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Société Publié le mercredi 10 juin 2015 | L’intelligent d’Abidjan

Inondation à Yopougon: Les populations accusent encore la Cimaf

© L’intelligent d’Abidjan Par SIA KAMBOU
Cocody : De fortes pluies provoquent des inondations et de nombreux dégâts dans la capitale économique ivoirienne
Dimanche 29 juin 2014. Abidjan
Le quartier Maca-extension dans la zone industrielle de Yopougon est inondé depuis le vendredi 05 juin 2015. Ce secteur qui est contiguë à la cité de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), est sous les eaux à cause des fortes pluies qui tombent sur le District d’Abidjan. Beaucoup de maisons sont abandonnées du fait de cette inondation. Les populations accusent la société Ciment d’Afrique (Cimaf) d’être à l’origine des malheurs du quartier. Mme Thérèse K., une sinistrée explique : « Depuis 2009, j’habite cette maison avec mon mari, nous n’avons jamais été inondés. C’est lorsque le Cimaf a été installée, que les eaux de pluie ont commencé à nous inonder. Actuellement, nous passons la nuit chez des parents pour éviter d’être noyés en cas de pluie». Quant à M. Goré M, il soutient que les populations du quartier sont allées voir le directeur général de Cimaf qui aurait refusé de les recevoir. Et d’ajouter « Il y a une conduite d’eau sous la route qui sépare le site de Cimaf de notre quartier. C’est ce gros caniveau qui a été obstrué lorsque le Cimaf était en construction. Là, où, le Cimaf est installeé c’est là-bas que les eaux de ruissèlement de notre quartier allait stagner pour former une grande marre. Cette marre a été pompée et remblayée pour construire l’usine de Cimaf ». Selon un infirmier en fonction dans le quartier, ces eaux d’inondation provoquent des maladies comme les infections cutanées, les prurits (démangeaisons accompagnées de boutons). Puis, il précise : « en saison sèche, c’est la poussière du ciment qui rend les populations malades de rhinite (toux sèche)». Certains petits malins du quartier tirent profit de cette situation en plaçant des briques dans ces eaux pour permettre le passage moyennant la somme de 50F/passage.


M.Ouattara
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