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Politique Publié le vendredi 6 mars 2015 | L’intelligent d’Abidjan

Les Avocats des Pro-Gbagbo au parquet et à la Cour : "N’aidons pas les hommes politiques à atteindre leurs besognes"

© L’intelligent d’Abidjan Par Saliou Amah
Côte d’Ivoire: Simone Gbagbo, l’ex-"Dame de fer" face à la justice
La séquence des plaidoiries dans le cadre du procès en Assises des 83 personnes proches de Laurent Gbagbo, accusées des faits d’atteinte à la défense nationale, attentat ou complot contre l’autorité de l’Etat, constitution de bandes armées, trouble à l’ordre public, rébellion, usurpation de fonction, tribalisme, xénophobie... s’est poursuivie hier jeudi 05mars 2015 au Palais de Justice d’Abidjan-Plateau. Ils étaient presque tous présents pour ce rendez-vous judiciaire. Me Dacoury Roger plaidant pour Ettien Amoikon, a estimé que son client n’avait pas sa place aux Assises. Parce que n’étant pas le seul membre du gouvernement Aké N’Gbo. Pour lui, c’est faire preuve de deux poids deux mesures que de s’acharner sur son client alors que, la Ministre Jacqueline Lohoues Oble et l’ancien président de la Cour Constitutionnel Yanon Yapo sont libres de tout mouvement. « Depuis 4ans, les gens que vous voyiez ne vivent plus. Leurs familles sont déchiquetées. Redonnez-leur la vie », a renchéri l’Avocat. Plaidant pour le journaliste et ancien président du Conseil National de la Communication Audiovisuelle (CNCA), Franck Anderson Kouassi, Me Dacoury s’est étonné du fait qu’on veuille faire un procès au CNCA aux Assises. « On reproche à mon client de n’avoir pas sanctionné la RTI. Non et non. Le CNCA ne peut pas supprimer ou arrêter une émission de la RTI. Ce sont les textes qui le disent. Il n’est pas honorable pour nous de faire le procès du CNCA à une Cour d’Assises », a estimé l’homme de Droit. Sur le cas Michel Gbagbo, Me Dacoury a expliqué que les charges portées contre son client ne sont pas fondées. « Mon Client n’a rien fait. Les gens ont fait du copier-Coller. Le Parquet représente le peuple et non un pouvoir encore moins un parti politique. Le Parquet doit rester juste », a-t-il avancé. L’Avocat défenseur a interpelé le Président de la Cour en ces termes : « Président, faisons en sorte que les accusations et les poursuites fallacieuses s’arrêtent et qu’on ne suive pas les politiques. Il n’est pas le rôle de la justice d’aider les hommes politiques à atteindre leurs besognes. Les politiciens ne sont pas bons », a prévenu l’Avocat principal de Simonne Gbagbo. Au tour de Me Blédé, il a appelé la Cour à abandonner les charges contre ses clients au travers de cette argumentation : « Seka Obodji Désiré, mon client est poursuivi pour n’avoir pas su que les Cités universitaires abritaient des miliciens .Voici le fait pour lequel on vous demande de vous salir les mains. Ne soyez pas complices. Nous sommes en Droit pénal. Il n’y a pas de suppositions à faire. Laissons les si et si », a dit Me Blédé. Et d’interpeller encore la Cour : « Vous êtes en train d’entrer dans l’histoire. Dans le secret de votre délibération, je ne suis pas sûr que vous les suivrez ». Plaidant pour Jean-Jacques Béchio, il a présenté celui-ci comme le pionnier de la transparence et de la bonne gestion des affaires publiques. « Voici un Monsieur qui sait mieux parler que moi, qu’on me demande de défendre. Jean-Jacques Béchio. Je me dois de l’avouer, j’ai beaucoup de considération pour cet Ambassadeur. Ancien Conseiller Spécial d’Alassane Ouattara, homme d’intégrité, ancien fonctionnaire des Nations Unies qui a présidé le Conseil de Sécurité sur l’Irak, Président de parti politique. Pour avoir donné son point de vue sur une question à la télévision, on veut que vous le jugiez et le condamniez. Il n’est pas bien de détruire nos icônes. Ne détruisons pas la Côte d’Ivoire », a prévenu l’Avocat.

J-F Y
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