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Économie Publié le mardi 26 mai 2015 | Présidence

Assemblées annuelles de la BAD : allocution de S.E.M. Alassane Ouattara Président de la république

© Présidence Par Atapointe
Assemblées annuelles de la BAD à Abidjan: Plusieurs chefs d`Etats assistent à la cérémonie d`ouverture
Plusieurs chefs d`Etats et de gouvernement ont pris part à la cérémonie officielle d`ouverture des assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement qui se tient à Abidjan.
Excellence Madame Ellen Johnson Sirleaf, Présidente de la République du
Liberia ;
Excellence Dr Boni Yayi, Président de la République du Bénin, Président
en exercice de l’UEMOA ;
Excellence Monsieur Ali Bongo, Président de la République Gabonaise,
Président en exercice de la CEEAC;
Excellence Monsieur Mahamadou Issoufou, Président de la République
du Niger ;
Excellence Monsieur Filipe Nyusi, Président de la République du
Mozambique,
Excellence Monsieur le Vice-Président de la République du Ghana ;
Messieurs les anciens Chefs d’Etat ;
Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs de Gouvernement ;
Madame la Première Dame ;
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
Monsieur le Premier Ministre ;
Monsieur le Président du Groupe de la BAD ;
Monsieur le Président du Conseil des Gouverneurs de la Banque
Africaine de Développement ;
Mesdames et Messieurs les Gouverneurs de la BAD ;
Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Messieurs les Anciens Présidents du Groupe de la BAD ;
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs ;
Mesdames et Messieurs les représentants des Institutions internationales
;
Honorables Chefs traditionnels et religieux ;
Chers amis de la presse ;
Honorables invités ;
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Mesdames et Messieurs ;
AKWABA à Abidjan !

Akwaba à toutes et à tous, qui êtes venus si nombreux, de tous les continents, pour prendre part à ces assises du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD).
Je voudrais saluer et remercier tout particulièrement les Chefs d’Etat et de gouvernements qui nous font l’honneur et l’amitié d’être parmi nous, à l’occasion de cet important évènement de l’histoire de la Banque Africaine de Développement.

Excellences, votre présence à cette cérémonie témoigne de l’intérêt que nous portons tous aux questions de développement de notre continent. Les présentes assemblées revêtent une importance particulière parce qu’elles marquent le retour de la Banque à son Siège. Je me réjouis que les plus hautes instances de notre Institution africaine aient décidé de
différer les manifestations de son cinquantenaire afin que celles-ci puissent être célébrées à son siège historique d’Abidjan.

Chers amis de la Banque Africaine de Développement,

Bon retour chez vous à Abidjan. Nous vous y attendions. Vous nous avez manqué ! Le Gouvernement, le peuple ivoirien et moi-même sommes fiers et heureux d’accueillir en ce mythique complexe hôtelier de l’Hôtel Ivoire, après plus de dix (10) ans d’absence, la 50e édition des Assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement et les
41e Assemblées du Fonds Africain de Développement autour du thème « L’Afrique et le nouveau paysage mondial ».

Je voudrais exprimer ma profonde gratitude aux autorités et aux peuples tunisiens qui vous ont accueillis dans leur pays, durant cette période difficile que la Côte d’Ivoire a connue. Merci chers frères et soeurs tunisiens pour votre hospitalité.

Excellences, Mesdames, Messieurs

Avant de nous projeter dans le futur, permettez-moi de dire quelques mots sur les progrès accomplis par la Banque au cours de ces dernières années. La création de la BAD répondait à la vision de nos devanciers Chefs d’Etats de doter l’Afrique d’une institution financière à même de soutenir les efforts de développement du continent par le biais d’une assistance
technique ou de financements du développement de nos économies. Elle est le parfait exemple de l’intégration régionale qui nous est si chère. Nul ne saurait contester le bilan positif de la BAD au cours de ces 50 dernières années ainsi que son leadership sur les questions de développement de notre continent. Elle a contribué à :
• La réduction de la pauvreté ;
• La réduction de la dette ;
• L’atteinte des objectifs du millénaire ;
• L’amélioration des infrastructures ;
• Le renforcement des capacités ;
• Le renforcement de l’intégration régionale ;
• L’amélioration des conditions d’accès à la santé et à l’éducation ;
• L’assistance au développement de notre agriculture ;
• L’industrialisation de l’Afrique.
La BAD a également aidé à réduire la pauvreté et le chômage en Afrique, plus particulièrement l’intégration de la jeunesse dans le tissu économique de nos pays.
Que de progrès ont donc été accomplis au cours de ces 50 dernières
années !

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Je voudrais maintenant dire quelques mots à l’attention de mon frère et ami, le Président Donald Kaberuka. Donald, vous avez su faire rayonner cette grande institution pendant une décennie tout entière. Votre leadership a été salué par tous et ceci à juste titre. Vous en avez élargi les compétences, vous avez su représenter l’Afrique, vous avez défendu nos intérêts contre vents et marées, vous avez su gagner la confiance et le respect de tous. Votre
bilan est tout simplement impressionnant. Donald, nous vous remercions et nous vous félicitons pour tout ce que vous avez fait pour l’Afrique. Nous ne vous oublierons jamais.
C’est pourquoi, je propose que nous donnions ici une « standing ovation » à la BAD, à son conseil d’administration, à sa direction, à tout son staff et à tous ses anciens Présidents dont certains sont avec nous dans cette salle aujourd’hui, ainsi qu’au Président Donald Kaberuka.

Excellences, Mesdames, Messieurs,
La BAD commence sa marche vers son centenaire. La célébration de ces 50 ans et ces assemblées, nous donnent donc une opportunité unique de réfléchir et de nous projeter 50 ans en avant. C’est pourquoi, je me félicite du choix du thème de ces Assemblées annuelles : «l’Afrique et le nouveau paysage mondial».

Excellences, Mesdames, Messieurs,
L’Afrique regorge de talents et de ressources naturelles. Notre capital humain, notre sol, notre pétrole, nos minerais sont autant d’atouts dont nous disposons et que nous devons mettre à profit afin d’accélérer notre développement et subvenir aux besoins et aux attentes de nos populations.
Bien que bons nombres d’indicateurs soient au vert dans nos pays, nous
ne devons pas pour autant baisser les bras. Les défis qui nous attendent
sont énormes, ils requièrent beaucoup plus d’efforts afin de les
affronter avec succès.

Au plan sécuritaire, nos avancées dans le domaine de la paix et de la
sécurité sont menacées par la poussée du terrorisme et de l’extrémisme.
Les armes seules ne nous permettront pas de gagner la guerre contre le
terrorisme et l’insécurité. Il nous faut combattre et éradiquer la pauvreté.

Excellences, Mesdames, Messieurs,
Afin de pouvoir se développer, l’Afrique va devoir accroître et diversifier
ses sources de financement. Dans ce contexte, il est clair que l’appui de
nos partenaires au développement, y compris de la BAD, va être
déterminant.

La réunion prévue à Addis-Abeba en juillet 2015 sur le financement du
développement de l’Afrique va nous donner l’opportunité de nous
pencher sur la question. Je soutiens cette initiative car il nous appartient
de planifier notre développement afin que ce dernier soit coordonné et
intégré. Seule une Afrique unie pourra relever les défis du développement. Nos partenaires au développement dont la BAD fait partie, constituent aujourd’hui les principales sources de financement de nos économies. Nous les en remercions. Il nous faut cependant de plus en plus nous doter de moyens visant à assurer de façon pérenne le financement de nos économies.

Les besoins de notre continent sont tels que les ressources publiques à
elles seules ne permettront pas de subvenir aux besoins de nos
populations. Le secteur privé doit prendre le relais en jouant pleinement
son rôle dans la croissance de l’Afrique. Il nous appartient à nous les
dirigeants de mettre en place un environnement propice au
développement des activités des acteurs privés. Beaucoup de progrès
ont été réalisés dans le domaine de la bonne gouvernance et dans
l’amélioration du climat des affaires. Le rapport du « doing business » du
groupe de la Banque Mondiale en atteste.

La mise en place de plus en plus importante de partenariats Publics
Privés (PPP), pour notamment la réalisation des infrastructures sur notre
continent, est la démonstration d’une coopération encore plus accrue
entre le secteur public et le secteur privé. Nous devons continuer nos efforts afin de conforter les acquis obtenus dans ce domaine. Mais nous devons aller au-delà. Il nous faut accroitre la capacité de nos marchés des capitaux pour faire face à la demande croissante de financement de nos économies et de nos entreprises. Ceci passe par un secteur boursier
dynamique. Je me réjouis d’ailleurs des avancées constatées dans la mise en place de bourses sous régionales ainsi que de la coopération des bourses africaines entre elles. L’union fait la force ; je suis convaincu qu’une meilleure harmonisation des services des bourses régionales ainsi que de leurs acteurs va contribuer à accroitre de façon matérielle la
capitalisation boursière et la liquidité de nos marchés boursiers. Le rôle et l’expertise sur le terrain de la BAD contribueront sans nul doute à la recherche et la mise en place de solutions innovantes.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Le développement de notre continent doit être inclusif et permettre de réduire la pauvreté. A cet égard, nous aurons à relever le défi de l’emploi, notamment des jeunes, de l’éducation et de la santé. Il est prévu qu’en 2050, l’Afrique sera le plus jeune continent au monde ! Le monde évolue très vite et afin de toujours être plus compétitifs sur le marché international, nous devons avoir une très forte capacité à nous adapter. Cela passe par un système éducatif plus à même de répondre à nos défis.

Parlant d’éducation, il nous faut adapter nos systèmes éducatifs, notamment en matière de formation professionnelle, afin qu’ils permettent à notre jeunesse, d’être beaucoup mieux préparée à entrer sur le marché de l’emploi. Pour ce faire, nous devons nous appuyer sur
les nouvelles technologies de l’information et de la communication qui nous permettent de faire des bonds en avant. Il nous faut saisir cette opportunité pour non seulement combler notre retard mais aussi pour nous propulser dans le peloton de têtes des pays les plus performants.

Concernant la santé, la crise du virus Ebola nous a montré combien nous étions vulnérables malgré toutes nos avancées de ces dernières années. Le SIDA, le paludisme, la mortalité infantile sont autant de fléaux qui ravagent notre continent. Le bien-être de nos populations passe par un meilleur accès aux services de santé qui trop souvent ne bénéficient pas de ressources appropriées. Des partenariats gagnant-gagnant doivent être identifiés avec le secteur privé qui joue un
rôle de plus en plus important dans le secteur de la santé.

Excellences, Mesdames, Messieurs,
Afin que nos avancés s’inscrivent dans le long terme, il est important que le développement durable fasse partie intégrante de nos stratégies de développement. La BAD a clairement indiqué son attachement à ces principes et la réunion prévue à cet effet à New York en septembre prochain sera une opportunité pour l’Afrique de contribuer aux débats et aussi de s’assurer que les décisions prises sont en adéquation avec notre vision de l’Afrique de demain.

De même, bien qu’étant le continent contribuant le moins au réchauffement climatique, nous en subissons néanmoins terriblement les conséquences. Celles-ci constituent un frein à notre développement ainsi qu’au bien-être de nos peuples. Il nous appartient, là encore, de bien préparer notre contribution à la COP21 prévue à Paris au mois de décembre de cette année. Je me réjouis donc de voir qu’une réunion préparatoire sous régionale se tiendra à cet effet à Libreville. Ceci permettra à l’Afrique d’arriver, je l’espère, avec une position commune à la réunion de décembre à Paris.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Le monde autour de nous s’organise, les pays se regroupent entre eux afin de conforter leurs échanges sous régionaux. L’Afrique ne doit pas être en reste. Nous devons faciliter nos échanges en réduisant les barrières administratives au commerce et bâtir un plan stratégique de développement routier. Il nous faut construire les routes qui vont relier les marchés entre eux afin de faciliter le commerce transfrontalier.

De même pour l’électrification de l’Afrique il n’est plus acceptable que l’ensemble de l’Afrique Sub-Saharienne produise moins d’énergie électrique qu’un seul pays européen. Notre déficit énergétique est un vrai frein à notre développement ; seules des solutions sous régionales
permettront d’optimiser l’utilisation des ressources dont l’Afrique regorge. En effet, seul 5% du potentiel hydroélectrique de l’Afrique est utilisé.

Notre continent, l’un des plus ensoleillé sur notre planète, ne s’alimente que très peu en énergie solaire et très peu de recherche est effectuée sur notre continent à cet effet. Nos pays reposent pour la plupart sur l’agriculture. Avec une énergie abondante et compétitive, l’Afrique pourra développer son tissu industriel et transformer ses produits de base.

Mesdames et Messieurs,

Comme vous pouvez le voir, nos défis sont grands. Mais les opportunités et les retombées positives pour nos populations le sont encore plus. Je souhaite que ces assemblées soient une opportunité pour tous les acteurs ici présents de réfléchir et de faire des propositions pour « L’Afrique et le nouveau paysage mondial ». La BAD est un partenaire incontournable en Afrique. C’est notre partenaire au développement le plus à même de comprendre nos problèmes et de travailler avec nous afin de trouver des solutions innovantes avec nos
autres partenaires au développement. Le leadership de la BAD en Afrique est un acquis qui devra être conforté, voire même renforcé, par le nouveau Président que nous allons élire lors de ces Assemblées annuelles.

Tout en souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare ouvertes les Assemblées annuelles 2015 des Conseils des Gouverneurs du Groupe de la Banque Africaine de Développement.

Je vous remercie.
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