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Économie Publié le mercredi 6 mai 2015 | AIP

Environnement : le Paiement pour services environnementaux (PSE), une solution innovante aux changements climatiques proposée aux Ivoiriens

Abidjan – Le Paiement pour services environnementaux (PSE), un programme proposé des bailleurs de fonds, constitue selon eux, une solution innovante aux changements climatiques en Côte d’ivoire, basée sur la préservation de la forêt.

Ces partenaires au développement, notamment la Banque mondiale, l’Agence française de développement (AFD), l’union européenne et l’ONU-REDD qui regroupe la FAO et le PNUD, estiment le PSE comme une solution des moins coûteuses pour lutter contre les changements climatiques, et exhortent les Ivoiriens à y adhérer.

Ce programme a été expliqué, lundi et mardi, à des journalistes ivoiriens à la faveur d’un séminaire consacré aux changements climatiques et au mécanisme de la Réduction des émissions de gaz à effet de serre issus de la déforestation et de la dégradation des forêts (REDD+).

Le PSE soutient l’investissement dans les itinéraires techniques agricoles intensifs et l’agroforesterie, l’énergie domestique durable, le reboisement villageois, et incite à la préservation des forêts restantes avec pour conditionnalité le paiement basé sur les résultats après vérification, ont fait savoir les animateurs de l’atelier.

Les changements climatiques sont la conséquence des activités humaines dont les industries et la destruction des forêts qui retiennent une importante quantité de carbone mais dont 130.000 à 150.000 ha disparaissent chaque année de la surface du globe.

Les pays développés pollueurs de l’atmosphère proposent de payer les volontaires qui s’investiront dans la protection et la reconstitution du couvert forestier pour absorber le surplus de gaz carbonique présent dans l’atmosphère, ont-ils expliqué.

L’adjoint du point focal national REDD+ Côte d’Ivoire, Dja Lucien, et ses assistants, ont fait savoir que ce programme initiera bientôt un projet pilote dans la région du Bélier, zone de transition entre la forêt et la savane, pour la restauration d’espaces dégradés, puis deux autres dans le Sud-Comoé et le Sud-ouest, pour la conservation de forêts.

Elle s’appuiera, à cet effet, sur la Société pour le développement des forêts (SODEFOR) qui a domestiqué une vingtaine d’essences qu’elle reproduit en pépinières.

L’un des défis de la REDD+ est de relever le couvert végétal national de trois à six millions d’hectares, là où depuis sa création, la SODEFOR n’a reboisé que près de 280.000 ha à travers 231 forêts classées, la plupart infiltrées par des planteurs clandestins et exploitants forestiers frauduleux.

Il s’agira également de sauver l’industrie forestière qui offrait 100.000 emplois en 1974 contre 40.000 aujourd’hui.

La couverture forestière de la Côte d’Ivoire a baissé de 16 millions d’hectares en 1960 à moins de trois millions d’hectares en 2005, selon les chiffres de la FAO.
La REDD+ existe depuis 2005. La Côte d’Ivoire y a adhéré en 2007. Elle a mis en place en 2012 un Programme national en charge du changement climatique.

En prélude à la 21e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ou COP 21, prévue du 30 novembre au 11 décembre à Paris, la Côte d’Ivoire accueille en juin, à Yamoussoukro, les élus des districts et régions du monde entier en vue d’harmoniser leur point de vue.

aaa/akn/tm
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