égard des femmes; la loi n° 98/756 du 23 décembre 1998 réprimant le harcèlement sexuel, le travail forcé et le mariage précoce.
Pour une meilleure appropriation de la lutte contre les violences faites aux femmes par le gouvernement ivoirien, il a été mis en place, en l'an 2000, un Comité National de Lutte contre les Violences faites aux Femmes (structure rattachée au cabinet du Ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant). A cela s'ajoutent le Plan national d’action de la femme (2003/2007), la Politique nationale sur l’égalité des chances, l’équité et le genre et la Stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre.
A côté de l’action gouvernementale, il faut souligner le rôle important des Organisations Non Gouvernementales nationales dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
Malgré toutes ces actions entreprises sur le plan national et international, la violence à l’encontre des femmes et des jeunes filles a atteint des proportions inquiétantes dans le monde ces dernières années.
En effet, au moins une femme sur trois a déjà été battue, a été contrainte à des rapports sexuels ou a été victime d’autres mauvais traitements souvent dégradants ou inhumains tels que les violences sexuelles conjugales, les abus psychologiques et émotifs, la prostitution forcée, le harcèlement sexuel et les pratiques traditionnelles néfastes (à l'exemple des mutilations génitales féminines, des mariages forcés, ou du lévirat etc.).
En Côte d’Ivoire, les violences contre les femmes sont multiformes et se caractérisent par les Mutilations Génitales Féminines (MGF, 36%), les violences domestiques (25%), les violences sexuelles (6%), les mariages précoces et forcés des filles avant 18 ans (36%). Notre pays n'est donc pas épargné par le fléau que constituent les violences faites aux femmes.
C'est la raison pour laquelle, en ce jour où le monde entier célèbre cette journée sur le thème: « Contre les violences, libérons la parole !», il nous apparaît opportun d’approfondir la réflexion sur les causes des violences contre les femmes et nos recherches de solutions pour leur éradication.
La CNDHCI, tout en encourageant le gouvernement ivoirien dans son élan de recherche de paix, souhaite que les auteurs des violences faites aux femmes soient punis conformément à la Loi.
La CNDHCI souhaite également que des dispositions sécuritaires soient prises pour prévenir les cas de violences à l’encontre des femmes.
La CNDHCI, enfin, invite au renforcement des actions en faveur de la promotion et de la protection des droits des femmes, afin de préserver leur dignité et accroitre leur participation à la démocratie et au développement de notre pays.

Fait à Abidjan le 25 novembre 2014

La Présidente

Madame EZOUEHU Paulette BADJO
Magistrat Hors Hiérarchie
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