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Politique Publié le lundi 4 mai 2015 | L’intelligent d’Abidjan

À Mama on attendait des partisans d’Affi, mais ce sont des policiers, gendarmes et militaires qu’on a vus

© L’intelligent d’Abidjan Par Atapointe
Conférence de presse du président du FPI
Jeudi 20 mars 2014. Abidjan. Riviera Attoban. Le président du FPI, Pascal Affi N`Guessan anime une conference de presse
Doit-on donner un sursis et une dernière chance à Affi N'Guessan pour qu'il se prépare mieux à affronter les cadres et militants du Front populaire ivoirien qui réclament la majorité et qui sont dans la fronde contre lui ? Qui a dit qu'une rébellion ça se mâte ? Quand on a échoué à mâter une rébellion, c'est elle qui prend le dessus, c'est elle qui mâte.
À Mama on a vu Justin Koua admirable d'audace et de détermination. À Mama on a vu et entendu d'autres cadres du Fpi. Mais où étaient Navigué Konaté? Où était Attéby Williams ? Où étaient les lieutenants de Pascal Affi N'Guessan ci-devant président légal du Fpi ?
Affi N'Guessan a le droit et la justice avec lui. Le président du Fpi a des moyens financiers avec lui. Si ses adversaires dans le parti n'ont pas de retenue et sont sans limites, il doit pouvoir montrer que lui non plus n'a pas d'état d'âme.
Mama est un village de Côte d'Ivoire accessible à tous. La résidence de Laurent Gbagbo est une propriété privée. On peut tout y faire, sauf parler du Fpi dont la légalité et la propriété est du côté d'Affi N'Guessan.
Quand des "rebelles ou frondeurs" se dressent contre cette réalité en prenant prétexte de ce qu'il s'agit d'une propriété privée à Mama, le président du Fpi n'a pas à se laisser distraire.
Si Affi N'Guessan ne compte que sur la justice, si Affi N'Guessan et les cadres "Gbagbo et Nous" ne comptent que sur la police, la gendarmerie et la justice pour faire leurs palabres, qu'ils abandonnent, qu'ils quittent pendant qu'il est encore temps!
On aurait aimé voir les "Gbagbo et Nous", investir eux aussi Mama. Que cela aurait été beau de les y voir aussi nombreux et déterminés que les "Gbagbo ou Rien", pour empêcher la tenue de ce qui est considéré par eux comme une imposture, et comme une défiance à la justice.
En politique, quand on a la loi et la légalité avec soi, on doit aussi se donner et se trouver les moyens de montrer qu'on détient la force du terrain, qu'on a l'adhésion des militants.
Si à Mama à la place des forces de sécurité, les "Gbagbo ou Rien", avaient trouvé en face d'eux des "Gbagbo et Nous" connus et reconnus comme de vrais militants du Fpi, ils auraient bien pris acte de ce que leur majorité est contestable, et surtout de la détermination identique à la leur, qui anime Navigué Konaté, Abouo N’dori, Attéby Williams et autres.
Ils auraient peut-être dit qu'Affi a loué des loubards par car, mais ils auraient quand même pu reconnaître Navigué, Attéby, Amani N'Guessan et de vrais cadres et militants du Fpi.
Les forces de défense et de sécurité seraient alors restées loin de tout cela. Les deux camps auraient bien fini par s'entendre avec le choc de leur détermination, et avec le souci d'éviter des morts d'hommes qui conduisent à la prison, et que la politique ne justifie pas. Ils auraient compris qu'au lieu de s’entre-tuer à Mama, ou ailleurs pour contrôler le parti, l'addition de leur détermination doit permettre de manifester contre le pouvoir.
Les autorités judiciaires et politiques n'auront pas d'autre choix que de donner son Fpi à Laurent Gbagbo si ce sont les "Gbagbo ou Rien" seuls qui mènent le bal, et si la mobilisation-terrain n'est pas à l'avantage d'Affi N'Guessan en sursis et en ballottage malgré tous les appuis diplomatiques et politiques dont il dispose.
Personne ne demande à Affi N'Guessan de remplir le stade Houphouët-Boigny ( encore que cela ne peut suffire à convaincre), mais on attend de lui et de ses partisans un activisme identique à celui de leurs adversaires au sein du parti.
À Mama on a attendu en vain pendant deux jours que, munis des décisions de justice, des dizaines, ou centaines des partisans d'Affi N'Guessan aillent sur le terrain pour mettre fin aux provocations de ceux qu'ils considèrent comme des frondeurs. La justice, la police, la gendarmerie et l'armée ne pourront tout le temps, et jusqu'à la date de la présidentielle, le 25 octobre 2015, faire le travail à la place des affidés " Gbagbo et Nous".
Il ne reste plus beaucoup de temps à Affi N'Guessan pour qu'il fasse jour......, ou pour quitter....
Par Charles Kouassi, dans afrikipresse.fr

Editorial 2
Il faut rendre son Fpi à Gbagbo
Imaginez que tout change ! Qu'Affi N'Guessan devienne le frondeur et le rebelle ! Et que le pouvoir Ouattara reconnaisse de fait que le président du parti est Sangaré Abou Drahame ! Que de jure la justice en fasse autant, en prenne acte ! Que va-t-il alors se passer ?
Il va se passer qu'Affi N'Guessan va encore saisir la justice, qui cette fois pourrait le débouter et donner raison aux "Gbagbo ou rien ".
Il va se passer également que les "Gbagbo ou rien " ne seraient plus fondés à parler de justice aux ordres, ni de justice des vainqueurs.
Comme ils n'ont pas été mis en prison alors qu'ils ont défié les décisions de justice en faveur d'Affi N'Guessan, les frondeurs actuels demanderont-ils à leur tour, à la justice des vainqueurs de Ouattara, à la police dirigée par Hamed Bakayoko et à la gendarmerie dirigée par Paul Koffi Koffi, de mettre aux arrêts Pascal Affi N'Guessan parce qu'il se serait réclamé du Fpi , parce qu'il aurait continué à dire qu'il est le seul président légal et légitime du Fpi?
La bataille au Fpi est une querelle bidon, une guerre de positionnement et de stratégie qui de mon point de vue, a été mal gérée par ceux qui se disent majoritaires, mais qui n'ont pas agi avec la finesse requise.
La politique pourtant c'est pas compliqué, comme dirait le comédien, surtout lorsqu'elle est faite et expliquée par des professionnels.
Vous dites par exemple que vous êtes majoritaires. Le congrès étant souverain, étiez-vous obligé d'obtenir la validation de la candidature de Laurent Gbagbo avant d'y arriver?
En plein congrès, les initiateurs de l'Appel de Mama, n'auraient-ils pas pu soumettre au vote leur motion? Affi N'Guessan avait-il la possibilité, qu'il ait été prévenu ou non, de magouiller pour contrôler les délégués au congrès et s'assurer de la majorité?
C'est au congrès que Bédié a fait adopter la modification de l'âge limite. Cela s'est appliqué immédiatement.
S'ils avaient été patients et stratèges, les adversaires d'Affi N'Guessan auraient raflé la mise pour Laurent Gbagbo en plein congrès, sans se donner les peines actuelles.
Même si certains peuvent estimer qu'il faut laisser les adversaires de l'apôtre-prophète Koukougnon David, le plus polémiste des "affiés" payer le prix de leur manque de finesse et de stratégie politique, même si le gouvernement peut redouter d'avoir un interlocuteur radical et non conciliant, désireux de retarder le dialogue politique, j'estime qu'il n'y a plus aucun intérêt à suivre le Fpi dans ses palabres d'enfant et de gamin.
Après avoir fait le bon choix en disant non à la cabale contre Pascal Affi N'Guessan, il est temps à présent pour le gouvernement ivoirien de s'en laver les mains, de ne plus mettre les AIE (appareils idéologiques d'État) que sont la gendarmerie, la police, télé au service d'Affi N'Guessan.
Certes le gouvernement agit sans calcul, ni arrière-pensée, par pur principe et légalisé, puisqu'il est convaincu qu'au fond, contrairement aux rumeurs, qu'Affi N'Guessan est un adversaire, et n'est qu'un allié momentané, aléatoire et circonstanciel qui ne lui garantit aucun suffrage, mais il est temps de changer de cap.
Puisque les "légitimistes" pro-Gbagbo ne peuvent prospérer ni agir en dehors de l'État, puisque malgré leur non reconnaissance par le gouvernement ils agissent presqu'à visage découvert et sévissent à travers des journaux, à travers le net, à travers des rencontres avec l'opposition, puisque cette situation n'apaise pas l'environnement politique et entretient une confusion qui n'arrange personne, alors posons la question : au fond que perd le gouvernement à prendre acte de l'autorité de Sangaré Aboudrahame and co sur le Fpi .
Je ne vois pas ce que le gouvernement perd. Au contraire, il va contrainte le Fpi des radicaux à entrer dans la République, à sortir du jeu de défiance dans lequel il excelle et duquel il se nourrit. Pendant ce temps, Affi N'Guessan ne renoncera pas bien entendu. Il continuera à se battre à sa façon. Et alors que les autres le traitent de vendu entre autre pour cela, ce sera leur tour de solliciter l'Onuci, la justice, ou la police pour mettre à l'écart Affi N'Guessan.
Si Laurent Gbagbo veut changer de statut et quitter la Champion League pour redevenir président du Fpi, et rentrer dans la " Cour commune League " ( et être le collègue de Mamadou Koulibaly, et tant d'autres président de parti politique) où est notre problème ? Pour moi ça ne change absolument rien et ça ne fera même pas tomber le ciel sur nos têtes.
Affi N'Guessan sera assurément et momentanément en difficultés, mais la vie va continuer !
On verra alors de quel miracle Laurent Akoun, Alphonse Douaty, et tous les autres sont capables. On verra s'ils réussiront mieux qu'Affi N'Guessan à pourrir la vie au gouvernement Ouattara. On verra combien de temps ils mettront pour faire sortir Laurent Gbagbo de prison. Ce qu'ils n'ont pas pu faire quand Affi N'Guessan était lui-même en prison. On verra, on verra... bien ce qu'on va voir....
Je ne suis pas la justice ivoirienne. Je ne suis pas Mamadou Gnenema. Je ne suis pas Hamed Bakayoko. Je ne suis pas Alassane Ouattara. Ce n'est pas une mauvaise chose que je ne sois pas à leur place. C'est bien cela qui m'inspire pour suggérer et plaider cette décision inattendue, ce coup de théâtre, ce politiquement incorrect du moment!
Ce rétropédalage tactique aura le mérite de clarifier bien de choses au nom de la real politik.
Rendez enfin à Laurent Gbagbo son Fpi pour qu'il en fasse ce qu'il veut ! Pour qu'ils vous foutent la paix ! Pour qu'on voit enfin de quoi ils sont capables maintenant, mais dont ils n'ont pas été capables alors qu'ils avaient sous leur contrôle tous les AIE (Appareils idéologiques d'État).
Que la récréation prenne fin. Ici et maintenant!
Source : afrikipresse.fr

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