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Politique Publié le mardi 9 juin 2015 | AFP

Côte d’Ivoire: nouveau procès d’officiers pro-Gbagbo

© AFP Par SIA KAMBOU
Ouverture du procès des Commandants Jean-Noël Abéhi et Anselme Séka
Jeudi 4 Juin 2015. Abidjan. Ouverture à la salle de conférence de l’état-major des Armées au Plateau, du procès des Commandants Jean-Noël Abéhi et Anselme Séka, deux ex-chefs militaires sous l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.
Abidjan - Un nouveau procès d’officiers ivoiriens fidèles à l’ex-président Laurent Gbagbo durant la crise postélectorale de 2010-2011 s’est ouvert mardi à Abidjan avec la comparution du commandant Jean-Noël Abéhi, un pilier de l’appareil sécuritaire de l’ancien régime.
Poursuivi pour "complot" et "désertion à l’étranger", le commandant Abéhi, qui dirigeait le plus grand camp de gendarmerie du pays, basé dans la capitale économique ivoirienne, avait pris la fuite après la crise qui a fait plus de 3.000 morts. Il avait été arrêté en février 2013 au Ghana voisin puis extradé en Côte d’Ivoire.
Au total, sept officiers doivent comparaître devant le tribunal militaire. Selon le parquet, ils risquent entre "trois ans et la prison à vie".
"J’ai déserté parce que ma vie était menacée. (...) Ma tête était mise à prix, on voulait m’assassiner", s’est défendu le commandant Abéhi.
"J’ai déserté uniquement pour sauver ma vie et non pour préparer un complot", a-t-il lancé.
Le commandant Abéhi est considéré par des ONG internationales comme l’un des principaux responsables d’exactions sous le régime du président Gbagbo, tombé en avril 2011. Cet officier est aussi soupçonné par les autorités ivoiriennes d’être impliqué dans des tentatives de déstabilisation et des attaques au second semestre 2012.
Interrogé sur sa participation depuis son exil à un complot, il a dit avoir, à l’appel d’autres officiers ivoiriens réfugiés au Ghana, "pris part à une réunion projetant des actions subversives devant dégénérer en massacres".
Mais il a assuré s’être "désolidarisé" de ces actions projetées en Côte d’Ivoire, dirigée depuis 2011 par le président Alassane Ouattara.
Le commandant Anselme Séka Yapo, dit "Séka Séka", un autre homme fort de l’ancien régime, doit également être jugé par le tribunal militaire. Il est accusé d’"assassinat, meurtre, blanchiment d’argent aux fins d’achat d’armes, recrutement de mercenaires, entretien de milices".
Cet ancien chef de la sécurité rapprochée de l’ex-Première dame Simone Gbagbo fut un des hommes les plus craints de Côte d’Ivoire, décrit par ses détracteurs comme l’un des chefs des "escadrons de la mort" accusés d’avoir sévi sous l’ancien chef de l’Etat.
Les auditions doivent se poursuivre mercredi.
La crise de 2010-2011 avait été causée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.
ck/eak/tmo
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