La société de palmier à huile Palmci souffre énormément de la malhonnêteté de certains de ses employés. Il ne se passe pas de mois, voire de semaine sans qu’un travailleur ne soit conduit à la brigade de gendarmerie d’Ehania, avant d’être déféré au parquet d’Aboisso. Les vols de régimes de graines de palme sont devenus récurrents, à tel point que le procureur de la république adjoint près la section de tribunal d’Aboisso, Guy Stéphane Gnagne Mel, a tapé du poing sur la table, pour interpeller les indélicats. C’était à l’audience du 19 février dernier, où deux cas de vol de régime de graines de palme étaient inscrits au rôle. « Mme le président, à chaque procès, il y a un cas de vol de régimes à Palmci Ehania. C’est une entreprise qui dispose de plus de 12000 ha de palmiers à huile et qui contribue au développement économique de la Côte d’Ivoire en général et de la région en particulier. Pour sécuriser ces vastes plantations et les travailleurs, l’Etat a accordé l’installation d’une brigade de gendarmerie. Nous serons désormais dur et ferme dans la répression des cas de vol dans cette unité agroindustrielle, qui emploie plus de 500 travailleurs », a prévenu le procureur de la république. Certains travailleurs expliquent la recrudescence de vols de graines de palme par le mauvais traitement salarial. « Je suis tractoriste. On me paie à moins de 50.000F par mois. On me défalque des sommes encore dans ce maigre salaire. Au finish, on se retrouve avec des miettes à la fin du mois. Des collègues préfèrent donc voler des régimes pour arrondir les fins de mois. Il faut que la direction revoie la rémunération et les conditions de vie des travailleurs », confie un travailleur. Palmci dispose de la plus vaste plantation de palmier à huile en Afrique de l’Ouest.
Sam K.D
Sam K.D
