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Politique Publié le dimanche 12 avril 2015 | Fraternité Matin

M. Ouattara: Pas "d’amnistie" sans le "pardon aux victimes" de la crise post-électorale

© Fraternité Matin Par DR
Le Chef de l’Etat a échangé avec les victimes et les Parents des victimes de la crise post-électorale
En marge de la cérémonie d’inauguration de la voie express Abobo - Anyama, le Président de la République, SEM. Alassane OUATTARA, a échangé avec les Victimes et les Parents des victimes de la crise post-électorale, ce samedi 11 avril 2015, à la Mairie d’Abobo
Il a également trouvé inadmissible que des personnes « qui ont tué, brûlé des gens, violé des femmes, se conduisent aujourd’hui comme s’ils étaient des anges et comme s’ils n’ont rien fait. » En dépit de tout, le Chef de l’État a appelé les victimes au pardon, car « les vrais croyants pardonnent toujours. Nous savons qu’au-delà de ce que nous faisons ici, il y a le jugement suprême après notre mort. »

A Abobo, ce samedi 11 avril, dans le cadre d’une triple cérémonie relative à l’ouverture de la voie Mohamed VI (Abobo-Anyama), le lancement des travaux pour le prolongement de cette voie et la mise en service du château d’eau d’Anyama, le Chef de l’Etat a également rencontré les victimes et parents des victimes de la crise post-électorale à la mairie d’Abobo.

A cette occasion, il s’est prononcé sur la justice et les conditions de l’amnistie des bourreaux des victimes. « (…) Je donne un conseil à tous ces bourreaux. S’ils veulent bénéficier de la clémence de la nation par l’intermédiaire du Président de la République, il faut qu’ils demandent pardon aux victimes et aux Ivoiriens. La Côte d’Ivoire doit montrer l’exemple et nous devons faire en sorte que ces questions soient du passé et ne se reproduisent plus », a lancé Alassane Ouattara.

Bien avant cela, le Président Ouattara a indiqué que l’appareil judiciaire ivoirien étant rétabli, tous les bourreaux seront jugés en Côte d’Ivoire et « personne n’ira à la Cour pénale internationale (Cpi). Nous les jugerons tous ici. Nous voulons montrer que nous sommes un pays de droit et de justice. »

Il a également trouvé inadmissible que des personnes « qui ont tué, brûlé des gens, violé des femmes, se conduisent aujourd’hui comme s’ils étaient des anges et comme s’ils n’ont rien fait. » En dépit de tout, le Chef de l’État a appelé les victimes au pardon, car « les vrais croyants pardonnent toujours. Nous savons qu’au-delà de ce que nous faisons ici, il y a le jugement suprême après notre mort. »

Aussi a-t-il expliqué qu’il a mis en place la Commission nationale de réconciliation et d’indemnisation des victimes (Conariv) parce qu’il s’est rendu compte qu’après le travail de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), toutes les victimes n’avaient pas pu être recensées alors que « nous ne voulons laisser aucune victime et aucun proche de victime sur la route. Ce, afin de permettre une indemnisation qui soit juste et équitable », a promis le Chef de l’Etat.

S’adressant aux victimes, il a salué leur courage, leur détermination et leur sacrifice. Pour lui, c’est grâce à tout cela « que la Côte d’Ivoire a retrouvé la liberté et la paix. » Au nom de la nation, il les a exhortés au pardon et a promis que cette page triste du pays sera définitivement tournée avec l’élection présidentielle d’octobre 2015 à laquelle il souhaite une participation massive au scrutin pour montrer que la plus grande majorité des Ivoiriens a opté pour la réconciliation et pour le ’’vivre ensemble’’.

« Vous pouvez aussi me faire confiance car depuis le 11 avril 2011, cela fait 4 ans aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est en paix, au travail et avance. Vous pouvez en être fier de ce que vous avez fait malgré les séquelles », a-t-il ajouté.

Ouattara Ouakaltio
Correspondant communal
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