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Région Publié le vendredi 30 janvier 2015 | AIP

Dix exciseuses d’Odienné instruites sur la loi portant répression des mutilations génitales

Odienné - Dix exciseuses du département d’Odienné (Nord-ouest) ont pris part, vendredi, à un atelier sur la loi portant répression des mutilations génitales en Côte d'Ivoire.

L’atelier, animé par le substitut du procureur près la section du tribunal d’Odienné, N’Cho Victorien Franck, sur le thème "La loi 98 du 23 décembre 1998, portant répression de certaines formes de violences à l’égard des femmes en Côte d’Ivoire", a enregistré la participation de dix exciseuses ainsi que des chefs religieux et coutumiers d’Odienné.

M. N’Cho, militant des droits de l’Homme, par ailleurs membre d’Amnesty international, a expliqué les types de mutilations génitales. La clitoridectomie qui consiste en l’ablation du clitoris et l’excision qui consiste à enlever le clitoris et "les lèvres" du vagin.

Ces deux formes de mutilation, selon le magistrat, sont les plus pratiquées en Côte d’Ivoire quand l’infibulation qui consiste à coudre les lèvres du sexe féminin est généralement pratiquée dans les pays sahéliens.

Il a donné les peines et amendes pour toute personne qui se rendrait coupable directement ou indirectement de mutilations génitales. Celles-ci sont d’un à cinq ans de prison et d’une amende de 360 000 à 500 000 FCFA.

Cette peine est doublée quand l’auteur de la mutilation est un agent de santé, c’est-à-dire de un million de Francs d’amende assortis de 5 à 10 ans de prison ferme. Quand la victime meurt après une mutilation, l’auteur est condamné de 5 à 20 ans de prison.

Cette loi votée depuis 1998 s’applique difficilement, selon M. N’Cho Victorien, à cause des pesanteurs culturelles qui entraînent la réticence des populations, voire des agents devant appliquer la loi.

Il y a quelques années, neuf exciseuses à Katiola, quatre à Danané, Korhogo et Odienné ont été condamnées par la justice ivoirienne, rappelle-t-on.

(AIP)
ss/kkp/ask
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