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Politique Publié le mardi 10 mars 2015 | Le Sursaut

Procès en assises: les pro-Gbagbo très menaçants hier

© Le Sursaut Par SIA KAMBOU
Côte d’Ivoire: Simone Gbagbo, l’ex-"Dame de fer" face à la justice
Le procès des pro-Gbagbo a connu son épilogue hier lundi 9 mars à la suite de deux mois d’intenses auditions. Le juge Tahirou Dembélé a eu du mal à donner le verdict final aux termes d’une délibération cornélienne qui aura duré plus de 7 heures en raison du nombre important (82) des prévenus. Car il fallait examiner individuellement les dossiers. L’attente a été très longue et chaque minute valait son pesant d’or. L’homme, vêtu de sa toge rouge, avait suspendu la séance à 15 heures. Et jusqu’à 21 heures 30, le verdict n’était pas encore tombé. Mais il ressort selon certaines indiscrétions que les requêtes du parquet général risquent d’être suivies. C’est-à-dire 10 années d’emprisonnement pour Simone Gbagbo ; 5 années pour Michel Gbagbo etc. En ce qui concerne les jeunes présumés miliciens, le juge risque de doucher leurs maigres espoirs de sortir définitivement de la Maca pour humer en plein poumons l’air frais de la liberté. Ils semblent qu’ils broieront du noir. On peut le dire, le parquet général aura le nez creux. Le juge cédera à sa requête vis-à-vis de certains prévenus. Le verdict laissera certainement place à des émotions à géométrie variable. Les ‘‘ouf’’ de soulagement contrasteront avec les pleurs à gorge déployée des jeunes présumés miliciens. Plus tôt dans la journée, de 10 heures à 15 heures, le juge avait donné la latitude à chacun des 82 accusés de dire son dernier mot. Tous avaient clamé leur innocence. Non sans tarir d’éloge à l’endroit du juge Tahirou Dembélé et de la Cour. En des termes bien choisis, ils avaient loué son sens aigu de la patience et de l’écoute. La tenue du procès avec compétence et droiture a été reconnue par les 82 accusés. Qui n’ont pas manqué de remercier leurs conseils pour les avoir volontairement défendu avec maestria. L’ordre divin de la Justice et la réconciliation nationale ont été les maîtres mots des accusés. Qui se sont du coup vêtus de leurs manteaux de fervents chrétiens. Les personnalités politiquement marquées ont, à leur tour, envoyé des avertissements au juge. L’invitant à ne pas se salir les mains. « Méfiez-vous des politiques. Autant ils sont prêts à poser des actes, autant ils sont prêts à fuir les responsabilités » a indiqué le ministre Jean Jacques Béchio, prenant pour preuve ‘‘le complot du chat noir’’ en 1963. Selon lui, d’éminentes personnalités avaient été arrêtées par le président Houphouët Boigny. Ce dernier réunira la nation plus tard pour dire qu’il avait été trompé. Et, ce sont, toujours selon Jean Jacques Béchio, les juges qui en avaient payé le prix. Et à Affi N’Guessan d’ajouter : « Ne prononcez pas un verdict des vainqueurs tel que celui de Nuremberg ». On peut le dire sans risque de se tromper, ces allégations couleront sur la toge du juge comme l’eau sur le dos d’un canard.

Cyrille Nahin
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