Les populations de Bonoufla, village situé à une vingtaine de kilomètres de Vavoua, le chef lieu du département, ne sont pas du tout contentes de la société Colas. Selon elles, cette société devait démolir une bande de maisons qu’occupaient des filles de joie, mais actuellement inhabitées, et situées en bordure de route au quartier commerce. Cela, dans le cadre de la réhabilitation de l’axe Vavoua-Daloa. A en croire les populations, la société avait entamé cette opération, mais elle l’a interrompue subitement pour des raisons qu’elles ignorent. « Ces maisons que Colas a laissées constituent pour nous un danger permanent dans tous les domaines. Ce secteur n’ayant pas de canal d’évacuation d’eau, il rend la route impraticable. Les maisons sont abandonnées, inondées à chaque petite pluie et plus grave, elles servent de cachettes des bandits, de drogués », a déploré Foali Bi Fian Gilbert. Quant à Faddal Patrick, propriétaire du terrain, il a révélé que « Mon terrain a été arbitrairement occupé par un ex-Com’zone et il y a construit des maisons de façon anarchique de sorte que mes 15 magasins sont fermés depuis 9 ans. J’ai déjà perdu plus 300 millions de FCFA sans compter les tonnes de cacao qui sont emportées par l’eau ». Mme Mamou Achiata, vendeuse de médicaments à Bonoufla a dit ne pas comprendre pourquoi Colas qui a commencé à détruire ces maisons abandonnées, a, tout d’un coup arrêté les travaux. « C’est un secteur très dangereux pour nous, personne ne peut y passer une fois la nuit tombée. Nous prions le sous-préfet et le chef du village afin qu’ils interviennent pour que cette opération se poursuive », souhaite t-elle.
Eustache Gooré Bi
Eustache Gooré Bi
