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Politique Publié le dimanche 24 mai 2015 | AIP

Man : Mindaoudou déçue des cadres et leaders politiques du Tonkpi

© AIP Par EBRAHIM HAMID
La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, Aïchatou Mindaoudou a facilité la reprise du dialogue politique.
Man – La Représente spéciale du Secrétaire général de l’ONU, Aïchatou Mindaoudou, clôturant la séance de travail, jeudi, avec les représentants des partis politiques, les élus et cadres du Tonkpi, à la préfecture de Man, a dit sa déception des interventions des uns et des autres entendues au cours de la rencontre.

"Je n’ai rien entendu de ce que j’attendais de vous", a déclaré, déçue, la Représentante spéciale, rappelant qu’au cours des missions précédentes, "partout on a entendu ‘plus jamais ça’ ou ‘on est fatigué’".

Aussi, Mme Mindaoudou, a-t-elle confié aux leaders politiques, élus et cadres du Tonkpi qu’elle attend qu’"on lui dise ce qui a été fait jusque-là par rapport aux plateformes de concertation que nous vous avions encouragés à mettre en place".
Au sein de ces plateformes, devaient être montées des stratégies pour la création de conditions d’élections apaisées en 2015, rappelle-t-on.

La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU, au cours d’une mission conduite en février, a encouragé responsables politiques, cadres et leaders communautaires à agir pour une réconciliation et une cohésion sociale vraies, pour un environnement électoral apaisé.

Pour les responsables à Man du RHDP (PDCI-RDA, RDR, UDPCI, MFA et UPCI), le "défi majeur à relever, c’est l’organisation de l’élection présidentielle d’octobre 2015 sans violence et conflit".

Pour atteindre cet objectif, il faut, selon le RHDP Man, instaurer un dialogue permanent entre tous les acteurs politiques, sensibiliser la population à la culture de la non-violence, à la paix, au pardon, à la réconciliation, à l’amour du prochain, etc.

Il faut également maintenir la neutralité de la Commission électorale indépendante (CEI) tout au long du processus électoral, traiter équitablement tous les candidats retenus au niveau des médias d’Etat, assurer la formation des leaders politiques au respect d’un code de bonne conduite, sensibiliser les populations à participer effectivement à la révision de la liste électorale, faciliter aux populations la vérification de leur inscription sur la liste électorale.

Il faut également permettre aux électeurs d’effectuer librement leur choix le jour du vote, mettre à disposition la liste électorale à temps, conformément au code électoral, sécuriser toutes les étapes de l’élection (du vote à la proclamation finale des résultats) et préparer les populations à accepter le verdict des urnes.

Selon le porte-parole du FPI, se réclamant de la tendance Aboudramane Sangaré, l’actuelle composition de la CEI ne justifie sa neutralité, d’où sa dissolution et la création d’une nouvelle Commission plus "indépendante, respectant l’esprit et la lettre de l’article 32 de la Constitution, composée de membres choisis parmi les personnalités au-dessus de tout soupçon et d’appartenance politique".

Cette tendance du FPI demande également le "désarment effectif de toutes les forces paramilitaires et exige des conditions sécuritaires adéquates pour des élections justes, transparentes et inclusives".

Au chapitre de la réconciliation nationale, ce leader politique de l’opposition a souhaité la publication du rapport final de la Commission Dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) et des auditions des victimes, la libération des prisonniers politiques et surtout du de l’ex-président Gbagbo et le retour sans conditions des exilés politiques.

Le président du Conseil régional de Man, Woï Méla Gaston, a remis, pour sa part, un mémorandum sur les potentialités de la région Tonkpi, espérant que les agences de l’ONU et autres bailleurs de fonds s’intéressent à la région et viennent y investir massivement.

Pour le président Woï Méla, la vraie paix, la vraie réconciliation viendra du recul de la pauvreté ambiante dans le Tonkpi, l’une des régions les plus touchées par les différentes crises qu’a connues le pays pendant au moins dix ans, une région où le problème du foncier est une véritable bombe à retardement.

La Représentante spéciale de Ban Ki-moon a répondu que la solution des problèmes se trouve au niveau des décideurs, proposant toutefois l’identification des contraintes locales et les conditions de leurs levées qu’elle attend des leaders et cadres locaux.
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