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Société Publié le samedi 9 mai 2015 | AIP

Reportage-Express : Sur les pistes des "Katakata", ces tricycles qui insèrent les jeunes d’Adzopé

Adzopé, Ronflements, ronronnements, vrombissements : la vie à Adzopé rime désormais avec les bruits de moteurs des tricycles, communément appelés "Katakata", en plein boom dans le secteur du transport des biens divers dans la ville, ouvrant du coup des opportunités d’insertion socioéconomique pour la jeunesse locale.

Des diplômés aux guidons

Assi Adolphe est électronicien de formation. Père de famille, il s’est lancé depuis bientôt trois ans dans le domaine des tricycles, très en vogue dans la cité du "Tchoya". "J’ai exercé mon métier d’origine pendant plusieurs années avant me retrouver dans le tricycle. Je transporte des tôles, des briques, des tuyaux, enfin, tout ce que mon katakata peut transporter", affirme-t-il, tout souriant, assis ce vendredi (8 mai 2015) au guidon de son engin dans le centre-ville.

L’homme qui dit n’avoir "aucun complexe" par rapport à l’exercice de cette profession, affirme que cela lui permet de subvenir à ses besoins et de s’occuper de sa famille.

"C’est avec les revenus de ce que je fais que je nourris ma famille et m’occupe de la scolarisation de mes enfants", dit-il.

Plusieurs options de travail

Dans le katakata, chacun a son option : certains, comme Yacou Koné, 22 ans, procèdent par location. "Moi je gare à la maison. Si des commerçants ont besoin de moi il me loue et je transporte leur marchandises", fait-il savoir, quand Beda Nicholas, 33 ans, préfère sillonner les rues de la localité comme un taxi pour chercher les clients.

Une stratégie qui selon Assi Adolphe n’est pas trop productive, car susceptible d’induire un gaspillage de carburant. "J’ai un magasin, celui qui a besoin de moi m’appelle et je lui donne mon prix. Si on est d’accord, je fais son travail. De toutes les façons, mes clients connaissent généralement mes prix", explique Adolphe, qui par soucis d’"esthétique et de confort" a érigé une cabine sur son katakata rouge.

Une concurrence rude

"Avant nous n’étions pas beaucoup à faire ce métier, mais maintenant il y a trop de tricycle dans la ville. Donc la concurrence est forte. On se bat comme on peut pour tenir face à nos jeunes frères du milieu", affirme Adolphe avec un air jovial.

A 12 H, l’électronicien reconverti en chauffeur de Katakata reçoit un appel d’un client. Il vient d’avoir un nouveau marché. Du matériel de construction à transporter.

(AIP)
akn/tm
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