Redoutant l’arrivée imminente et, surtout, les effets dévastateurs des pluies diluviennes qui pourraient s’abattre bientôt sur la ville d’Abidjan, le maire de Cocody a rencontré, il y a quelques jours, les chefs de terre et des communautés de sa commune. Il a échangé avec eux sur la question du déguerpissement des habitats précaires, qui fait beaucoup de bruits dans la cité, et qu’il considère comme une urgence à ne pas occulter. Une question sécuritaire qui concerne, selon lui, plus les ressortissants des communautés vivant sur le territoire communal, mal logés dans les quartiers précaires. « Allez parcourir ces quartiers à risques où vivent vos ressortissants pour leur dire de quitter ces lieux. Beaucoup ont déjà reçu des kits de recasement, dotés de 150 000F Cfa dégagés par le gouvernement, mais ils prennent cet argent pour faire de petits commerces. Les chefs des 10 villages de Cocody disent qu’ils ont même accepté de vous recevoir sur leurs terres. Vous avez vu qu’il y a eu des morts en 2013. C’étaient des gens qui vivaient dans des maisons suspendues, dans les habitations de Gobelet ou de Danga bas-fond », a dit le maire N’goan Mathias, aux chefs des communautés. Avant de justifier ses propos : « C’est pour ne pas que les prochaines pluies fassent encore des morts qu’on démolit ces habitations précaires », a-t-il précisé. Indiquant aussi que cette rencontre est un genre de "contrat moral" et de "deal" passé avec ces chefs, d’ailleurs invités à intégrer le comité paritaire villages-mairie, pour aplanir, désormais, tous ces sujets et bien d’autres, en vue de préserver la paix. Des sentiments fortement partagés par nanan Abotcha Roger (chef de village de Blockhauss et porte-parole des chefs de terre de Cocody) et le chef central des communautés de Cocody, Sahi Rémi, qui avait pour porte-parole, nanan Loukou Koffi Bernard.
SYLVAIN TAKOUE
SYLVAIN TAKOUE
