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Société Publié le lundi 26 janvier 2015 | Nord-Sud

Enlèvements d’enfants, sacrifices d’albinos, enrichissements illicites…: les évêques inquiets

© Nord-Sud Par Atapointe
L’église catholique célèbre les soixante ans de vie sarcerdotale du cardinal Bernard Agré
Vendredi 19 juillet 2013, Abidjan. La conférence des évêques Catholique de Côte d’Ivoire célèbre le jubilé de diamant du cardinal Bernard Agré.
Au sortir de leur conclave qui s'est déroulé à Abengourou du 19 au 25 janvier, les évêques, archevêques et prêtres des 15 diocèses de Côte d''Ivoire ont tiré  la sonnette d'alarme face aux maux  qui minent la société ivoirienne. C'était hier à la paroisse Notre Dame de la cite royale au quartier Plateau, devant les élus, les cadres, les autorités coutumières et préfectorales du département et de nombreux paroissiens. « Aujourd'hui en Côte  d'Ivoire, la course effrénée vers le gain facile et le pouvoir entraîne des dérives aux conséquences incalculables. Il n'est pas rare de se retrouver devant de tristes et horribles spectacles de corps mutilés ou découpés, d'albinos massacrés, de tombes profanées, de squelettes exposées au mépris de la dignité de l'homme. Nous ne saurions oublier le triste sort des enfants kidnappés, enchaînés (...), le spectacle désolant du phénomène de certains jeunes véreux appelés " brouteurs" ou cybercriminels », a pesté  l’évêque d’Odienné au nom de ses pairs. Poursuivant, Mgr Antoine Koné s'est insurgé contre le bradage des terres, le phénomène des grossesses en milieu scolaire et son corolaire d'avortements, de même que l'avènement d’enfants "microbes", ces gamins délinquants munis d'armes blanches ou d’armes à feu et qui agressent toute personne sur leur passage. Le tableau n'est donc guère reluisant à l'approche des futures échéances électorales. « La société ivoirienne est donc malade au plan spirituel et moral. Les différentes situations que nous venons de dépeindre nécessitent une mobilisation. Nous n'avons pas le droit de nous rendre complices de ce déclin moral et spirituel par notre indifférence, ni de détourner notre regard des souffrances de toutes ces nombreuses familles endeuillées par ces pratiques d'un autre âge », a ajouté le prélat, non sans appeler à un sursaut moral, les hommes politiques, les leaders religieux, les familles, les chefs coutumiers et la jeunesse.  « Refusez le gain facile et mettez-vous au travail pour gagner dignement et honnêtement votre vie », a t-il lancé à l'endroit de cette catégorie. Et pourtant, pour le guide religieux, l'espoir est permis à ceux qui fondent leur espoir en Dieu. « Chers fils, et chères filles, ne désespérons pas de notre pays la Côte d'Ivoire, terre d'espérance. Confions-nous à Dieu qui nous aime et qui attend de nous la conversion pour une Côte d'Ivoire renouvelée », a prêché Antoine Koné. Aussi a-t-il exhorté les populations à continuer de cultiver la réconciliation par la vérité, le pardon et la justice équitable, et à rester vigilantes. « Chaque problème que nous pourrions négliger peut saper la cohésion sociale et la stabilité de notre pays », a averti l’homme de Dieu.

koffi Jean Luc à Abengourou
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