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Politique Publié le lundi 23 février 2015 | AFP

Côte d’Ivoire : "Je ne sais pas ce qu’on me reproche" (Simone Gbagbo)

© AFP
Procès de Simone Gbagbo
Lundi 23 février 2015. Abidjan. L’ex-première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo poursuivie pour atteinte à la sûreté de l’Etat dans le cadre de la crise post-électorale de 2010-2011, comparait au tribunal.
Abidjan - L’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo, accusée d’"atteinte à la sûreté de l’Etat", a affirmé lundi devant la Cour d’assises d’Abidjan ignorer ce qu’on lui reprochait, dans ses premières déclarations publiques depuis son arrestation en avril 2011.

"A l’heure où je vous parle, je ne sais pas exactement quels sont les actes
matériels qu’on me reproche", a déclaré Mme Gbagbo à la barre. "Laurent Gbagbo est le vainqueur de la présidentielle de 2010", a-t-elle également lancé, contestant une nouvelle fois la victoire de l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Très incisive, Simone Gbagbo, surnommée "la Dame de fer" ivoirienne, a tiré à boulets rouges sur la France, dont l’armée s’en est prise au cours de la crise postélectorale de 2010-2011 aux forces loyales à Laurent Gbagbo, permettant qu’il soit renversé par des troupes favorables à l’actuel président.

"De quoi le président Sarkozy se mêle-t-il?", s’est interrogée l’ex-Première dame, 65 ans, qui a dénoncé "l’ingérence des autorités françaises", dont l’armée a selon elle "bombardé la résidence présidentielle pendant une dizaine de jours alors qu’aucune résolution de l’ONU ne lui donnait ce pouvoir".

"C’est à croire que l’objectif était l’élimination physique du président élu Laurent Gbagbo", a-t-elle soupiré.

Les "troupes rebelles" de "M. Soro (Guillaume, l’actuel président de
l’Assemblée nationale) et d’ADO" (Alassane Dramane Ouattara), "appuyées par l’ONU et les forces françaises, ont massacré des populations civiles, humilié des représentants de l’Etat", a encore affirmé l’ex-Première dame, à la réputation très controversée.

Simone Gbagbo a rejeté le résultat de la commission électorale
organisatrice du scrutin, reconnu par la communauté internationale, qui avait donné Alassane Ouattara vainqueur de la présidentielle de décembre 2010. Le Conseil constitutionnel ivoirien avait à l’inverse consacré son mari.

"Comment puis-je être poursuivie sur la base d’une décision politique?
Alors que j’ai respecté la décision du Conseil constitutionnel?", s’est-elle
interrogée, confessant avoir été "battue avec une violence inouïe" durant son arrestation.

Simone Gbagbo est la tête d’affiche et la dernière accusée entendue dans un procès-fleuve pour "atteinte à la sûreté de l’Etat" durant les violences
postélectorales en Côte d’Ivoire, qui avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois, entre fin 2010 et le printemps 2011.

pid-ck-jf/jlb/mba
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