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Société Publié le mercredi 4 février 2015 | Le Sursaut

Enlèvements d’enfants: quand la récupération politique brouille les pistes

© Le Sursaut Par Marc Innocent
Défense / Honneur à la patrie: cérémonie de présentation au drapeau d`une centaine d`élèves gendarmes
Jeudi 29 Janvier 2015. Abidjan. Ecole de Gendarmerie. Monsieur Paul Koffi Koffi, Ministre auprès du Président de la République chargé de la Défense a présidé la cérémonie de présentation au drapeau ivoirien d`une centaine de sous-officiers gendarmes de la promotion 2013-2016.
Depuis que le phénomène d’enlèvement d’enfants à des fins de crimes rituels a été porté au goût du jour, nombreuses sont les voix qui ont exprimé leur vive préoccupation. De simples citoyens comme des organisations de la société civile sont montés au créneau pour interpeller l’opinion nationale. Ces différentes réactions en cascade ont fait bouger le sommet de l’Etat avec un train de mesures pour endiguer le phénomène entretenu par des ennemis invisibles. Lundi encore, en réponse au phénomène qui continue de faire monter la psychose, le ministre en charge de la défense Paul Koffi Koffi et sa collègue en charge de la Famille et de l’Enfant Anne Ouloto étaient face à la presse pour expliquer les mesures prises et inviter à la vigilance. « Plusieurs thèses sont avancées, dont les principales pourraient être la cybercriminalité, la filière des crimes rituels, les besoins d’organes humains, l’enrichissement rapide, les réseaux criminels », a indiqué Paul Koffi Koffi sur les causes du phénomène. Si l’on s’attarde un peu sur ses hypothèses, la disparition des enfants serait bien la conséquence du dérèglement de notre société elle-même. Une société qui semble ne plus avoir de repères moraux et où le Dieu argent règne en maître absolu au point de fabriquer des monstres. La solution ne devrait donc pas être ailleurs mais bien en nous-mêmes. Elles ont pour dénominateur commun l’action dans la vigilance comme l’a affirmé le membre du gouvernement.
Mais en quoi ces mesures pourraient-elles montrer leur efficacité si la politique s’invite dans ce débat ? Depuis le début de cette affaire les principaux partis politiques comme les plus petits n’ont pas raté d’occasion pour évoquer le phénomène. Chacun allant de sa science, de ses justifications et de ses accusations. Ces réactions sont compréhensibles dans la mesure où la question de l’enfant ne peut pas ne pas être une préoccupation de tout parti politique sérieux. Mais de là, à s’adonner dans la spéculation accusatrice ou calomnieuse, on ne peut que quitter le chemin des solutions appropriées pour celles dominées par les intérêts partisans. Or on a vu début janvier en France comment l’élan de solidarité autour de Charlie Hebdo, victime d’un attentat, est allé au-delà des clans politiques. Résultat : en l’espace de quelques jours, les terroristes qui visaient certainement bien plus que les cibles qui étaient déjà atteintes ont dû battre en retraite. Ce n’est malheureusement pas encore le cas chez nous comme s’il y avait d’un côté les enfants Rdr, Pdci, Fpi, Lider, Rpp… et de l’autre les enfants de Côte d’Ivoire. Tout simplement dommage !

S. Debailly
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