x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Art et Culture Publié le lundi 9 mars 2015 | Le Sursaut

Kouakou Félicia, réalisatrice et lauréate du prix santé et de la sécurité au travail: ‘’Je dédie ce prix à toute la nation ivoirienne’’

La jeune réalisatrice ivoirienne Kouakou Félicia, du Groupe Blm formation, était en compétition officielle au Fespaco 2015, dans la catégorie ‘’film des écoles africaines de cinéma avec son documentaire’’ produit par Coulibaly Seydou, Karité, ‘’manne des savanes’’. Elle n’a pas eu le grand prix, mais son film a été salué par le prix spécial santé et de la sécurité au travail.

A défaut de remporter le grand prix des Films des écoles africaines de cinéma, votre réalisation «Karité, manne des savanes» a été saluée par le Prix spécial santé et de la sécurité au travail au Fespaco 2015. En êtes-vous satisfaite ?

Je suis très heureuse d’avoir reçu ce prix santé et de la sécurité au travail. Ce qui veut dire que le beurre de karité qui a des vertus sur la santé, plan alimentaire, cosmétique, etc. est un secteur pourvoyeur d’emploi. Je dédie ce prix à toute la nation ivoirienne.

Qu’est-ce qui vous a poussé à aller vers le karité ?
Aujourd’hui, l’arbre de karité est vraiment menacé. Ma démarche c’est d’informer de cette grande menace qui guette la nature. Dans ce secteur, il n’y a que des femmes qui s’adonnent à cette activité pour la transformation du beurre de karité qui a des valeurs très importantes. C’est ce qui m’a poussé à réalisateur ce documentaire.

Ce prix vient-il rendre hommage à ces femmes ?
Je leur dédie ce prix. Ces femmes font beaucoup pour le beurre de karité. Elles travaillent dans des conditions difficiles. Mais, elles acceptent et elles le font.

Dans quelles conditions de travail avez-vous réalisé ce documentaire ?
Voyez-vous, j’avais des larmes de joie. Ce sont aussi des larmes qui témoignent l’accomplissement du travail. Parce que ça n’a pas été facile. Nous avons travaillé dans des conditions difficiles. Quand vous recevez un prix après ces efforts, cela fait plaisir et soulage. J’ai coulé des larmes à cause de toutes ces difficultés.

Ce prix au Fespaco vient-il vous ouvrir la porte de la grande famille des réalisateurs ?
Bien sûr. Ce prix est un encouragement parce que quand vous réalisez avec des fonds propres des films en Afrique en général et en Côte d’Ivoire, en particulier, il arrive des moments où vous avez envie d’abandonner. Parce que vous n’en pouvez plus. Il faut d’abord vivre. Mais, souvent il faut se priver de beaucoup de choses parce qu’on veut réaliser un projet et se jeter dans le cinéma. Il faut avoir du courage et la force de continuer. Ce prix vient me galvaniser et me dire que c’est le début mais il faut aller de l’avant.

Aviez-vous été déçue de n’avoir pas remporté de prix à Clap Ivoire 2014 avec ce documentaire ?

J’ai été déçue parce que j’ai constaté qu’en Côte d’Ivoire, quand il s’agit de Clap Ivoire, les nationaux sont laissés pour compte. Après Clap Ivoire, voyez-vous, c’est la quatrième fois que ce documentaire remporte un prix. Ce qui veut dire que le travail n’était pas nul. Je ne sais ni les critères ni les conditions de sélection de ces films sur le plan Clap Ivoire international. Aujourd’hui, je me dis que Dieu a fait justice parce que le travail bien fait paie toujours.

Entretien réalisé à Ouaga par Koné Saydoo
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Art et Culture

Toutes les vidéos Art et Culture à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ