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Société Publié le jeudi 5 mars 2015 | Nord-Sud

Déblocage des salaires/ les enseignants insistent : «Dans un Etat, on ne vit pas de promesses»

Ils n’ont pas l’intention de lâcher prise. Au terme de la grève de 72 heures entamée dans les écoles publiques, le Collectif des syndicats des emplois et associations du secteur Education/Formation a mis en garde, hier: la grève est suspendue certes, mais pas question pour les enseignants de «prendre part aux activités de fin de trimestre dans leurs secteurs». En d’autres termes, les notes de classe seront bloquées; il n’y aura aucun calcul de moyennes. Et pas question de parler d’examens blancs, tant qu’ils n’auront pas le paiement immédiat des effets financiers du déblocage des avancements. Ce sont les mots de fermeté de N’Dri Kouamé Benjamin, le président de ce Collectif composé de 14 syndicats. Au cours d’une conférence de presse animée à leur siège à Adjamé 220 logements, N’Dri Kouamé a souligné que le déblocage des salaires des 112 mille autres fonctionnaires et agents de l’Etat est un droit. Ils avaient déjà, selon lui, débuté la lutte dans ce sens. Et ce, depuis 2001; puis en 2007. Et en 2012, d’après le conférencier, cela a été réitéré aux autorités. C’est d’ailleurs, à entendre N’Dri Kouamé, ce qui a suscité le déblocage des salaires de la première frange de fonctionnaires en janvier 2014. Et le président du collectif d’insister: «C’est le résultat de la lutte syndicale. Ce n’est pas la promesse d’un chef d’Etat (…) C’est notre droit». Ce qui a justifié le succès de leur grève de 72 h, au dire de N’Dri Kouamé. «Le mot d’ordre a été suivi à plus de 90% dans le secondaire général; 75% dans le primaire; 93% dans les Cafop; 60% dans l’enseignement technique et la formation professionnelle, 100% dans les Iep, le préscolaire…», s’est-il réjoui. Afin d’éviter de payer les pots cassés parce qu’il n’y est pour rien, le ministère de l’Education nationale et de l’enseignement technique, selon le syndicaliste, doit s’impliquer pour que les enseignants soient entendus au sommet de l’Etat. Parce que jusque-là, a ajouté N’Dri Kouamé, ils n’ont été reçus ni par le ministère de l’Economie et de finances, ni par celui de la Fonction publique et de la réforme administrative.

Raphaël Tanoh
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