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Économie Publié le lundi 26 janvier 2015 | Le Sursaut

Financement des programmes d’Ouattara en 2015: le gouvernement cherche plus de 500 milliards de FCFA

© Le Sursaut Par Atapointe
Cérémonie d’ouverture des travaux de la commission de réforme fiscale
Vendredi 05 septembre 2014. Abidjan. Cérémonie d’ouverture des travaux de la commission de réforme fiscale. Photo: Kaba Nialé, ministre auprès du Premier ministre en charge de l`économie.
Pour le financement des grands chantiers arrêtés au titre 2015, l’Etat de Côte d’Ivoire, en raison des difficultés apparentes, va devoir recourir au marché financier européen. Dans une lettre d’intention adressée aux dirigeants du Fonds monétaire international la ministre de l’Economie et des Finances, Kaba Nialé en donne les raisons. Ci-dessous, l’intégralité de ladite lettre.

La Côte d’Ivoire consolide son retour sur l’échiquier international grâce à sa stabilité intérieure, ainsi qu’au renforcement de la gouvernance et de la cohésion sociale. Ce repositionnement international est illustré par le retour de la Banque Africaine de Développement à Abidjan. Les réformes engagées dans les secteurs clés de l’économie conjuguées aux mesures mises en œuvre pour l’accompagnement des entreprises, ont imprimé un rythme de croissance soutenue à l’activité économique. Ces performances devraient continuer à placer la Côte d’Ivoire dans le peloton de tête des pays à forte croissance dans le monde. Le Mémorandum de politiques économiques et financières (Mpef) ci-joint, décrit les progrès réalisés dans le cadre du programme, les perspectives et politiques pour la fin de l’année 2014, et les principales orientations au titre de l’année 2015 et à moyen terme. Tous les critères de performance et les repères indicatifs à fin juin 2014 dans le cadre du programme soutenu par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) ont été satisfaits. Sur le plan macroéconomique, après des taux de croissance du PIB de 10,7% en 2012 et 9,2% en 2013, l’évolution conjoncturelle à fin juin 2014 laisse présager une croissance soutenue de 9,0% en 2014. Cette croissance devrait s’accompagner d’un taux d’inflation estimé à 0,5%, en dessous de la norme communautaire de l’Uemoa (3%). Notre climat des affaires s’améliore continuellement avec notamment la simplification des procédures de création des entreprises, la mise en application du nouveau code des investissements, le lancement d’un vaste programme d’aménagement de zones industrielles, la mise en place du tribunal de commerce et la dynamisation du Comité de concertation entre l’Etat et le secteur privé.

Des soutiens accrus pour une émergence totale

Conformément à notre vision de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020, l’année 2015 devrait permettre de confirmer la forte dynamique de croissance engagée depuis 2012. Le taux de croissance s’élèverait à 10,0% avec un taux d’inflation estimé à 2,3%. Cet objectif est basé sur la mise en œuvre des mesures structurelles de grande envergure et la poursuite des projets d’investissements structurants dans le cadre du Plan National de Développement (PND 2012–15). Les investissements devraient s’accroître de 15,8% pour atteindre 17% du PIB en 2015, dont 7,7% d’investissements publics tout en s’assurant du maintien de la viabilité de la dette. Le Gouvernement continuera à favoriser la redistribution des produits de la croissance aux populations les plus vulnérables notamment en accroissant les dépenses pro pauvres et en créant des emplois. Le Gouvernement continuera de mener un ensemble cohérent de réformes structurelles, notamment pour renforcer la gestion des finances publiques. Dans ce cadre, un schéma directeur de réforme des finances publiques sera adopté. Par ailleurs, la réforme du secteur financier y compris la restructuration des banques publiques sera mise en œuvre, des mesures seront prises pour atteindre l’équilibre financier du secteur de l’électricité, ainsi que le renforcement de la gouvernance et de la lutte contre la corruption. Enfin, le Gouvernement continuera d’améliorer le climat des affaires pour maintenir la Côte d’Ivoire dans le peloton de tête des pays réformateurs. Le Gouvernement a mobilisé 750 millions de dollars US par l’émission d’un Eurobond au lieu de 500 millions de dollars US prévus dans le cadre du programme, compte tenu des conditions très favorables des marchés financiers internationaux. Le produit de cet emprunt a servi notamment à allonger la maturité de la dette de marché et à accélérer le remboursement des arriérés intérieurs, conformément aux objectifs du programme. En conséquence, le Gouvernement sollicite une dérogation pour le non-respect du critère de réalisation continu sur les nouveaux emprunts extérieurs non concessionnels et une augmentation du plafond de la fenêtre cumulée des nouveaux prêts extérieurs non-concessionnels jusqu'à 1,65 milliards de dollars US en 2014.

Plaidoyer pour plus de 500 milliards de FCFA

Le Gouvernement élargira ses sources de financement dans le cadre de la stratégie d’endettement visant à préserver la viabilité de la dette publique à moyen et long termes. Tenant compte des difficultés de mobilisation d’un montant suffisant de ressources concessionnelles pour nos besoins de financement des grands projets structurants en 2015, le Gouvernement envisage d’émettre un Eurobond d’un (01) milliard de dollars US. Ainsi, le Gouvernement sollicite l’approbation du FMI pour accroître en 2015 la fenêtre cumulée des nouveaux prêts extérieurs non concessionnels pour un montant de 1,4 milliard de dollars US, y compris un milliard de dollars US pour l’Eurobond, jusqu’à un plafond de 3,05 milliards de dollars US en 2015. En outre, nous sollicitons la possibilité d’ajuster ce plafond afin de prendre en compte deux prêts extérieurs pour deux (2) projets structurants si leurs termes devaient s’avérer non concessionnels. Ces projets structurants portent sur l’extension et la modernisation du Port Autonome d’Abidjan pour un montant maximal de 800 millions de dollars US d’une part, et sur le développement et la réhabilitation du réseau électrique de Côte d’Ivoire pour un montant maximal de 820 millions de dollars US, d’autre part.

Le Gouvernement est convaincu que les politiques et mesures inscrites dans ce Mémorandum sont adéquates pour atteindre les objectifs du programme, mais prendra toutes les mesures additionnelles qui pourraient s’avérer nécessaires pour les atteindre. Le Gouvernement consultera les services du FMI sur l’adoption de ces mesures additionnelles et avant les modifications à apporter aux politiques contenues dans ce Mémorandum, conformément aux politiques de consultation du FMI en la matière.

Encore des décaissements…en vue

Nous sollicitons, au titre de la sixième revue du programme soutenu par la FEC, le décaissement d’un appui financier équivalent à 32,52 millions de DTS plus une augmentation sur ce tirage de 10 % de notre quote-part, soit 32,52 millions de DTS. Le montant de cette augmentation (32,52 millions de DTS) sera affecté au financement du plan de prévention et de lutte contre ’épidémie de fièvre Ebola. En outre, nous sollicitons une prolongation de l’accord au titre de la FEC jusqu’au 31 décembre 2015 et un appui financier en 2015 équivalent à 30 % de notre quote-part, soit 97,56 millions DTS. Les Autorités ivoiriennes consentent à mettre à la disposition du public la présente.Lettre d’intention, le Mémorandum de politiques économiques et financières et le Protocole d’accord technique ci-joints, ainsi que le rapport des services du FMI afférent à la sixième revue de l’accord au titre de la FEC. Nous autorisons par la présente, leur publication et affichage sur le site Internet du FMI, après conclusion de la revue du programme par le Conseil d’Administration du FMI. Nous vous prions d’agréer, Madame le Directeur Général, l’assurance de notre haute considération.
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