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Politique Publié le lundi 11 mai 2015 | Le Sursaut

Crise au PIT : des membres de la direction exclus

Les ‘’travailleurs’’ sont traversés par une crise. Hier, la direction du Pit a pris des mesures fermes, qui excluent trois de ces cadres.

Ça paraît de mode. Après le Fpi et le Mfa, c’est au tour du parti ivoirien des travailleurs (Pit) de tanguer. Le parti ‘’à la clé’’ est traversé par des courants qui semblent inconciliables. Conséquences, trois têtes fortes de cette formation politique viennent d’être coupées. La sentence est tombée ce dimanche, au terme d’un comité central extraordinaire. «Le Comité central, mesurant la gravité du comportement de nos camarades, et soucieux de préserver le parti du désordre et de la cacophonie, a statué sur les actions menées par ceux-ci et a décidé de les exclure temporairement du Pit jusqu’au prochain congrès. Sur ce, les camarades Seka, Kouablan François et Kouassi Kouadio Mermoz ne peuvent, à compter de ce jour, ni parler au nom du Pit, ni le représenter nulle part », a martelé le président du Pit, Ahizi Aka Daniel. La mesure d’exclusion de ces trois cadres est justifiée selon le conférencier, par une succession d’actes. Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la présence de ces trois ‘’travailleurs’’ à la convention unique du Rhdp le 25 avril dernier. Ils se sont fait enregistrer comme des envoyés de leur parti, alors que, dément Aka Ahizi, il n’en était rien. Le 21 avril, avant l’investiture du candidat Alassane Ouattara, « les camarades revanchards » ont unilatéralement organisé une conférence de presse. Mais « le fait le plus grave et inacceptable » est leur présence aux côtés des Houphouëtistes au stade Houphouët-Boigny. Au demeurant, révèle-t-il, les bannis s’étaient déjà mis en marge du Pit, il y a belle lurette. A en croire le patron du Pit, Séka, Kouablan et Kouassi refusent depuis trois ans de payer leurs cotisation, de renouveler leurs cartes de membres et gardent les bien de leur parti par devers eux. En réalité, l’affaire remonte au congrès du Pit en janvier 2013. Les exclus s’étaient alors portés candidats contre l’actuel président, avant de former une coalition qui a été battue. « Depuis, ils vont s’enfermer dans une attitude de défiance voire de fronde et mener des actions publiques contre la direction et contre le parti », s’indigne Aka Ahizi, les accusant de se battre pour des postes et de l’argent. « Mais le Pit qui a des valeurs de gauche ne se laisse pas acheter », prévient-il. Cela dit, le comité central du parti fondé par Francis Wodié accuse ouvertement le pouvoir de miner le Pit. « Le pouvoir a déstabilisé le Pdci, le Fpi, et aujourd’hui c’est au Pit qu’il s’attaque », croit-il savoir. Il est conforté dans sa position par un fait. « Nous avons participé au dialogue politique, et débattu du financement des partis politiques. Mais le Pit n’a pas été financé, et on apprend que nos dissidents sont financés », dénonce Aka Ahizi, qui juge « scandaleux » que ses désormais ex camarades aient accès aux medias d’Etat, pour mener leurs actions de sabotage. C’est donc pour contrer l’exécutif que « nous sommes déterminés à aller aux élections », qui rappelle ainsi sa candidature à la présidentielle d’octobre prochain. A cette rencontre, la probabilité d’une candidature de Francis Wodié a été balayée du revers de la main. «Il a le droit de réserve. Il est tellement attaché aux principes, qu’il est au-dessus des partis politiques », après avoir occupé la présidence du Conseil constitutionnel. La crise au Fpi ? Pour le Pit, son parti qui est en alliance avec les frontistes, reconnait la direction « légale » d’Affi N’Guessan. Il n’empêche, le Pit affirme œuvrer au rapprochement des camps adverses au Fpi. Une gageure !

Guillaume N’Guettia
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