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Santé Publié le mercredi 31 décembre 2014 | AIP

L’Afrique de l’ouest tourne la page 2014 avec Ebola toujours en vogue

© AIP Par FLORIAN PLAUCHEUR
Lutte contre le virus Ebola
Abidjan - L’Afrique de l’ouest tourne la page de l’année 2014 avec la fièvre hémorragique à virus Ebola qui reste toujours en vogue dans la sous-région.

Déclenchée pour la première fois, le 26 décembre 2013, dans un petit village au sud-est de la Guinée, l'épidémie de la maladie à virus Ebola en Afrique de l'ouest s'est propagée au Libéria et à la Sierra Leone, puis dans une moindre mesure, au Nigéria, au Sénégal et au Mali.

Quelque peu minimisé, le virus, sans traitement connu, s’est propagé dans d’autres régions que l'Afrique de l’ouest avant que la communauté internationale, dont les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), face à l’ampleur de sa propagation, ne se mobilise pour réfléchir sur des stratégies pour le contrer.

Ainsi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les dirigeants des pays touchés par le virus Ebola se sont rencontrés fin juillet à Conakry, pour présenter un plan de riposte commun de lutte intensifiée destinée à maîtriser l’épidémie.

Une semaine plus tard, soit le 8 août, le Comité d’urgence du règlement sanitaire international pour la flambée du virus Ebola a demandé, au terme d’une réunion par téléconférence, une action internationale coordonnée et jugée essentielle pour renverser la tendance et mettre un terme à la propagation internationale du virus Ebola.

Au niveau des pays touchés par la maladie, 165 professionnels de santé (médecins, infirmiers, épidémiologistes, …) y sont détachés par le gouvernement cubain pour prodiguer des soins contre la maladie à virus Ebola, notamment en Sierra Leone.

Par ailleurs, publiant sa première feuille de route pour la riposte au virus Ebola, le directeur général de l’OMS a estimé que "si l’on veut livrer cette guerre contre Ebola, nous devons disposer des ressources nécessaires pour mener le combat".

Un appel entendu par le président des Etats-Unis d’Amérique, Barack Obama, qui a annoncé, dès la mi-septembre, une aide américaine consistant en une direction militaire et en la création d’un centre régional de commandement et de lutte à Monrovia.

De plus, des ingénieurs seront chargés de construire de nouvelles unités de traitement Ebola dans les zones touchées et d’établir un site où seront formés 500 agents de santé par semaine au traitement des malades.

Plusieurs autres actions de mobilisation internationales vont fuser de partout pour lutter contre Ebola en Afrique de l’ouest.

Entre autres, l’annonce par l’Autorité de réglementation suisse pour les produits thérapeutiques d’un essai portant sur un vaccin expérimental contre le virus Ebola à l’hôpital universitaire de Lausanne. Il s’agit de la dernière étape vers la mise à disposition de vaccins anti-Ebola sûrs et efficaces en vue de leur mise à l’épreuve et de leur utilisation dans les délais les plus brefs possibles.

"Il s’agit d’essais de posologie et d’innocuité réalisés en avance sur les essais de phases II et III actuellement programmés pour fin 2014 – début 2015", a indiqué Marie-Paule Kieny, Sous-directeur général - Systèmes de santé et innovation à l’OMS.

Le 6 novembre, la même Autorité de réglementation suisse pour les produits thérapeutiques a également annoncé un second essai d’un vaccin expérimental contre le virus Ebola qui, s’il est jugé sûr, pourrait être entrepris à plus grande échelle dans les pays africains dès le mois de janvier 2015.

Malgré la forte mobilisation internationale, la maladie hémorragique à virus Ebola persiste en Afrique de l’ouest où le bilan partiel fait par l’OMS, le 29 décembre, fait état de 20.116 cas pour 7.857 décès dont près de la moitié au Libéria.

Au niveau de la Côte d’Ivoire, aucun cas n’est à ce jour décelé, ce grâce aux mesures vigoureuses prises depuis mars par l’Etat pour prévenir la propagation rapide du virus Ebola sur le territoire national. Ainsi, le gouvernement ivoirien a annoncé l’interdiction de consommer de la viande de brousse et donné la consigne d’éviter de se serrer la main ou de faire des accolades.

Le gouvernement a également mis en place un comité national de veille, présidé par le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, qui, au terme de sa 7ème réunion tenue mardi à Abidjan, a réitéré sa volonté d’utiliser des couloirs humanitaires pour faire entrer les exilés ivoiriens vivant dans les pays infectés par l’épidémie d’Ebola.

Par ailleurs, des missions sont conduites par le ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida, dont la dernière en date a eu lieu au nord du pays, du 19 au 21 décembre, pour sensibiliser les populations locales et le personnel de santé chargé d’animer le dispositif de veille contre Ebola dans cette région.

Avec l’appui des partenaires au développement, près de 57 milliards de FCFA ont été engagés pour faire face à la propagation du virus Ebola, dans le cadre d’un plan global de lutte contre cette épidémie, a appris l’AIP de source officielle.

Une vingtaine d’agents de santé ivoiriens se sont engagés à apporter leur contribution à la lutte contre cette épidémie en Guinée.

kp
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