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Économie Publié le samedi 24 janvier 2015 |

Conférence de presse de l’association des Journalistes et Communicateurs pour l’Emergence (AJCEM): les propos luminaires du président Bamba Idrissa

© Par DR
Conférence de presse de l’association des Journalistes et Communicateurs pour l`Emergence (AJCEM)
Jeudi 22 janvier 2015. Abidjan. L’association des Journalistes et Communicateurs pour l`Emergence (AJCEM) anime une conférence de presse.

La République de Côte d’Ivoire, avec à sa tête, le président Alassane Ouattara aspire à être un pays émergent à l’horizon 2020.
Considéré comme un simple slogan dès le départ, les Ivoiriens commencent à croire à ce concept grâce aux efforts inlassables du gouvernement en général, et du président de la République en particulier.
Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire a retrouvé sa place de locomotive de l’espace UEMOA. Mieux, tous les indicateurs sont au vert, ce qui laisse sous entendre que le pari de l’émergence à l’horizon 2020 peut être tenu. Toute la Côte d’Ivoire est en chantier et les lendemains sont prometeurs.
Cependant, dans cette embellie, il y a des comportements au plus haut niveau de l’Etat qui risquent de saper cette dynamique.
Il s’agit des mesures qui sont arrêtées par le gouvernement sur un certain nombre de choses, mais qui ne sont, soit pas appliquées, soit appliquées partiellement ou encore qui sont purement et simplement piétinées par les populations.
Or, un Etat fort, c’est un Etat qui se fait respecter et qui fait respecter ses lois. Mais, il se trouve qu’en Côte d’Ivoire, ce n’est pas toujours le cas.
Ce type de comportement a pour conséquence de fragiliser l’Etat qui n’a ainsi, plus d’autorité sur les populations. Le président américain, Barack Obama l’a dit, « l’Afrique n’a pas besoin d’Hommes forts, mais d’Institutions fortes ». Face à une telle situation, l’Association des journalistes et communicateurs pour l’émergence qui soutient cette cause et vision noble des autorités ivoiriennes, se doit d’interpeller le président de la République et l’ensemble du gouvernement sur cet état de fait.
Etre un Etat faible serait pour la Côte d’Ivoire, un gros frein à l’émergence tant prônée par le président de la République. C’est pourquoi, l’AJCEM, soucieuse du développement économique et du renforcement des Institutions ivoiriennes, a décidé d’organiser une conférence de presse pour tirer la sonnette d’alarme et interpeller les autorités. Car, il est grand temps qu’en Côte d’Ivoire, un système étatique fort, craint et rassurant soit instauré pour garantir aux populations et aux générations à venir un développement serein.


EXEMPLES DES MESURES ARRÊTÉES QUI NE
SONT PAS SUIVIES SUR LE TERRAIN :

• Interdiction des sachets plastiques ( Décret N°2013-327 du 20 Mai 2013 ) : Les populations continuent de braver la mesure d’interdiction. Plus d’un mois après l’entrée en vigueur de cette loi, même après une année de carence, la loi n’est toujours pas appliquée avec effectivité. Les sachets continuent d’être utilisés dans le commerce au vu et au su de tout le monde. Les sachets biodégradables sont peu perceptibles. On en trouve généralement dans des grandes surfaces. Ces sachets sont quelquefois vendus à 300 ou 200 fcfa dans les magasins au grand dam des populations.

• Interdiction de la mendicité au coin des rues : C’est un canular parce que les mendiants ont repris du service aux abords des grandes voies. Ils sont visibles partout. Pourtant, c’est à grand renfort de publicité que cette mesure a été annoncée par le gouvernement.

• Les commerçants ambulants, communément appelés ‘‘Bana-bana’’ continuent d’exercer leur commerce au nez et à la barbe des forces de sécurité aux principaux carrefours de la ville d’Abidjan et même sur la chaussée. Souventefois, les forces de l’ordre sont leurs clients et on les aperçoit en train de sympathiser, alors que l’arrêté ministériel qui interdit le commerce ambulant aux feux et aux abords des routes, existe toujours. Il n’a pas été abrogé.

• Malgré les menaces, l’usage des plaques banalisées et des véhicules aux vitres teintées continue. Comme si des individus narguaient le gouvernement, ils sont de plus en plus nombreux à circuler dans ce type de voiture. Rien n’est fait pour mettre fin à ce comportement.

• L’arrêté interministériel sur l’interdiction des taxis banalisés (en date du samedi 21 août 2012) a été déchiré par les transporteurs. Les taxis banalisés foisonnent. Ils circulent comme si la décision les interdisant n’avait jamais existé.

• Dans les différentes communes, les syndicats de transporteurs et les ‘‘Gnambro’’ continuent de semer la psychose au sein des populations. Ni le district d’Abidjan ni le ministère des transports encore moins ceux de l’Intérieur et de la Défense, ne sont parvenus à mettre de l’ordre dans le milieu du transport malgré les séminaires et autres états généraux. Le dernier fait en date est l’affrontement entre syndicalistes à la gare des 2 Plateaux Mobil, la semaine dernière.

• La décision d’interdire le commerce de voitures et autres parcs auto sur le long du boulevard VGE, décision qui a été prise après la crise post-électorale, est aujourd’hui un vieux souvenir. Tous les abords de ce boulevard qui conduit à l’aéroport sont bondés de véhicules à vendre.

• La dernière décision en date est le commerce ambulant du pain (texte réglementaire de l’arrêté N°37 du 01/07/2013 du ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des Pme, portant organisation de la distribution et la vente du pain). Ici encore, la décision du gouvernement est loin d’être respectée. Le pain se vend à tout bout de chemin. Sur des brouettes, à vélo, et sans aucune mesure d’hygiène, le pain est vendu malgré la décision prise par le gouvernement.

• L’interdiction de téléphoner au volant (Décret N° 2013-711 DU 18 octobre portant interdiction de l’usage du téléphone portable et de tout autre moyen de communication en situation de conduite automobile) est foulée au pied. Les automobilistes ne se gênent pas pour communiquer au volant. Et quand ils sont sifflés par les agents des forces de l’ordre, ils sont sereins. Tout simplement parce qu’un petit billet de 1000 ou 2000fcfa peut les tirer d’affaires. Les policiers là où ils devraient fixer la contravention de 10.000f pour les caisses de l’Etat, se contentent de s’en mettre plein les poches. Il arrive qu’ils abandonnent la régulation de la circulation au profit de ce racket téléphonique

• Interdiction de fumer dans les lieux publics (décret n° 2012-980 du 10 octobre 2012) : Malgré cette mesure, force est de constater que des fumeurs continuent de s’adonner à leur pratique à cœur joie, sans être inquiétés. Mais il faut le dire, l’interdiction de fumer est l’une des rares mesures suivies en en grande partie par les populations. De moins en moins, on fume dans les lieux publics, et les commerçants affichent les prospectus de sensibilisation

• Aujourd’hui, force est de constater, malheureusement, que les automobilistes des transports en commun communément appelés « woro-woro » ne se gênent pas à rouler sur les trottoirs chaque fois qu’il y a un embouteillage ou encore en sens inverse. Ce qui a la conséquence de mettre les piétons en danger réel et de provoquer des accidents. Tout cela se passe en présence des forces de sécurité



Conclusion

Au regard de ce tableau qui n’honore pas le gouvernement d’un pays qui aspire à être émergent dans seulement cinq ans, il est important d’interpeller les autorités sur cet état de fait.
Sans être opposé au gouvernement de Côte d’Ivoire, l’AJCEM estime qu’il doit se faire respecter en mettant tout en œuvre pour faire appliquer ses décisions.
Nous demandons donc au gouvernement d’être plus regardant sur les mesures qui se prennent en conseil des Ministres et d’étudier minitieusement surtout les modalités d’application avant leur officialisation.
Aujourd’hui, au regard de tout ce que nous venons d’énumérer, le gouvernement, donc l’Etat de Côte d’Ivoire, donne l’impression d’être un Etat faible qui peine à faire appliquer les décisions qu’il prend quand bien même, celles-ci sont pour le bien-être de la communauté. Il est donc temps de réagir avant qu’il ne soit trop tard.
La Côte d’Ivoire ne peut espérer aller à l’émergence avec un Etat qui ne parvient pas à faire appliquer les décisions qu’il arrête au plus haut niveau. Loin du ’’griotisme’’ ou de la critique systématique, l’AJCEM espère que sa voix sera entendue au plus haut niveau pour le développement de la Côte d’Ivoire.

Chers amis journalistes, en entendant notre prochaine conférence de presse qui s’attaquera à l’incivisme et actes anti-émergents des populations, nous sommes disposés à repondre à vos questions. Je vous remercie.
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