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Économie Publié le vendredi 15 mai 2015 | Cote d’Ivoire Economie

Secteur bancaire ivoirien: ce qui fait courir les investisseurs étrangers

© Cote d’Ivoire Economie Par DR
Secteur bancaire ivoirien: ce qui fait courir les investisseurs étrangers
La Côte d’Ivoire est aujourd’hui une destination prisée. Les investisseurs accourent. Les banques ne sont pas en reste. Elles suivent la dynamique et elles ont de bonnes raisons.
Composé de 24 établissements de crédits dont 23 banques et un établissement financier, le secteur bancaire ivoirien connaît un réel dynamisme ces dernières années, marqué par l’arrivée de nouvelles banques. Les banques étrangères sont les plus en vue. En 2013, le secteur a vu ses ressources globales s’établir à 4.736 milliards FCFA, soit une progression de 17% représentant 699 milliards de plus que l’année précédente. En 2014, les emplois globaux dans le secteur ont progressé de 20,18% pour afficher 5.461 milliards FCFA. Les ressources globales ont augmenté de 22% pour s’établir à 5.793 milliards FCFA comparativement à leur niveau de décembre 2013. Mais au-delà de ces chiffres qui attisent naturellement des appétits, et la confiance retrouvée, les banques démontrent ainsi leur engagement à s’inscrire fortement dans l’émergence économique en Côte d’Ivoire.
De réelles opportunités d’investissements

Premier marché bancaire de la zone francophone en Afrique subsaharienne et deuxième en Afrique de l’Ouest après le Ghana, la Côte d’Ivoire offre de réelles opportunités d’investissements pour les banques. Le nombre d’agences bancaires par personne est inférieur aux autres pays de la région avec seulement 3,4 agences pour 100.000 habitants, contre 4,8 au Sénégal, 5,3 au Kenya et 24 au Maroc. Les banques publiques nationales battent de l’aile. Le président Alassane Ouattara a signifié clairement son intention de les privatiser toutes. Il s’agit de la BNI, Versus Bank, la BHCI, la CNCE et la BFA qui, elle, a été purement et simplement liquidée il y a peu. Le taux de bancarisation reste faible. Plusieurs localités ne disposent pas de services bancaires. En outre, les perspectives de développement sont multiples : des segments de marchés entiers restent à explorer (crédit immobilier, financement agricole, monétique, etc.), la plupart des financements importants échappent encore au secteur bancaire local (infrastructures, mines et hydrocarbures, commerce international, etc.), les synergies avec les autres acteurs de marchés sont insuffisamment exploitées (marchés boursiers, fonds d’investissement, fonds de garantie, assurance, microfinance, etc.). Les réservoirs de croissance sont donc loin d’être épuisés et le secteur devrait continuer d’offrir des opportunités intéressantes. Il y a donc de la place à prendre.

Pas de place pour le hasard

Un opérateur économique révèle aussi ceci : «Rien n’est fait au hasard, les banques étrangères sont toutes en saisie d’opportunité pour collecter l’épargne des investisseurs et tisser des partenariats gagnant-gagnant avec ces derniers. Lorsqu’une banque étrangère s’installe dans un pays, c’est que derrière les investisseurs de ce pays étranger se préparent à venir aussi s’installer dans le même pays ou à accroître leurs investissements, pour ceux qui y sont déjà. C’est ce qui se passe actuellement en Côte d’Ivoire», souligne-t-il. Eh oui, ce n’est un secret pour personne. La Côte d’Ivoire est en chantier et c’est un truisme de dire que les investisseurs étrangers affluent pour s’octroyer des marchés. Les chiffres sont révélateurs : On dénombre un total de 5.983 entreprises créées au guichet unique du Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici), du 2 janvier 2013 à la fin novembre 2014, dont 38% d’entreprises individuelle, 57% de SARL, et autres (SA, GIE, SCI, Succursale, Soc, Coop, bur.Rep), 5%. Les entreprises créées exercent majoritairement dans les secteurs des prestations de services (46%), commerce et distribution (29%) et BTP (13%). Le transport, la communication, l’industrie et les TIC suivent avec 2% pour chaque secteur.

L’effet de la concurrence

Pour le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire, (APBEF-CI), Souleymane Diarassouba, c’est un avantage d’avoir plusieurs banques. «Cela donne le choix aux clients. Nous voyons des clients qui passent d’une banque à une autre selon les conditions qui sont offertes. L’effet de la concurrence est toujours profitable au client. Aujourd’hui, sur le marché, on constate une tendance baissière des taux d’intérêt. Il y a un mécanisme d’attractivité du système bancaire qui a été mis en place depuis quelques années. Lorsque vous regardez à fin 2012, vous constatez la baisse du ratio de transformation de 75% à 50% au niveau des banques. Il y a aussi une décision très importante qui a été prise et qui a contribué à la baisse du taux d’usure, passé de 18% à 15%», indique le patron des banquiers de Côte d’Ivoire. Autre atout, c’est que le marché bancaire ivoirien sera de plus en plus intégré dans l’économie africaine et mondiale, impliquant une augmentation des transactions financières entre le pays et l’extérieur. Mais il reste une préoccupation : quelle est la place de la Côte d’Ivoire elle-même, et du privé ivoirien sur ce marché bancaire qui fait courir les investisseurs étrangers ?
Vincent Kouassi
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