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Société Publié le dimanche 14 décembre 2014 | APA

La COPAGEN réclame la traçabilité et l’étiquetage des OGM et produits dérivés

La Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (COPAGEN) a dressé du 8 au 12 décembre dernier à Abidjan le point du plaidoyer en faveur de la protection des ressources génétiques du continent en se disant "insatisfaite" parce que ses "revendications majeurs n'ont pas été prises en compte" dans "l'Avant-projet de règlement sur la prévention des risques biotechnologiques".

C'est au cours de la 9è édition du Forum régional, marquée par le 10è anniversaire de la coalition autour du thème: "la société civile africaine face au défi de la défense des droits des communautés sur les ressources biologiques: regard critique sur l'expérience de la COPAGEN à travers le temps", que les participants ont fait le point du plaidoyer en faveur de la protection des ressources génétiques du continent et des droits des communautés locales.

Selon la déclaration d'Abidjan transmise dimanche à APA, "malgré tout, les Organisations de la société civile dont se réclame la COPAGEN restent insatisfaites pour la simple raison que leurs revendications majeures n'ont pas encore été prises en compte".

Il s'agit en l'occurrence de la reconnaissance du Droit des communautés locales à déclarer leurs territoires "zones sans OGM", de la traçabilité et l'étiquetage des OGM et produits dérivés, de l'imprescriptibilité des délais de poursuite pour la réparation des dommages liés aux OGM.

"En effet, toutes les fois que les Organisations de la Société Civile ont été consultées, elles ont formulé ces propositions. Mais le document revient toujours sans les prendre en compte", déplorent les participants des assises de la capitale économique ivoirienne.

C'est pourquoi cette fois-ci, les OSC, en particulier la COPAGEN, se tourne vers l'opinion publique (en particulier les producteurs agricoles et les consommateurs) pour lui demander d'appuyer ces recommandations, pour que les autorités compétentes réalisent qu'il s'agit là d'une volonté populaire qui s'inscrit dans la perspective d'une protection plus renforcée du Patrimoine Génétique, de la Biodiversité, de l'Environnement, et de la Santé des populations de l'espace communautaire ouest-africain, contre les risques avérés et potentiels de l'introduction des OGM dans l'agriculture et dans l'alimentation.

"C'est pourquoi, nous faisons actuellement circuler une pétition adressée aux autorités des autorités de l'espace UEMOA en charge des politiques nationales de biosécurité", poursuit le texte, soulignant que dans l'ensemble des pays de la COPAGEN, "nous avons pu collecter pour le moment plus de 70.000 signatures. Notre ambition est d'atteindre le maximum d'un million de signatures et nous y travaillons activement".

En février 2015 auront respectivement lieu la réunion des experts de l'UEMOA et le Conseil des Ministres de l'UEMOA. Ces deux réunions statueront sur un document important concernant l'introduction des OGM dans la sous-région ouest-africaine.

Il s'agit en effet d'une étape importante vers l'adoption de ce qu'on appelle aujourd'hui : « Avant-projet de règlement sur la prévention des risques biotechnologiques ». Ce document devrait servir, à terme, de réglementation pour les espaces UEMOA, CEDEAO et CILSS (Comité Inter états de Lutte contre la Sécheresse au Sahel).

La COPAGEN est une plate forme sous régionale qui s'est donnée pour mission d'œuvrer à la sauvegarde du Patrimoine génétique africain, à l'utilisation durable des ressources biologiques africaines et à la protection des droits des communautés locales et des agriculteurs. Ses dernières assises se sont déroulées l'année dernière à Dakar au Sénégal.

LS/APA
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