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Faits Divers Publié le mercredi 20 mai 2015 | Nord-Sud

Gagnoa /Il se cachait dans le WC pour fumer le cannabis

S.S., âgé de 29 ans, maçon de profession, est de ceux qui pensent que pour avoir l’ardeur au travail, il faut fumer la drogue, notamment le cannabis. Pendant qu’il montait des briques sur un chantier, en début du mois d’avril dernier, l’ouvrier sentit le besoin de se soulager. Non loin de là se trouvait un WC de fortune entouré de broussaille remplissant toutes les conditions de défécation et surtout une bonne cachette pour fumer l’herbe. L’homme s’y introduit. Pendant une vingtaine de minutes, il n’en sort pas. Occupé qu’il était à jouir des plaisirs que lui procuraient à la fois le rejet des matières fécales et la consommation de l’herbe. L’odeur du stupéfiant commence à embaumer l’air et parvient au nez d’un sous-officier des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) qui passait dans les environs. Le militaire remonte jusqu’à l’origine de l’odeur. Il découvre le maçon en train de s’auto-détruire. Interpellé en possession du joint, le drogué refuse de reconnaître son délit. D’après lui, il n’a jamais fumé ni drogue ni cigarette. «Je ne détenais aucune drogue. Ce sont les agents eux-mêmes qui ont mis la drogue dans ma poche. En plus, ils m’ont battu avant de m’arracher mes deux téléphones portables et la somme de 50.000FCfa qui constituaient mes économies», se défend le prévenu à la barre du tribunal de Gagnoa, oubliant qu’à la police, il a indiqué lors de son audition sur procès-verbal que l’argent était destiné à l’achat du ciment. Deux versions différentes qui finissent par convaincre le tribunal que le prévenu est coupable des faits qui lui sont reprochés. Il est accusé par le ministère public de détention de drogue en vue de la consommation. Le cannabis découvert en sa possession a été mis sous scellé et présenté au juge par le procureur de la République. Une preuve jugée suffisante par le juge et ses deux assesseurs. Ils déclarent le suspect coupable des faits mis à sa charge. En répression, S.S. est condamné à 12 mois de prison ferme et à une amende de 200.000FCfa.
Alain Kpapo à Gagnoa
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