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Société Publié le lundi 9 février 2015 | APA

Le Camp pénal de Bouaké sous le contrôle total de la police et de la gendarmerie nationale

La police et la gendarmerie nationale ont pris, dimanche soir, le contrôle total du Camp pénal de Bouaké (379 Km au nord d’Abidjan) après avoir désarmé et chassé les gardes pénitentiaires grévistes qui depuis, lundi dernier, avaient érigé des barricades à l’entrée de cette prison, interdisant toutes les visites aux détenus ainsi que leur transfèrement en dehors du périmètre carcéral, a constaté APA sur place dans la métropole du Nord.

‘'Profitant de la finale de la CAN entre la Côte d'Ivoire et le Ghana, plusieurs policiers et gendarmes ont fait irruption au Camp pénal et ont réussi à désarmer les gardes qui assuraient la surveillance des lieux'' a déclaré lundi à APA un garde pénitentiaire gréviste qui a requis l'anonymat.

‘'Depuis hier soir (dimanche) à 21h00 (Gmt et heure locale), le Camp pénal est sous le contrôle total des policiers et des gendarmes'' a-t-il ajouté, jugeant ce ‘'rapport de force'' de ‘'provocation inutile''.

‘'Nous avons engagé une grève pacifique pour simplement réclamer nos droits et on nous dit que le Président de la République a donné des ordres pour qu'on nous dégage de force de nos postes, c'est vraiment dommage'' a-t-il déploré.

A Abidjan, deux gendarmes étaient postés lundi matin devant le cabinet du garde des Sceaux, ministre de la Justice, des droits de l'homme et des libertés publiques, situé au Plateau à la Rue du Commerce. Les gardes pénitentiaires qui avaient la suveillance des lieux habiltuellement n'étaient pas visibles.

Les gardes pénitentiaires ont déclenché depuis lundi, une grève illimitée pour des promesses non tenues, disent-ils, de l'Etat de Côte d'Ivoire, à la suite des négociations lors de leur grève en novembre 2014.

‘'A la suite de notre grève au mois de novembre dernier, l'Etat de Côte d'Ivoire a pris des engagements écrits qui stipulent que nos primes devraient être payées au plus tard le 31 janvier 2015. Jusque là rien…personne ne nous a approché pour nous dire quoi que ce soit'' avait déclaré à APA, le lundi dernier, l'un des grévistes.

C'est pourquoi, avait-il ajouté, ‘'nous avons décidé de déclencher une grève illimitée pour rappeler à l'Etat, ses engagements qu'il a pris à notre égard''.

La Maison d'arrêt et de correction ainsi que le camp pénal de Bouaké ont été fermées par les grévistes à l'instar de plusieurs prisons du pays.

Jeudi dernier, une dizaine de ‘'gardes pénitentiaires incontrôlés'' selon le porte-parole de ces grévistes, armés de kalachnikov avaient réussi à paralyser le tribunal de 1ère instance de Bouaké, obligeant l'armée et la police nationale a placé cette institution judiciaire sous haute sécurité.

Cette grève perturbe le fonctionnement de l'administration judiciaire notamment la bonne tenue des procès en assises des proches de l'ancien Chef de l'Etat Laurent Gbagbo. Elle retarde également l'exécution de la grâce présidentielle collective décidée mercredi par le Président Alassane Ouattara en faveur de près de 3000 prisonniers.

Les gardes pénitentiaires réclament le paiement de plusieurs primes, dont les primes de contagion, les primes d'installation et le reliquat de leurs primes de risque.


CK/ls/APA
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