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Politique Publié le mardi 9 décembre 2014 | AFP

Côte d’Ivoire: l’ex-Première dame Simone Gbagbo présentée au tribunal d’Abidjan

© AFP Par SEYLLOU DIALLO
L`ancienne Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo
Abidjan - L’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo, qui doit être jugée prochainement pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", a été présentée mardi matin au tribunal d’Abidjan pour une audience de procédure, a annoncé son avocat.

Mme Gbagbo "a été présentée au président de la Cour d’assises pour l’audience d’interrogation sur son identité", a fait savoir l’avocat, Rodrigue Dadjé, dans un communiqué. L’audience, "très brève", s’est déroulée "dans une bonne ambiance", a-t-il précisé.

Simone Gbagbo, 65 ans, a quitté le 1er décembre Odienné (nord-ouest), où elle était en "résidence surveillée" depuis fin avril 2011, pour se rendre à Abidjan.

Elle est désormais détenue dans une école militaire de la capitale économique ivoirienne, ont indiqué plusieurs sources proches du dossier.

Surnommée la "Dame de fer", Mme Gbagbo est inculpée, à l’instar de 82 dignitaires de l’ancien régime, par la justice ivoirienne pour "atteinte à la sûreté de l’Etat", une accusation liée à la crise postélectorale meurtrière de 2010-2011.

Leur procès aux assises, prévu pour le 22 octobre, a été reporté sine die.

"Nous comptons sur la justice ivoirienne pour garantir à Mme Simone Gbagbo un procès équitable respectant tous ses droits", a déclaré M. Dadjé.

La Cour pénale internationale (CPI) accuse également Simone Gbagbo de "crimes contre l’humanité" commis durant la crise postélectorale.

Le pouvoir ivoirien refuse de la transférer vers La Haye (Pays-Bas), siège de la CPI, estimant être en mesure de lui organiser un procès équitable en Côte d’Ivoire.

Son mari Laurent Gbagbo est emprisonné depuis plus de trois ans à La Haye en attente de son procès pour "crimes contre l’humanité", qui doit s’ouvrir en juillet 2015 devant la CPI.

Le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin présidentiel de décembre 2010 face à Alassane Ouattara avait embrasé le pays.

Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois.

eak-jf/amd/mba
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