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Région Publié le mercredi 25 mars 2015 | AIP

Affaire parturiente décédée à Gagnoa: L’époux a porté plainte (procureur)

Gagnoa – L'époux de la parturiente décédée, dans la nuit du 28 février au 1er mars dernier à l'hôpital général de Gagnoa a porté plainte, selon le procureur de la République près le Tribunal de première instance de cette localité, Boubakar Coulibaly, affirmant qu'en pareille circonstance des poursuites pénales peuvent être engagées contre la personne incriminée.

"Il y a moins d’une semaine, j’ai été saisi de la plainte d’un monsieur faisant état de ce que sa femme qui était à terme et qui est allée accoucher au CHR, a trouvé ,par la suite, la mort à l’hôpital général de Gagnoa", a fait savoir Boubakar Coulibaly.

"Il ressort de la plainte dont j’ai pris connaissance, qu’il (l'époux) est venu avec sa femme au CHR où elle a été prise en charge par deux sages-femmes. Vue la complication du cas de la femme qui saignait beaucoup, celles-ci ont entrepris de faire appel au gynécologue qui devait s’occuper d’elle. Malgré plusieurs appels, il a été impossible à ces sages-femmes de joindre le médecin d’astreinte deux heures durant. Ne pouvant pas intervenir elles-mêmes, ces sages-femmes ont décidé de transférer la parturiente à l’hôpital général, comme son cas empirait’’, a-t-il précisé.

Selon lui, "le conjoint était disposé à faire face à une césarienne’’, tout en précisant qu’au niveau de l’hôpital général, la bonne volonté du médecin gynécologue n’a pas suffit à sauver la femme, à cause du temps passé à attendre le médecin de garde du CHR.’’

Poursuivant, il a expliqué que face à cette situation, il fallait déclencher l’action pénale contre le médecin incriminé, "c’est ce que j’ai fait. Et donc l’action pénale est en cours.’’

Les sanctions disciplinaires dont écope le médecin ne font nullement ombrage, a-t-il fait valoir, "à l’action pénale qu’il diligente dans cette affaire’’.

"En pareille circonstance, beaucoup d’infractions peuvent être visées, notamment la non assistance à personne en péril qu’il ressort des dispositions du code pénal tout comme l’homicide involontaire (article 353)’’, a-t-il affirmé, précisant qu’en ce qui concerne les peines, "l’homicide involontaire est punie jusqu’à trois ans d’emprisonnement ferme et un maximum d’un million de FCFA d’amende.’’

"En cas d’omission de porter secours, l’article 352 dispose qu'est puni d’un emprisonnement de trois mois à cinq ans et d’une amende de 30.000 FCFA à 300.000 FCFA quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ni pour les tiers, il pouvait lui prêter, soit par participation personnelle, soit en provoquant secours. Et puis l’alinéa dit: ces peines sont portées au double si le coupable avait l’obligation professionnelle ou contractuelle de porter assistance ou secours à la victime.

Dans la nuit du 28 février au 1er mars, une parturiente a rendu l’âme à l’hôpital général de Gagnoa, où elle a finalement été transférée sur décision de deux sages-femmes, face à la complication de son cas, et après deux longues heures d’attente du médecin d’astreinte du CHR, absent à son poste et demeuré injoignable pendant tout ce temps.

Des cas similaires se sont déjà produits à Dimbokro et San Pedro, rappelle-t-on.

ja/akn/ask
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