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Politique Publié le lundi 18 mai 2015 | AIP

Le 34ème Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO formule une série de recommandations

© AIP Par DR
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger
Vendredi 15 mai 2015. Bamako, CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger. Photo: Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission de la CEDEAO
Abidjan - La 34ème réunion du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO s’est achevée dimanche à Accra, sur plusieurs recommandations portant sur la situation politique et sécuritaire dans la région, notamment au Burkina Faso, au Mali, en Guinée et en Guinée-Bissau.

La rencontre s’est également prononcée, entre autres, sur le renouvellement du mandat de la Mission de la CEDEAO en Guinée-Bissau (Ecomib), la tenue cette année d’élections présidentielles dans certains Etats membres, la revue du Mécanisme et du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de la CEDEAO ainsi que la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram.

Les recommandations formulées par les membres du Conseil sur ces différents sujets présentés en grande partie par le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, seront soumises à l’attention de la 47ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation qui se tiendra mardi toujours dans la capitale ghanéenne.

Sur le Burkina Faso, le Conseil a réaffirmé l’importance du principe d’inclusion dans le processus de transition et les préparatifs des élections, et exhorté tous les acteurs concernés à respecter scrupuleusement le calendrier électoral arrêté pour la tenue de l’élection présidentielle le 11 octobre prochain. Il a en outre invité les Etats membres et la communauté internationale à apporter un soutien financier au Burkina Faso afin de lui permettre d’organiser des élections crédibles, justes et transparentes.

Pour ce qui est du Mali, les participants se sont félicités de la signature le 15 mai dernier de l’accord pour la paix et la réconciliation et ont appelé toutes les parties signataires au respect de ses dispositions. Ils ont appelé la Coordination des mouvements de l’Azawad à signer sans délai ledit accord, et menacé de sanctions les parties refusant de signer le document ou n’en respectant pas les dispositions.

Concernant la Guinée, les membres du Conseil ont appelé les différents acteurs politiques à recourir au dialogue pour parvenir à un consensus sur le calendrier électoral. Ils ont demandé à la Commission de la CEDEAO de faciliter le dialogue entre le gouvernement et l’opposition. Ils ont par ailleurs soutenu la décision du président de la Commission de dépêcher une mission de haut niveau à Conakry avec pour but d’amener les acteurs à parvenir à un consensus sur l’organisation des élections et la préservation de la paix dans le pays.

Sur la Guinée-Bissau, la rencontre d’Accra a invité les autorités bissau-guinéennes à poursuivre leur engagement en faveur des réformes nécessaires visant à assurer la paix, la stabilité et le développement durable du pays. Elle a loué les progrès accomplis dans la réforme du secteur de la défense et de la sécurité et invité la Commission à poursuivre son appui à cet Etat pour la réussite de cette réforme.

Par ailleurs, le Conseil a recommandé la prorogation du 1er juillet au 31 décembre 2015 du mandat de la Mission de la CEDEAO en Guinée Bissau (Ecomib) assorti d’un processus de retrait graduel, afin de ne pas annihiler les importants succès enregistrés jusqu’à présent ainsi que les lourds sacrifices déjà consentis.

Au plan sécuritaire, le Conseil a salué les efforts concertés en cours entre le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram, et souligné la nécessité de l’adoption d’une résolution par le Conseil de sécurité des Nations unies pour faire face plus efficacement aux actions récurrentes de ce groupe.

Un autre point examiné par le Conseil est relatif à la revue des textes juridiques en vigueur, notamment le Mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité, ainsi que le Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance.

Les membres du Conseil ont recommandé l’adoption de ces textes à la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement après avoir indiqué que «tous les Etats doivent harmoniser leur législation nationale pour accorder un maximum de deux mandats présidentiels».

A l’issue des travaux, la ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale du Ghana et présidente du Conseil de médiation et de sécurité, Hanna Serwaa Tetteh, a félicité les membres dudit Conseil et la Commission de la CEDEAO pour la qualité des rapports et memoranda présentés ainsi que pour les échanges fructueux qui ont marqué les discussions.

Le Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO regroupe les ministres des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et de la Défense des Etats membres.

cmas
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